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Pétrodollars: L’arme rouillée des Arabes

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  • Pétrodollars: L’arme rouillée des Arabes

    La flambée des cours du pétrole, de ces trois dernière années, a permis aux pays arabes, les monarchies du Golfe en tête, d’engranger des montagnes de dollars. Les exportateurs arabes de l’or noir ont enregistré des cagnottes inégalées dont la valeur est estimée à plus de 300 milliards de dollars pour la seule année 2005. Les pétrodollars, cette arme économique redoutable, reste inactive dans les mains des Arabes.

    Si le montant des capitaux arabes, placés dans les banques occidentales, varie, d’une source à l’autre, entre 900 et 1200 milliards de dollars, sa puissance, quant à elle, fait l’unanimité. Le mouvement des capitaux arabes qui a pris une nouvelle destination en quittant le circuit financier américain pour élire domicile dans les banques asiatiques et européennes, a montré l’incontestable influence de cette masse monétaire.

    A en croire le quotidien britannique, Financial Times, pas moins de 200 milliards d’euros de capitaux arabes auraient quitté les États-Unis depuis le 11 septembre 2001. Les observateurs s’accordent à dire, concernant cette question, que ce mouvement, a été l’un des principales raisons du recul enregistré par le billet vert, ces dernières années, face à la monnaie européenne. Cette fuite de capitaux arabes des banques américaines a été induite, faut-il le rappeler, par la crainte des milliardaires arabes de faire l’objet d’accusations portant sur le financement du terrorisme, et par conséquent, du gel de leurs avoirs.

    Si ce mouvement financier vers d’autres pays étrangers a produit tant de changements sur la scène économique internationale, le retour de ces capitaux vers les pays arabes sous forme d’investissements est de nature à remodeler complètement le paysage économique de la région. Lequel paysage est caractérisé par une grande faiblesse des échanges commerciaux, un chômage de l’ordre de 25%, un produit intérieur brut (PIB) par habitant, inférieur à 2000 dollars, près de 70 millions d’analphabètes, et un PIB global ne dépassant pas les 700 milliards de dollars pour plus de 20 Etats. Des chiffres qui témoignent d’une réalité économique des plus désastreuses, difficile à concevoir si l’on rappelle les chiffres inhérents aux avoirs en devises dont dispose l’ensemble des pays arabes.

    L’absence de politiques communautaires entre ces pays, les grands retards accumulés en matière de maîtrise de nouvelles technologies, bureaucratie, défaut de main-d’oeuvre qualifiée et l’inadéquation des législations se rapportant aux systèmes bancaires, sont, entre autres motifs, les causes de cette situation qui a poussé les capitaux comme elle l’a fait pour les cerveaux, à quitter leurs pays d’origine.

    Etant donné le grand impact de ces centaines de milliards de dollars détenus par les Arabes sur la vie économique, c’est également, l’aspect politique qui pourrait subir des modifications, s’ils (les Arabes) savaient s’en servir comme il est le cas pour les lobbies juifs qui utilisent l’argent comme moyen de pression pour rallier des Etats souverains à leur politique expansionniste. Les conflits qui minent la région arabe, en Palestine, en Irak, au Soudan et au Liban, auraient pu avoir d’autres issues si l’arme financière, tout comme l’arme énergétique, étaient tombées dans de bonnes mains.

    Par l'Expression
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