Le chef de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah al-Sissi, a appelé la population à manifester massivement vendredi pour lui donner «mandat d'en finir avec le terrorisme», intensifiant l'épreuve de force avec les islamistes mobilisés en faveur du président Mohamed Morsi destitué le 3 juillet par les militaires
Des «menaces» aussitôt rejetées par les Frères musulmans. Dans un contexte de tensions politiques exacerbées et de violences qui ont causé la mort de quelque 170 personnes, ces prises de position font redouter un risque d'escalade. D'autant que les Frères musulmans appellent également leurs partisans à la mobilisation en ce troisième vendredi de ramadan.
Le général a par ailleurs réaffirmé mercredi que l'armée n'avait fait qu'accomplir la volonté du peuple. «On ne peut pas revenir sur la feuille de route de transition», a-t-il prévenu, se disant «prêt à des élections sous supervision internationale du monde entier».
Les Frères musulmans répliquent.
Répondant à l'appel à la mobilisation du général al-Sissi, Essam el-Erian, un des dirigeants de la confrérie a rétorqué : «Vos menaces n'empêcheront pas des millions de personnes de continuer à manifester» pour le retour du président Mohamed Morsi. Ils appellent d'ailleurs à manifester vendredi «contre le coup d'Etat». Les Frères musulmans accusent le chef de l'armée d'appeller à «la guerre civile».
Encore un soldat tué dans le Sinaï.
Un soldat égyptien a été tué mercredi par des hommes armés dans le Sinaï, une région frontalière d'Israël et de la bande de Gaza. Il a été touché à la poitrine à un barrage à Al-Arich, où plusieurs attaques meurtrières contre des policiers et des militaires ont déjà eu lieu ces dernières semaines. L'armée égyptienne, qui a intensifié sa présence et ses opérations dans le Sinaï, a fait état la semaine dernière d'une dizaine de jihadistes tués. Des groupes islamistes radicaux en ont fait de la péninsule une base arrière pour lancer des attaques contre l'Etat hébreu.
Explosion meurtrière devant un commissariat dans le nord.
Un policier a été tué dans la nuit de mardi à mercredi et 28 autres personnes blessées par un engin explosif devant le commissariat central de Mansoura, dans le delta du Nil (nord). L'attaque n'a pas été revendiquée, mais elle survient dans un contexte d'affrontements souvent meurtriers depuis le 3 juillet.
Le Qatar s'inquiète de la détention de Morsi.
Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans égyptiens, s'est pour sa part inquiété du «maintien en détention du président élu Mohamed Morsi avec les risques que cela comporte pour la glorieuse révolution du 25 janvier», qui a abouti au départ du président Hosni Moubarak le 11 février 2011. Une sortie de crise passe par «un règlement politique, fondé sur le dialogue dans le cadre de l'unité nationale. Et cela ne peut se faire en l'absence de l'une des parties» et a estimé le ministère des Affaires étrangères.
LeParisien.fr
Des «menaces» aussitôt rejetées par les Frères musulmans. Dans un contexte de tensions politiques exacerbées et de violences qui ont causé la mort de quelque 170 personnes, ces prises de position font redouter un risque d'escalade. D'autant que les Frères musulmans appellent également leurs partisans à la mobilisation en ce troisième vendredi de ramadan.
Le général a par ailleurs réaffirmé mercredi que l'armée n'avait fait qu'accomplir la volonté du peuple. «On ne peut pas revenir sur la feuille de route de transition», a-t-il prévenu, se disant «prêt à des élections sous supervision internationale du monde entier».
Les Frères musulmans répliquent.
Répondant à l'appel à la mobilisation du général al-Sissi, Essam el-Erian, un des dirigeants de la confrérie a rétorqué : «Vos menaces n'empêcheront pas des millions de personnes de continuer à manifester» pour le retour du président Mohamed Morsi. Ils appellent d'ailleurs à manifester vendredi «contre le coup d'Etat». Les Frères musulmans accusent le chef de l'armée d'appeller à «la guerre civile».
Encore un soldat tué dans le Sinaï.
Un soldat égyptien a été tué mercredi par des hommes armés dans le Sinaï, une région frontalière d'Israël et de la bande de Gaza. Il a été touché à la poitrine à un barrage à Al-Arich, où plusieurs attaques meurtrières contre des policiers et des militaires ont déjà eu lieu ces dernières semaines. L'armée égyptienne, qui a intensifié sa présence et ses opérations dans le Sinaï, a fait état la semaine dernière d'une dizaine de jihadistes tués. Des groupes islamistes radicaux en ont fait de la péninsule une base arrière pour lancer des attaques contre l'Etat hébreu.
Explosion meurtrière devant un commissariat dans le nord.
Un policier a été tué dans la nuit de mardi à mercredi et 28 autres personnes blessées par un engin explosif devant le commissariat central de Mansoura, dans le delta du Nil (nord). L'attaque n'a pas été revendiquée, mais elle survient dans un contexte d'affrontements souvent meurtriers depuis le 3 juillet.
Le Qatar s'inquiète de la détention de Morsi.
Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans égyptiens, s'est pour sa part inquiété du «maintien en détention du président élu Mohamed Morsi avec les risques que cela comporte pour la glorieuse révolution du 25 janvier», qui a abouti au départ du président Hosni Moubarak le 11 février 2011. Une sortie de crise passe par «un règlement politique, fondé sur le dialogue dans le cadre de l'unité nationale. Et cela ne peut se faire en l'absence de l'une des parties» et a estimé le ministère des Affaires étrangères.
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