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Le mois de Ramadhan n’a pas encore bouclé sa deuxième semaine que déjà, les prix des vêtements sont en hausse ! C’est le constat fait par l’Association de protection et d’orientation du consommateur (Apoc) et l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). La raison ? « C’est parce que les commerçants se sont rendu compte que les familles algériennes préfèrent acheter les vêtements de l’Aïd en début de Ramadhan », estime Mustapha Zebdi, président de l’Apoc. « Ces familles savent que les prix des vêtements flambent au cours de la deuxième quinzaine de Ramadhan. Pour éviter que leur budget ne soit dépassé, certaines familles achètent les vêtements de l’Aïd un mois avant le Ramadhan », ajoute-t-il. Certes, pour l’Apoc, la hausse des prix est légère mais elle s’attend au pire dans les prochains jours. « Nous avons remarqué également que certains commerces affichent un double étiquetage, avec des prix différents. L’étiquetage collé sur le vêtement annonce un prix, et à la caisse, c’est un autre prix, avec une différence de 20 à 30%. Pour justifier cette pratique, on nous dit que le transport des articles d’une région à une autre exige des frais supplémentaires ! Pour nous, c’est une arnaque pure et simple », dit-il. Selon l’UGCAA, les prix des vêtements connaissent une hausse de 15% par rapport au Ramadhan précédent, à la même période. « Les commerçants savent que les familles sont obligées d’acheter des vêtements pour leurs enfants en prévision de l’Aïd, de la saison estivale et de la rentrée scolaire. Ils saisissent cela au vol ! », explique Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA. Ce dernier signale que la friperie est moins disponible à cause de la loi, les importateurs profitent de cette situation pour augmenter les prix des articles neufs importés. Toutefois, même les articles fabriqués localement font l’objet d’une hausse, souligne M. Zebdi. Chose que confirme l’UGCAA. « La hausse des prix des vêtements de fabrication locale est une réponse à la concurrence déloyale du marché informel. Et puis, nos producteurs justifient cette hausse par la cherté de la matière première et celle de la main-d’œuvre », a indique le porte-parole de l’UGCAA. Toujours en matière de prix, l’Apoc se réjouit que les prix des fruits et légumes aient baissé ces temps-ci, bien que ceux des viandes restent élevés. Une baisse située entre 40 et 50%, selon l’UGCAA. « Le demande en baisse a entraîné une chute des prix. C’était prévisible », estime le porte-parole de l’UGCAA.
Farida Belkhiri
horison d'algerie
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