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Maroc : Ce que pèse le secteur éléctrique

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  • Maroc : Ce que pèse le secteur éléctrique

    Les professionnels de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables planchent sur l’édition 2013 des trois Salons de la profession : Elec Expo, Ener Event et Tronica Expo. Selon leur Fédération (Fenelec), la prochaine édition (20-23 novembre prochain) de ces Salons sera marquée par la participation de deux pays invités d’honneur, l’Espagne et le Bénin. «Nous avons décidé d’élargir les invitations aux pays africains anglophones, dans le cadre de l’internationalisation des Salons, mise en place par le département du Commerce extérieur et exécutée par le Centre marocain de promotion des exportations et l’Office des foires et expositions de Casablanca», affirme Youssef Tagmouti, président de la Fenelec.
    Une manière pour la profession d’affermir son positionnement à l’export notamment sur le marché africain. «L’export est l’une des alternatives viables pour la relance du secteur électrique et il se porte bien du fait que notre marché cible est l’Afrique subsaharienne, une zone épargnée par la crise économique mondiale et qui affiche des taux de croissance entre 5 et 7%», argumente Tagmouti. La profession n’a pas trente-six mille options. Elle doit absolument diversifier ses marchés pour amortir les coups encaissés sur le marché local. «Le secteur électrique, par exemple, vit actuellement une stagnation sur le marché domestique. Il n’échappe pas à la conjoncture économique nationale. À cela s’ajoute la baisse de charges des entreprises avec la fin du programme de l’électrification rurale (PERG) ainsi que le ralentissement du secteur de la construction de logements. Le secteur attend donc toujours sa relance», explique le président de la Fenelec.
    Mais l’électronique, lui, semble tirer son épingle du jeu. Sa reprise se confirme de plus en plus. «Si ce secteur se porte bien, c’est grâce à notre inscription dans une démarche de diversification des niches et au détachement progressif des marchés traditionnels qui connaissent une récession», assure Tagmouti. À l’en croire, les investissements dans les secteurs couverts par la Fenelec, particulièrement celui de l’électricité, sont au point mort cette année. Motif, le retard de paiement des opérateurs par l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE). «Pour parler d’investissement, il faut parler de visibilité et de l’état de santé financière des entreprises. Or, le retard de paiement qui a affecté toute la chaîne des valeurs dans le secteur fait que les entreprises souffrent d’un problème grave de trésorerie. Ce qui affaiblit considérablement leur capacité d’investissement», déplore Tagmouti. Pour lui, un entrepreneur doit avoir une visibilité pour investir. «C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de préparer avec notre tutelle un contrat programme à signer avec le gouvernement», affirme le responsable. En attendant, les opérateurs du secteur continuent de centrer leurs efforts sur la prospection de marchés à l’international.
    Mais où en est la Fenelec dans l’affaire des arriérés avec l’ONEE ? Tagmouti affirme qu’un travail a été entrepris les mois précédents, avec l’Office pour résorber une partie des arriérés des opérateurs du secteur. «Cependant, il reste un bon paquet dont une partie sera débloquée au courant de ce mois», précise le président de la Fenelec. «Nous devons souligner la disponibilité du directeur général de l’ONEE et de ses équipes qui sont toujours à notre écoute et qui ne ménagent aucun effort pour solutionner ce problème qui, au demeurant, devient celui de toutes les parties prenantes», souligne le représentant des opérateurs. Tagmouti assure que la Confédération patronale a joué un rôle important dans la résolution de ce conflit. D’ailleurs, rappelle-t-il, la CGEM a été partie prenante dans le déblocage de la dernière enveloppe de 500 millions de dirhams dans le cadre de la plateforme CGEM-gouvernement.
    2014 serait-elle une année de reprise ? «Malgré le pessimisme nourri par les indicateurs économiques nationaux et l’absence de changement de tendances cette année, nous demeurons très optimistes pour 2014», observe Tagmouti. Ce qui conforte son optimisme, c’est que les opérateurs auront été capables rien qu’au premier semestre de l’année de résoudre plusieurs problèmes. «Nous avons également ouvert des perspectives d’avenir en collaboration avec moult organismes nationaux et internationaux», soutient Tagmouti. Il assure que les opérateurs devront cueillir le fruit de ces efforts en 2014 notamment à travers les projets du plan solaire, la reprise du secteur de l’électronique et le redémarrage des investissements dans l’électricité.
    À noter que l’industrie électrique vaut son pesant d’or au Maroc. Le secteur compte quelque 180 entreprises et emploie plus de 20 000 personnes. À travers ses cinq filières (fils et câbles, matériel de distribution et de commande électrique, instruments de mesures et de contrôle, les piles et accumulateurs, matériel d’éclairage et machines et transformateurs), le secteur réalise une production de plus de 12 milliards de dirhams et une valeur ajoutée de 3,7 milliards. Son chiffre d’affaires à l’export frôle les 3 milliards de dirhams, soit 25% de la production du secteur. Les cinq filières réalisent 85% des exportations. Elles concentrent par ailleurs 78% des investissements et représentent 77% de la production et 52% de l’effectif employé par le secteur. L’industrie électronique quant à elle, comprend deux branches : l’électronique grand public (composants en amont, produits bruns, produits blancs) et l’électronique de spécialité intégrée (électronique industrielle, embarquée, médicale). Cette branche engrange un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros et emploie quelque 5 500 personnes. Le CA devrait pratiquement doubler d’ici à 2015 à 800 millions de dirhams avec la création de 3 500 postes supplémentaires.
    Repères

    Le secteur de l’électricité compte quelque 180 entreprises et emploie plus de 20 000 personnes.
    Il réalise une production de plus de 12 milliards de dirhams et assure une valeur ajoutée de 3,7 milliards de dirhams.
    Le secteur renferme cinq filières : fils et câbles, matériel de distribution et de commande électrique, instruments de mesure de contrôle, piles et accumulateurs, matériel d’éclairage, machines et transformateurs.
    Ces filières du secteur réalisent 85% des exportations.
    Le secteur de l’électronique réalise un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros et emploie 5 500 personnes.
    Publié le : 22 Juillet 2013 - Saïd Naoumi , LE MATIN
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