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Isère : le meurtrier présumé de 2 fillettes confondu vingt-deux ans après

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  • Isère : le meurtrier présumé de 2 fillettes confondu vingt-deux ans après

    Trahi par son ADN et arrêté mardi, un homme de 37 ans est soupçonné d’avoir tué Sarah et Saïda, en 1991 et 1996 à Voreppe (Isère). Agé de 15 ans à l’époque, il était proche des familles des deux fillettes.
    Jean-Marc Ducos
    Saïda Berch, 10 ans, étranglée, a été retrouvé le 26 novembre 1996 dans un canal d’irrigation de Voreppe, deux jours après sa disparition.

    Saïda Berch, 10 ans, étranglée, a été retrouvé le 26 novembre 1996 dans un canal d’irrigation de Voreppe, deux jours après sa disparition. |
    Tant d’années de doutes et de détresse se sont écoulées… Et mardi, plus de vingt ans après, le rebondissement que plus grand monde n’espérait s’est produit. L’assassin présumé des petites Sarah Syad, 6 ans, et Saïda Berch, 10 ans, toutes deux enlevées dans des cités de Voreppe (Isère) en 1991 et 1996, a été arrêté.
    Le suspect, prénommé Georges, aujourd’hui âgé de 37 ans, vivait toujours à Voreppe, selon nos informations, à deux pas des familles des petites filles. Et cet homme était resté proche des frères des petites victimes qu’il côtoyait encore au quotidien.

    A l’époque, le trentenaire, alors âgé de moins de 16 ans, avait été entendu comme témoin mais rien n’avait permis de le mettre en cause. Il a été finalement confondu par de nouvelles expertises génétiques effectuées sur des scellés miraculeusement conservés intacts. Son sperme et des traces ADN ont permis de l’identifier formellement, comme l’a révélé hier soir « le Dauphiné » sur son site Internet.

    Un magazine et des mouchoirs souillés

    Depuis mars 2008, les gendarmes de la section de recherches de Grenoble enquêtent sur les meurtres et les disparitions de dix mineurs en Isère. L’enquête a failli être classée plusieurs fois. Mais les gendarmes de « Mineurs 38 » ont continué méthodiquement à retrouver indices et éléments de l’enquête parfois perdus ou égarés. Une persévérance gagnante.

    Le 15 avril 1991, la petite Sarah Syad joue au pied de la cité du Bourg-Vieux à Voreppe. Sa trace est perdue en début de soirée. Le corps de l’enfant, étranglée, sera retrouvé le lendemain dans des bois à quelques centaines de mètres de son domicile. A l’époque, les enquêteurs relèvent dans les environs de la scène de crime un paquet de mouchoirs avec une empreinte digitale, et des traces de sperme sur des mouchoirs. L’autopsie révèle que l’enfant a subi des violences sexuelles. Une autre affaire criminelle est alors dans tous les esprits, celle du petit Rachid Bouzian, 8 ans, enlevé au pied de son immeuble à Echirolles, près de Grenoble. Son assassin et violeur, Karim Katefi, a depuis été condamné à perpétuité.

    Mais en novembre 1996, à Voreppe encore, Saïda Berch, 10 ans, disparaît à son tour le 24 novembre dans le quartier de la Béraugodière. Cette écolière très sage venait de quitter le domicile de ses parents pour aller au gymnase. Son cadavre est découvert dans un canal d’irrigation quarante-huit heures plus tard. Elle a aussi été étranglée mais n’a pas subi de sévices sexuels. Sur la scène de crime, les enquêteurs découvrent un magazine pornographique souillé.

    L’exploitation presque vingt ans plus tard de ces éléments génétiques conservés parfois dans des conditions hasardeuses, selon nos informations, a permis de mettre en cause un voisin et ami des frères des jeunes victimes. Une nouvelle analyse, dite moléculaire, des traces retrouvées à l’époque a confirmé que celui qui avait enlevé et tué Sarah Syad et Saïda Berch était bien un seul et même homme. Ce qui était une suspicion est devenu une certitude chez les gendarmes et la juge d’instruction Catherine Léger. Ce profil génétique a ensuite été passé au crible des fichiers et le nom de Georges est sorti.

    Il avait été mis en cause dans une affaire de délinquance routière et fiché. Et il figurait déjà parmi le petit cercle des témoins sur l’affaire de Saïda Berch : il avait été vu avec son VTT non loin des lieux de la disparition de l’enfant.
    Le Parisien
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    C'est terrifiant de savoir que ces personnes gardent ce genre de secret et continue à vivre comme si de rien était. Si ça se trouve on coutoie des meurtriers et on ne le sait même pas ... :22:

    Bref bonne nouvelle pour les famille des victimes qui vont pouvoir faire leur deuil.

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