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Pétrole russe: Un oléoduc pour contourner le Bosphore

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  • Pétrole russe: Un oléoduc pour contourner le Bosphore

    Moscou vient d'opter pour la construction d'un oléoduc permettant au pétrole russe d'éviter le goulet d'étranglement du Bosphore des Dardanelles.

    Le président russe, Vladimir Poutine, était en Grèce hier pour entériner un projet d'oléoduc permettant au pétrole russe de contourner à partir de 2009 le Bosphore pour plonger directement dans la Méditerranée.

    Démarrant du terminal de Bourgas, sur la cote bulgare de la mer Noire, l'oléoduc suit un tracé de 285 km jusqu'au terminal grec d'Alexandropolis, sur la Méditerranée. Les intérêts russes - que le Kremlin souhaiterait voir portés à 51 % du projet - sont représentés par les pétroliers TNK-BP, Rosneft et GazpromNeft. Moscou a cruellement besoin d'assurer le débouché de son pétrole devant les régulations de plus en plus draconiennes imposées par Ankara pour désengorger le Bosphore. 33 % des exportations de pétrole russe passent par le détroit. Le monopole d'État russe des oléoducs Transneft poussait depuis plusieurs années un projet d'oléoduc concurrent et plus court passant sur le territoire turc. Mais, visiblement sous l'influence de son allié américain et de ses pétroliers, plus intéressés par l'axe Bakou-Tbilissi-Ceylan (BTC) évitant la Russie, Ankara a laissé mourir le projet.

    Alliés plus orthodoxes. De son côté, échaudée par le BTC et les ultimatums turcs sur le trafic des tankers russes, Moscou est tout récemment revenue vers ses alliés traditionnels (orthodoxes...) bulgares et grecs. Et surtout, après l'expérience de la crise gazière avec l'Ukraine, Moscou ne tient plus à ce que le transit de son énergie dépende trop d'un pays, surtout s'il est un allié traditionnel des États-Unis. Au grand dam de Moscou, Washington redouble en effet d'efforts pour que les vastes ressources pétrolières provenant du bassin de la Caspienne transitent par la Turquie et non par la Russie.

    Si le futur oléoduc Bourgas-Alexandropolis se justifie d'un point de vue géostratégique, il reste des doutes sur la faisabilité économique du projet à 900 millions de dollars, alors que les volumes de brut requis pour remplir la capacité de 35 millions de tonnes de brut sont pour l'instant insuffisants. Dans cette optique, l'américain Chevron est appelé à la rescousse. Mais ce dernier, très investi dans le BTC, fait la fine bouche et réclame en échange de sa participation l'autorisation de doubler la capacité de son oléoduc Caspienne-mer Noire (CPC) qui transporte du brut kazakh à travers le sud de la Russie jusqu'au terminal de Novorossiisk. Ce à quoi s'oppose Transneft...

    Par La Tribune
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