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L'Afghanistan devient un narco-État

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  • L'Afghanistan devient un narco-État

    Que peut devenir un Etat lorsque "l'opium est le premier employeur du pays, sa plus grande source de capitaux, sa plus importante source d'investissements étrangers et la base principale de son économie " et c'est ce qu'est devenu l'Afghanistan aujourd'hui et sa production d'opuim atteint plus de 90% de la production mondiale.

    ===

    Des plaines désertiques de la province du Helmand (sud) aux hautes vallées du Badakhchan (nord), la production afghane d'opium a explosé cette année. Représentant déjà plus de la moitié du PNB national, l'économie de la drogue menace de transformer le faible État afghan en narco-État. Le constat émane des Nations unies qui ont rendu public, ce week-end, leur étude annuelle. En un an, la production afghane d'opium a augmenté de 59%. De 104 000 hectares cultivés en 2005, la surface consacrée au pavot est passée à 165 000 hectares en 2006. La production va atteindre cette année le chiffre pharamineux de 6 100 tonnes d'opium, soit 92% de la production mondiale !

    La province où la production a le plus augmenté est, sans surprise, l'une des plus rebelles à la présence des forces internationales déployées en Afghanistan depuis la fin 2001. Dans le Helmand, la surface cultivée a augmenté en une année de 163% pour atteindre 69 324 hectares, soit plus du tiers de la surface totale consacrée à l'opium. Dans cette même province, les forces britanniques, déployées depuis un peu plus d'un mois (voir ci-dessous), se heurtent à une forte opposition. Pour Antonio Maria Costa, responsable du bureau de l'ONU contre la drogue et le crime, le lien est évident : l'argent de la drogue alimente l'insurrection. «Les insurgés dans le sud, a-t-il expliqué, escortent contre paiement les convois des trafiquants. On peut même se demander s'ils n'encouragent pas sciemment la production de drogue, afin de fragiliser l'État.»

    Difficile reconstruction

    Les autorités afghanes sont gangrenées. «L'opium, a affirmé le responsable de l'ONU, est le premier employeur du pays, sa plus grande source de capitaux, sa plus importante source d'investissements étrangers et la base principale de son économie.» Dans un des pays les plus pauvres du monde, la manne financière provenant de la drogue est estimée à quatre milliards de dollars par an, contre une aide internationale à la reconstruction de l'ordre d'un milliard de dollars par an. Cet argent nourrit une corruption qui sape les fondements de la difficile reconstruction d'un pays dévasté par plus de vingt ans de guerre.

    Le gouvernement est accusé d'être tombé sous l'emprise des barons locaux de la drogue. Le propre frère du président Karzaï est soupçonné d'être l'un des grands trafiquants du pays. Plusieurs gouverneurs de région auraient été corrompus. Le chef de l'État afghan est critiqué par les observateurs internationaux qui le trouvent peu engagé dans la lutte antidrogue. Il a récemment nommé à un poste de haute responsabilité un gouverneur que la communauté internationale était parvenue à faire démettre en raison de ses liens avec les trafiquants.

    Le ministre afghan en charge de la lutte antidrogue, Habibullah Qaderi, a affirmé que le gouvernement «a la volonté de mettre en prison les cent plus gros trafiquants» mais, a-t-il poursuivi, «nous manquons de moyens».

    Par le figaro

  • #2
    Les talibans doivent le comprendre : La religion, c'est l'opium du peuple.
    Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

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