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Les Echos.fr, 18/07/2013
LE CERCLE. Plus d’un an et demi s’est écoulé sur le Gouvernement Benkirane. Une écrasante partie du peuple marocain a octroyé sa voix avec zèle et ferveur au PJD pour être dans le gouvernail de la décision politique, et ce dans l’impérieux espoir de disposer d’une vie décente et un avenir meilleur. Et hélas, le déficit social est très accablant en atteste les indicateurs économiques et sociaux.
Écrit par Mustapha Maghriti
Il y a quelques mois et durant quelques minuscules minutes, quelques larmes du ministre délégué chargé du Budget du Ministère de l’Économie et des Finances au Maroc Driss ElAzami El Idrissi ont donné un microcosme de la réalité de l’actuel Gouvernement du Maroc et de l’état d’âme au sein du parti de la justice et de développement PJD qui tient le gouvernail des affaires publiques au Maroc il y a plus d’un an et demi.
Ces quelques larmes versées par l’artisan du budget général de l’État devant le premier ministre Benkirane révèlent et décèlent que moult choses ne tournent par rond au sein de l’actuel exécutif du Team Benkirane. Le retrait du Parti de l’Istiqlal n’en est-il pas la pièce à conviction ?
Naguère, les psychanalystes expliquent cliniquement que les larmes sont, entre autres, l’expression et le reflet d’une forme de déboires et de déconvenues, puisque ce commun des mortels pleurnichant ressent amèrement une paralysie et une inertie qui ligote et gèle son action et se sent impuissant et incapable de surmonter les circonstances tumultueuses qu’il traverse. Telle est l’état d’âme du Parti PJD et de l’actuel exécutif du Maroc.
L’hystérie des pleurs et des tears du confectionneur du budget du Maroc n’est pas due au Zoom des différentes caméras focalisées et pointées sur lui, mais bien du ton fort du premier ministre devant l’audience des adhérents du PJD et comme dit le dicton ancestral "c’est le ton qui fait la chanson", le préparateur du Budget du Maroc n’a pas pu résister aux syllabes et rimes de la chanson du chef de l’exécutif et succomba par ces larmes aux vocables "Hard" de Benkirane.
La psychanalyse freudienne nous enseigne que les larmes d’un enfant sont imputables à 2 bonnes raisons latentes :
- Primo, pour attirer l’attention sur lui,
- Secundo, car il n’a pas de moyens et d’autres armes autres que les larmes pour exprimer ce qu’il veut dire ou faire. Cette seconde raison est-elle l’arme de l’architecte du Budget de l’État du Maroc ?
Si on valide le postulat que ce sont justement les larmes qui sont les armes du façonnier du budget de l’État, on a le droit de se poser l’apostrophe de l’autre côté de la sphère sociale du peuple marocain : que représente ces minuscules larmes au regard d’une écrasante frange de la société marocaine qui verse de chaudes larmes et fait des cris d’orfraie à cause de sa précarité et sa vulnérabilité sociale et économique ?
Cette écrasante partie qui a octroyé sa voix avec zèle et ferveur au PJD pour être dans le Pelton de la décision, et ce dans l’impérieux espoir de disposer d’une vie décente et escompter un avenir meilleur.
Il faut dire que cette grande partie de la population marocaine n’avait guère dans son calcul et sa décision devant le rideau du cristal des urnes : "Des Larmes" qui seraient versées par les élus du PJD et les Marocains se rappellent bel et bien de la fameuse déclaration du premier ministre que s’il échoue dans sa responsabilité du premier ministre et s’il affronte des embûches devant la concrétisation de son programme, il va déposer son bilan et par ricochet sa démission.
Et hélas plus d’une année et demie se sont écoulés après cette déclaration, le déficit social est très accablant en atteste les indicateurs économiques et sociaux. En effet, à l’appui de mes dires, les auteurs du rapport du développement humain classent le Maroc dans la position 130 sur 186 pays, L’Algérie et la Tunisie nous devancent de très loin avec respectivement les 93émé et 94émé place ce qui les classe dans les pays à développement élevé.
Un autre signal nous verrouille dans le pays à développement humain moyen : le Revenu National Brut par tête d’habitant en PPA exprimé en parité de pouvoir d'achat en dollars qui est de 4 628 dollars. Le Botswana et la Turquie creusent l’hiatus en se plaçant dans les pays à développement élevé avec un RNB/tête d’habitant respectif de 13 204 et 13 359 dollars.
Sur le dossier de la pauvreté et en s’étayant sur l’indice multidimensionnel de pauvreté IPM créé par le Centre de recherche économique pour le développement international de l’université d’Oxford pour le compte des Nations Unies (qui intègre et pondère 10 indicateurs dont le taux de scolarité, la mortalité infantile, le degré de malnutrition, l’accès à l’électricité et la possession de quelques biens de consommation) donne un panorama plus complet sur la pauvreté au Maroc et fait escalader le taux de pauvreté à 28,5 %.
Pour la boule de cristal d‘Ahmed Lahlimi du Haut Commissariat au Plan HCP, le taux de pauvreté (mesuré uniquement par le Revenu) n’est que de 9 %. Avec cet indice multidimensionnel de pauvreté, le Maroc compte plus de pauvres (8,9 millions) que de pays comme la Jordanie et la Tunisie.
En sus, le taux de chômage caracole à plus de 9 % révélant un net déséquilibre entre l’offre et la demande du travail. Une demande du travail composée de diplômés licenciés, de thésards et docteurs versant de vraies et brûlantes larmes provoquées par la peur de l’épée de Damoclès du chômage et de l’oisiveté.
Sur le registre des fondamentaux économiques, le déficit des transactions courantes est de l’ordre de plus de 82 milliards de dhs, soit un déficit courant de 10,1 % qui reste le pic des déficits jamais vu depuis les années 80 du Programme d’Ajustement Structurel PAS. Le déficit commercial demeure des plus rouges avec plus 200 Milliards de dhs, soit 24 % du PIB, tandis que le taux d'endettement a atteint 65 % du PIB, soit 196 milliards de DH, une addition de 6,8 milliards par rapport à l’année 2011, et l'endettement public continue sa progression en flèche, en hausse de 8,5 %.
La croissance économique reste veule et endormie et devrait atteindre les 4,6 % en 2013 en baisse à 2,4 % en 2014 selon la dernière note d'information relative à la situation macroéconomique du Maroc, élaborée par le haut commissariat au plan ; des prévisions bien plus pessimistes que ceux de la Banque africaine de développement (BAD) et du FMI (Fonds monétaire international) qui tablent sur des taux de croissance respectifs de 5 % et de 4,8 % pour 2014. Une croissance économique molle et relâchée et ne serait absorbée et épongée le chômage en vertu de la fameuse loi et courbe d’Arthur Okun et partant une croissance "fainéante" incapable de stopper l’hémorragie des larmes et des pleurs des diplômes chômeurs marocains assis et accroupis devant le temple de la démocratie.
Tout compte fait, le bilan économique et social de l’actuel Team Benkirane demeure anémique et rachitique au vu des indicateurs socio-économiques évoqués ci-haut.
L’actuel exécutif de Benkirane est le premier gouvernement au Maroc issu du contexte du printemps arabe où dans d’autres pays les larmes sont issues du gaz lacrymogène, des larmes que le metteur en scène du Budget général de l’État connait bel et bien leur composition et leur molécule puisqu’il est licencié en Chimie et sait pertinemment que les larmes sont un cocktail et une mixture chimique par excellence ; il connait que les larmes contiennent du sel, du potassium, du sodium, des lipides, et de la protéine qui, certainement, rappelle le ministre chargé du Budget que ce sont des ingrédients et molécules qui fabriquent le pain et le thé qui sont, in fine, des biens foncièrement de première nécessité pour l’écrasante partie de la population marocaine que le parti barbu light essaie de toute force d’en ôter et d’en soustraire les subventions dans le cadre de la refonte de la caisse de compensation au profit de la mouture de la vérité des prix dictée par la chorale de la banque mondiale et le Fond Monétaire International.
Et quand le Parti PJD de Benkirane chante en solo et à cor et à cri le chœur du dogme ultralibéral de la vérité des prix, c’est le peuple marocain qui larmoie, quand le parti barbu veut soustraire les véritables molécules de la caisse de la compensation au préjudice d’une grande frange sociale des Marocains, c’est la chimie des larmes des Marocains qui fait loi et c’est la loi de Lavoisier qui ne doit plus faire loi. Tel est l’alchimie du Gouvernement de Benkirane.
LE CERCLE. Plus d’un an et demi s’est écoulé sur le Gouvernement Benkirane. Une écrasante partie du peuple marocain a octroyé sa voix avec zèle et ferveur au PJD pour être dans le gouvernail de la décision politique, et ce dans l’impérieux espoir de disposer d’une vie décente et un avenir meilleur. Et hélas, le déficit social est très accablant en atteste les indicateurs économiques et sociaux.
Écrit par Mustapha Maghriti
Il y a quelques mois et durant quelques minuscules minutes, quelques larmes du ministre délégué chargé du Budget du Ministère de l’Économie et des Finances au Maroc Driss ElAzami El Idrissi ont donné un microcosme de la réalité de l’actuel Gouvernement du Maroc et de l’état d’âme au sein du parti de la justice et de développement PJD qui tient le gouvernail des affaires publiques au Maroc il y a plus d’un an et demi.
Ces quelques larmes versées par l’artisan du budget général de l’État devant le premier ministre Benkirane révèlent et décèlent que moult choses ne tournent par rond au sein de l’actuel exécutif du Team Benkirane. Le retrait du Parti de l’Istiqlal n’en est-il pas la pièce à conviction ?
Naguère, les psychanalystes expliquent cliniquement que les larmes sont, entre autres, l’expression et le reflet d’une forme de déboires et de déconvenues, puisque ce commun des mortels pleurnichant ressent amèrement une paralysie et une inertie qui ligote et gèle son action et se sent impuissant et incapable de surmonter les circonstances tumultueuses qu’il traverse. Telle est l’état d’âme du Parti PJD et de l’actuel exécutif du Maroc.
L’hystérie des pleurs et des tears du confectionneur du budget du Maroc n’est pas due au Zoom des différentes caméras focalisées et pointées sur lui, mais bien du ton fort du premier ministre devant l’audience des adhérents du PJD et comme dit le dicton ancestral "c’est le ton qui fait la chanson", le préparateur du Budget du Maroc n’a pas pu résister aux syllabes et rimes de la chanson du chef de l’exécutif et succomba par ces larmes aux vocables "Hard" de Benkirane.
La psychanalyse freudienne nous enseigne que les larmes d’un enfant sont imputables à 2 bonnes raisons latentes :
- Primo, pour attirer l’attention sur lui,
- Secundo, car il n’a pas de moyens et d’autres armes autres que les larmes pour exprimer ce qu’il veut dire ou faire. Cette seconde raison est-elle l’arme de l’architecte du Budget de l’État du Maroc ?
Si on valide le postulat que ce sont justement les larmes qui sont les armes du façonnier du budget de l’État, on a le droit de se poser l’apostrophe de l’autre côté de la sphère sociale du peuple marocain : que représente ces minuscules larmes au regard d’une écrasante frange de la société marocaine qui verse de chaudes larmes et fait des cris d’orfraie à cause de sa précarité et sa vulnérabilité sociale et économique ?
Cette écrasante partie qui a octroyé sa voix avec zèle et ferveur au PJD pour être dans le Pelton de la décision, et ce dans l’impérieux espoir de disposer d’une vie décente et escompter un avenir meilleur.
Il faut dire que cette grande partie de la population marocaine n’avait guère dans son calcul et sa décision devant le rideau du cristal des urnes : "Des Larmes" qui seraient versées par les élus du PJD et les Marocains se rappellent bel et bien de la fameuse déclaration du premier ministre que s’il échoue dans sa responsabilité du premier ministre et s’il affronte des embûches devant la concrétisation de son programme, il va déposer son bilan et par ricochet sa démission.
Et hélas plus d’une année et demie se sont écoulés après cette déclaration, le déficit social est très accablant en atteste les indicateurs économiques et sociaux. En effet, à l’appui de mes dires, les auteurs du rapport du développement humain classent le Maroc dans la position 130 sur 186 pays, L’Algérie et la Tunisie nous devancent de très loin avec respectivement les 93émé et 94émé place ce qui les classe dans les pays à développement élevé.
Un autre signal nous verrouille dans le pays à développement humain moyen : le Revenu National Brut par tête d’habitant en PPA exprimé en parité de pouvoir d'achat en dollars qui est de 4 628 dollars. Le Botswana et la Turquie creusent l’hiatus en se plaçant dans les pays à développement élevé avec un RNB/tête d’habitant respectif de 13 204 et 13 359 dollars.
Sur le dossier de la pauvreté et en s’étayant sur l’indice multidimensionnel de pauvreté IPM créé par le Centre de recherche économique pour le développement international de l’université d’Oxford pour le compte des Nations Unies (qui intègre et pondère 10 indicateurs dont le taux de scolarité, la mortalité infantile, le degré de malnutrition, l’accès à l’électricité et la possession de quelques biens de consommation) donne un panorama plus complet sur la pauvreté au Maroc et fait escalader le taux de pauvreté à 28,5 %.
Pour la boule de cristal d‘Ahmed Lahlimi du Haut Commissariat au Plan HCP, le taux de pauvreté (mesuré uniquement par le Revenu) n’est que de 9 %. Avec cet indice multidimensionnel de pauvreté, le Maroc compte plus de pauvres (8,9 millions) que de pays comme la Jordanie et la Tunisie.
En sus, le taux de chômage caracole à plus de 9 % révélant un net déséquilibre entre l’offre et la demande du travail. Une demande du travail composée de diplômés licenciés, de thésards et docteurs versant de vraies et brûlantes larmes provoquées par la peur de l’épée de Damoclès du chômage et de l’oisiveté.
Sur le registre des fondamentaux économiques, le déficit des transactions courantes est de l’ordre de plus de 82 milliards de dhs, soit un déficit courant de 10,1 % qui reste le pic des déficits jamais vu depuis les années 80 du Programme d’Ajustement Structurel PAS. Le déficit commercial demeure des plus rouges avec plus 200 Milliards de dhs, soit 24 % du PIB, tandis que le taux d'endettement a atteint 65 % du PIB, soit 196 milliards de DH, une addition de 6,8 milliards par rapport à l’année 2011, et l'endettement public continue sa progression en flèche, en hausse de 8,5 %.
La croissance économique reste veule et endormie et devrait atteindre les 4,6 % en 2013 en baisse à 2,4 % en 2014 selon la dernière note d'information relative à la situation macroéconomique du Maroc, élaborée par le haut commissariat au plan ; des prévisions bien plus pessimistes que ceux de la Banque africaine de développement (BAD) et du FMI (Fonds monétaire international) qui tablent sur des taux de croissance respectifs de 5 % et de 4,8 % pour 2014. Une croissance économique molle et relâchée et ne serait absorbée et épongée le chômage en vertu de la fameuse loi et courbe d’Arthur Okun et partant une croissance "fainéante" incapable de stopper l’hémorragie des larmes et des pleurs des diplômes chômeurs marocains assis et accroupis devant le temple de la démocratie.
Tout compte fait, le bilan économique et social de l’actuel Team Benkirane demeure anémique et rachitique au vu des indicateurs socio-économiques évoqués ci-haut.
L’actuel exécutif de Benkirane est le premier gouvernement au Maroc issu du contexte du printemps arabe où dans d’autres pays les larmes sont issues du gaz lacrymogène, des larmes que le metteur en scène du Budget général de l’État connait bel et bien leur composition et leur molécule puisqu’il est licencié en Chimie et sait pertinemment que les larmes sont un cocktail et une mixture chimique par excellence ; il connait que les larmes contiennent du sel, du potassium, du sodium, des lipides, et de la protéine qui, certainement, rappelle le ministre chargé du Budget que ce sont des ingrédients et molécules qui fabriquent le pain et le thé qui sont, in fine, des biens foncièrement de première nécessité pour l’écrasante partie de la population marocaine que le parti barbu light essaie de toute force d’en ôter et d’en soustraire les subventions dans le cadre de la refonte de la caisse de compensation au profit de la mouture de la vérité des prix dictée par la chorale de la banque mondiale et le Fond Monétaire International.
Et quand le Parti PJD de Benkirane chante en solo et à cor et à cri le chœur du dogme ultralibéral de la vérité des prix, c’est le peuple marocain qui larmoie, quand le parti barbu veut soustraire les véritables molécules de la caisse de la compensation au préjudice d’une grande frange sociale des Marocains, c’est la chimie des larmes des Marocains qui fait loi et c’est la loi de Lavoisier qui ne doit plus faire loi. Tel est l’alchimie du Gouvernement de Benkirane.
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