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TUNISIE :Sommes-nous mûrs pour la démocratie ?

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  • TUNISIE :Sommes-nous mûrs pour la démocratie ?

    C’est un investisseur étranger qui, à quelques jours du 14 janvier 2011, déclarait, alors qu’il quittait définitivement le pays, après qu’il a fermé son usine : « Ce pays ne peut être gouverné que par la dictature ».
    Dur de lui donner raison. En fait, le problème réside dans la difficulté de notre examen de passage vers la démocratie qui s’est effectué sans préparation. Comme pour tout examen mal révisé, mal préparé le résultat est connu d’avance.
    Là est le dilemme. De la dictature civile nous sommes passés à une autre forme de pression plus oppressante celle-ci. Celle de la religion. Si dans la première situation les négociations, compromis, tergiversations étaient possibles, avec la religion comme fonds de commerce rien n’est négociable. C’est comme ça qu’on le veuille ou non. Cette forme de dictature est bien plus dangereuse. La contradiction étant synonyme d’apostasie, à défaut de violence c’est la justice qui est brandie.
    L’assassinat de Mohamed Brahmi, Allah Yarhamou, qui fait suite à celui de Feu Chokri Belaïd, Allah Yarhamou, en est la preuve évidente sans besoin de démonstration.
    Les deux étaient des figures emblématiques de la scène politique. Irréprochables et inattaquables sur tous les plans. Une rectitude morale qui les rend encore plus dangereux pour qui ? Forcément pour ceux qui ont le plus à craindre de leurs prises de position. A chacun de tirer sa conclusion.
    Quant à notre maturité pour assimiler le jeu de la démocratie, elle ne peut être atteinte dans le flou d’une situation provisoire. C’est dans ce provisoire, qui tente de se consolider, qui veut s’accrocher, que réside toute la difficulté.
    Pour ceux qui continuent d’y croire, leur devoir est de s’accrocher inlassablement à cette aspiration : oui nous méritons la liberté de nous exprimer ! Oui nous méritons la démocratie !
    Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi se sont sacrifiés pour la bonne cause.
    Ne décevons pas leur mémoire.
    - l'économiste maghrébin
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