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Les trafiquants de drogue, qui ont perdu le soutien des groupes armés après la guerre au Mali, risquent de devenir plus agressifs, s'inquiètent les experts. "L’Algérie mène une guerre", a déclaré à l'APS, mercredi 24 juillet, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia. "C’est une guerre contre une nouvelle forme de terrorisme. Il s’agit du trafic de drogue".
"Il y a des bandes très organisées tant du côté marocain que du côté algérien", a-t-il précisé, soulignant qu’il existait "une complémentarité extraordinaire" entre ces bandes.
Pour contrecarrer ce phénomène, "une trentaine de mesures ont été arrêtées par le gouvernement algérien, dont celle qui permet à l’armée d’intervenir dans la lutte contre le trafic de drogue", a ajouté le ministre de l'Intérieur.
Les narcotrafiquants "ont été destitués de leurs premiers assistants, les terroristes, à cause de la guerre au Mali et du contexte sécuritaire au Sahel", explique Mohamed Tahar Ben Naamane, directeur de la sécurité publique à la Gendarmerie nationale. "Les trafiquants ne sont plus en situation de payer les terroristes pour les aider à faire passer leurs quantités de drogue".
"Ils ont préféré affronter directement les services de sécurité algériens, parfois avec des armes lourdes et cela explique les grandes quantités saisies sur le territoire", ajoute-t-il.
Pour lutter contre la criminalité organisée dont fait à l'évidence partie le trafic de drogue, l'Algérie s'est engagée par la mise en place d'un important dispositif sécuritaire, mobilisant 1 300 brigades de la Gendarmerie nationale, 28 sections de recherche, huit brigades de recherche et des unités de gardes-frontières comptant 25 000 hommes.
Au total, 78 000 kg de résine de cannabis ont été saisis durant le premier semestre de l’année 2013, ce qui représente une augmentation de 9,1 % par rapport à l'année dernière, selon le directeur-général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), Mohamed Zouggar.
Quelque 583 185 comprimés de substances psychotropes de différentes marques, 217 778 grammes de cocaïne et 6,8 grammes d’héroïne ont également été saisis lors du premier semestre 2013.
Zouggar souligne que la résine de cannabis et les comprimés de substances psychotropes "restent les drogues les plus consommées" en Algérie par rapport aux drogues dures (cocaïne et héroïne).
Les affaires traitées par la justice en 2012 ont démontré que "sur 14 234 personnes jugées et condamnées pour des affaires liées à la drogue, 8 737 personnes ont été condamnées pour avoir consommé du cannabis et 2 339 personnes ont été condamnées pour avoir consommé des comprimés de substances psychotropes, alors que seulement 13 personnes ont été condamnées pour avoir consommé de l’héroïne", a-t-il spécifié.
"Il n’est pas écarté que les narcotrafiquants, qui ont perdu cet allié de taille que sont les groupes terroristes, soient plus agressifs après la guerre au Mali", indique Kamel Aimeur, expert en sécurité. "La connexion entre les groupes terroristes et les narcotrafiquants est prouvée. Et pendant plusieurs années ces terroristes ont servi de protection aux narcotrafiquants. Une protection chèrement payée, bien sûr".
"Des chefs terroristes à l’image de Mohamed Bencheneb, l’un des auteurs de la prise d’otage de Tiguentourine, furent dans le passé grands trafiquants de cigarettes", commente le sénateur de la province d'Illizi Bouaamama Abbas.
"La relation entre le terrorisme et le trafic, qu’il soit dans la drogue, les cigarettes ou autres, est très étroite", note-t-il.
Source: Magharebia
"Il y a des bandes très organisées tant du côté marocain que du côté algérien", a-t-il précisé, soulignant qu’il existait "une complémentarité extraordinaire" entre ces bandes.
Pour contrecarrer ce phénomène, "une trentaine de mesures ont été arrêtées par le gouvernement algérien, dont celle qui permet à l’armée d’intervenir dans la lutte contre le trafic de drogue", a ajouté le ministre de l'Intérieur.
Les narcotrafiquants "ont été destitués de leurs premiers assistants, les terroristes, à cause de la guerre au Mali et du contexte sécuritaire au Sahel", explique Mohamed Tahar Ben Naamane, directeur de la sécurité publique à la Gendarmerie nationale. "Les trafiquants ne sont plus en situation de payer les terroristes pour les aider à faire passer leurs quantités de drogue".
"Ils ont préféré affronter directement les services de sécurité algériens, parfois avec des armes lourdes et cela explique les grandes quantités saisies sur le territoire", ajoute-t-il.
Pour lutter contre la criminalité organisée dont fait à l'évidence partie le trafic de drogue, l'Algérie s'est engagée par la mise en place d'un important dispositif sécuritaire, mobilisant 1 300 brigades de la Gendarmerie nationale, 28 sections de recherche, huit brigades de recherche et des unités de gardes-frontières comptant 25 000 hommes.
Au total, 78 000 kg de résine de cannabis ont été saisis durant le premier semestre de l’année 2013, ce qui représente une augmentation de 9,1 % par rapport à l'année dernière, selon le directeur-général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), Mohamed Zouggar.
Quelque 583 185 comprimés de substances psychotropes de différentes marques, 217 778 grammes de cocaïne et 6,8 grammes d’héroïne ont également été saisis lors du premier semestre 2013.
Zouggar souligne que la résine de cannabis et les comprimés de substances psychotropes "restent les drogues les plus consommées" en Algérie par rapport aux drogues dures (cocaïne et héroïne).
Les affaires traitées par la justice en 2012 ont démontré que "sur 14 234 personnes jugées et condamnées pour des affaires liées à la drogue, 8 737 personnes ont été condamnées pour avoir consommé du cannabis et 2 339 personnes ont été condamnées pour avoir consommé des comprimés de substances psychotropes, alors que seulement 13 personnes ont été condamnées pour avoir consommé de l’héroïne", a-t-il spécifié.
"Il n’est pas écarté que les narcotrafiquants, qui ont perdu cet allié de taille que sont les groupes terroristes, soient plus agressifs après la guerre au Mali", indique Kamel Aimeur, expert en sécurité. "La connexion entre les groupes terroristes et les narcotrafiquants est prouvée. Et pendant plusieurs années ces terroristes ont servi de protection aux narcotrafiquants. Une protection chèrement payée, bien sûr".
"Des chefs terroristes à l’image de Mohamed Bencheneb, l’un des auteurs de la prise d’otage de Tiguentourine, furent dans le passé grands trafiquants de cigarettes", commente le sénateur de la province d'Illizi Bouaamama Abbas.
"La relation entre le terrorisme et le trafic, qu’il soit dans la drogue, les cigarettes ou autres, est très étroite", note-t-il.
Source: Magharebia
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