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Qui peut dire à Bouteflika qu'il est revenu dans un fauteuil roulant ?

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    Qui peut dire à Bouteflika qu'il est revenu dans un fauteuil roulant ?


    TSA - mercredi, 24 juillet 2013 10:09 - Gauthier de Voland

    Bouteflika de retour à Alger en fauteuil roulant. L’image a fait le tour du monde. Derrière l’image forte, une question : le Président est-il encore en mesure de diriger le pays jusqu'en avril 2014, date du terme de son mandat ? Peu de personnes connaissent la réponse tant l’hospitalisation du chef de l’État algérien a été gérée dans la discrétion la plus totale par François Hollande et l’entourage très proche de Bouteflika.

    A-t-il gardé des séquelles irréversibles de son accident vasculaire ? Est-il en mesure de diriger une réunion du Conseil des ministres ? A-t-il encore toutes ses facultés ? Les jours et les semaines à venir nous le diront.
    Une chose est toutefois sûre, le président Bouteflika peut encore prendre des décisions. Symboliques, comme le limogeage du colonel Faouzi, tout-puissant patron du service de presse du DRS. Importantes, comme le blocage des mouvements dans les corps des walis, des magistrats et des diplomates. Laisser l’administration et la justice lui échapper, c’est déjà perdre la principale bataille de la prochaine présidentielle. Le Président veut avoir un regard et surtout peser sur ces nominations, qui seront déterminantes dans l’organisation de l’élection de 2014.
    En France aussi, toutes choses étant égales par ailleurs, le président doit lutter pour préserver son pré carré et son autorité. Très impopulaire, François Hollande peut compter sur Manuel Valls son ministre de l’Intérieur pour tenter de lui faire concurrence. Cette semaine il aura été en première ligne pour faire face aux émeutes de banlieues à Trappes, en région parisienne. Au départ, ce qui a mis le feu aux poudres est une femme vêtue d’un voile intégral interdit par la loi. Des policiers veulent la contrôler pour la verbaliser et son mari, un Français converti à l’Islam, les en empêche. Violemment, selon la version des policiers.
    La ville s’est enflammée suite à ce fait-divers et la France a retrouvé les images d’émeutes qu’une certaine (extrême) droite française et certains commentateurs ont voulu transformer en guérilla religieuse. Valls est intervenu pour tenter de ramener le calme mais le mal est fait. Une fois encore, les musulmans sont montrés du doigt pour ne pas avoir respecté la loi. Valls a eu ensuite devant l’Assemblée nationale des paroles républicaines pour expliquer qu’ « il ne sert à rien de jeter les Français les uns contre les autres ». Mais en réalité, comme le dit un observateur, « l’affaire du voile intégral de Trappes cache la misère des cités à majorité musulmane et immigrée en France ».
    Signe, une fois de plus, que la société française se radicalise à tous les niveaux, les propos de Gilles Bourdouleix, député-maire centriste de Cholet dans le centre du pays. Face à des Tziganes regroupés sur un terrain de sa ville, il a lancé devant des journalistes : « Hitler n’en a peut-être pas tué assez ». Une enquête préliminaire a été lancée contre lui pour apologie de crime contre l’humanité, mais désormais le Front National des Le Pen n’a plus le monopole de la nausée.
    Islamisme rétrograde d’un côté de la Méditerranée, populisme raciste de l’autre, les différentes crises mondiales aiguisent les antagonismes. Heureusement que les hommes politiques peuvent encore faire rire à défaut de pleurer. Le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls se pousse du col en permanence et vient de revendiquer sous forme de boutade d’occuper pendant ses vacances le Fort de Brégançon, la résidence d’été des présidents français. Valls, qui incarne l’aile droite du gouvernement dans un pays qui ne cesse de se droitiser depuis 15 ans, croit en ses chances de représenter une alternative pour l’élection présidentielle de 2017. C’est dans une éternité mais dès à présent Valls, par petites touches, tente de s’imposer comme un recours dans le camp de la gauche.
    La nature ayant horreur du vide tout autant en France qu’en Algérie, au Quai d’Orsay, on lit la presse algérienne. On apprendra dans cet article que le premier sommet algéro-français au niveau des Premiers ministres se tiendra le 19 décembre prochain, date anniversaire de la visite du président Hollande en Algérie. D’ici là, on y verra un peu plus clair sur la santé et la succession de Bouteflika. Depuis Paris et la rue de l’Elysée, siège de la cellule Afrique de la Présidence, on observe le ballet sans musique auquel se livrent des candidats potentiels à la succession : Un comité de campagne officieux pour Benflis par-ci, un rendez-vous avec le général Toufik pour Ouyahia par-là. Dans l’entourage des deux hommes, les confidences sont distillées avec soin pour tenter de prendre un avantage médiatique sur l’autre.
    Il y eut, il y a quelques semaines, l’hypothèse Zeroual lancée par des proches contre son gré. A présent, la concurrence se resserre. Mais qui sait vraiment ce qu’en pense Bouteflika? On veut croire à Paris à une succession harmonieuse et personne n’imagine Bouteflika se succéder à lui-même. Mais qui peut le lui dire?
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Intéressant de savoir que Benflis et Toufik font des pieds de nez pour se placer et avoir les bonnes graces de l'Elysée... Et les supports de ces mêmes candidats nous rabachent les oreilles avec du nationalisme réchaufé...

    Décidement, il s'en passe des choses à Paris...
    Dernière modification par ott, 24 juillet 2013, 13h42.
    Othmane BENZAGHOU

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