Les relations algéro-américaines sont «fortes dans tous les domaines en tous les cas c'est l'avis du nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Algérie alors qu'il était venus presenter ses lettres de créances à Bouteflika. Il a d'ailleurs souligné que l'Algérie était «devenue le deuxième plus grand partenaire commercial des Etats-Unis dans le Monde arabe».
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Reçu lundi dernier par le président Bouteflika, le nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis d’Amérique auprès de la République algérienne démocratique et populaire, Robert S. Ford, qui lui a présenté ses lettres de créance l’accréditant en Algérie, a estimé que les relations algéro-américaines sont «fortes dans tous les domaines».
Ce nouvel ambassadeur remplace Richard W. Erdman, à Alger depuis juillet 2003. L’agrément du gouvernement algérien à la nomination de Robert S. Ford remonte à la mi-avril 2006.
Depuis juin 2004, Robert S. Ford était conseiller aux affaires politiques de l’ambassade des Etats-Unis à Baghdad. Ce diplomate, originaire de Denver (Colorado), selon sa présentation sur Internet par la Maison-Blanche, a rejoint le service étranger en tant qu’officier de sciences économiques en 1985. Robert S. Ford a servi au Maghreb (Maroc et Algérie), en Egypte, en Turquie puis au Cameroun, au Bahreïn et en Irak avant de revenir en Algérie.
Après la cérémonie de lundi dernier (une autre du genre a vu, le même jour, l’installation officielle d’un nouvel ambassadeur de l’Arabie saoudite en Algérie) à laquelle ont assisté le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, et le conseiller diplomatique du président de la République, Abdelatif Rahal, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger a ajouté dans sa déclaration à la presse rapportée par l’APS que les relations entre son pays et l’Algérie «sont fortes, notamment dans le domaine sécuritaire». «L’Algérie a souffert du terrorisme par le passé au même titre que les Etats-Unis qui ont eu à connaître des attaques terroristes», a-t-il fait remarquer à ce sujet avant de relever que «les deux pays coopèrent dans le domaine de la lutte contre le terrorisme afin d’éviter de nouvelles victimes innocentes». Par ailleurs, et en ce qui concerne les autres volets de la coopération entre Alger et Washington, Robert S. Ford n’a pas manqué de souligner que l’Algérie est «devenue le deuxième plus grand partenaire commercial des Etats-Unis dans le Monde arabe».
Ayant déjà eu à exercer en Algérie, précédemment dans d’autres fonctions diplomatiques, le nouvel ambassadeur américain note à ce propos qu’il revient en Algérie neuf ans après l’avoir quittée en constatant que «les échanges commerciaux entre les deux pays ont quadruplé». «Nous œuvrons à développer davantage ces échanges», a-t-il ajouté à ce propos.
Selon les dernières statistiques rendues publiques par le ministère algérien du Commerce, les Etats-Unis viennent de consolider leur position de premier client de l’Algérie, avec évidemment une forte domination des exportations algériennes en hydrocarbures vers l’Amérique. Ce secteur, rappelons-le, représente près de 97% des ressources en devises du pays. En effet, et selon le Centre national de statistiques, les exportations algériennes vers les Etats-Unis se sont élevées durant le mois de juillet 2006 à 922 millions de dollars, soit une augmentation de 65% par rapport à la même période de l’année dernière.
En plus de plusieurs autres facteurs positifs, la baisse continuelle, ces dernières années, du «travel warning», l’indice américain du département d’Etat à l’adresse des ressortissants américains se rendant en visite en Algérie a contribué au renforcement de la qualité des relations algéro-américaines. La dernière pierre en date dans la construction de cet édifice partenarial consiste en le renforcement de la coopération judiciaire, notamment dans les affaires de blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme, et ce, à l’occasion de la visite au printemps dernier à Alger de la conseillère du secrétaire d’Etat américain à la Défense, Haiden Suzan. Plus près de nous, au début de l’été, l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Amine Kherbi, a retracé l’expérience algérienne de lutte antiterroriste lors de l’organisation d’un think tank (groupe de réflexion) dans la capitale fédérale américaine. A cette manifestation organisée à l’Institut Hudson, au lendemain de l’inauguration du groupe Algérie (Caucus) au Congrès américain, notre pays avait réitéré toute l’importance d’une lutte (coordonnée par l’ensemble de la communauté internationale) contre le terrorisme. Une insistance légitime lorsqu’on se rappelle la difficile solitude dans laquelle l’Algérie avait dû lutter seule contre ce fléau transnational. C’était il y a plus d’une demi-décennie. C’était avant le 11 septembre 2001.
En outre et toujours selon l’APS, Robert S. Ford a précisé avoir abordé avec le chef de l’Etat algérien «l’importance de coordonner» les efforts des deux pays «concernant des questions régionales et du Proche-Orient». A ce sujet, il a souligné que les Etats-Unis «veulent une paix durable au Proche-Orient» et que c’est dans ce cadre que les Américains demandent «l’aide des pays arabes et amis».
Doté de plusieurs centaines de millions de dollars, un projet dénommé Middle East Partnership Initiative (MEPI) (plus vastement connu sous GMO, Grand Moyen-Orient) a été lancé depuis 2002 par le gouvernement américain en direction des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient en vue de les encourager et les soutenir dans leur engagement, à divers degrés, dans des réformes.
Une aide liée, selon la vision américaine, au degré d’engagement de ces pays en matière de libertés, de respect des droits fondamentaux, etc.
Par la Tribune
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Reçu lundi dernier par le président Bouteflika, le nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis d’Amérique auprès de la République algérienne démocratique et populaire, Robert S. Ford, qui lui a présenté ses lettres de créance l’accréditant en Algérie, a estimé que les relations algéro-américaines sont «fortes dans tous les domaines».
Ce nouvel ambassadeur remplace Richard W. Erdman, à Alger depuis juillet 2003. L’agrément du gouvernement algérien à la nomination de Robert S. Ford remonte à la mi-avril 2006.
Depuis juin 2004, Robert S. Ford était conseiller aux affaires politiques de l’ambassade des Etats-Unis à Baghdad. Ce diplomate, originaire de Denver (Colorado), selon sa présentation sur Internet par la Maison-Blanche, a rejoint le service étranger en tant qu’officier de sciences économiques en 1985. Robert S. Ford a servi au Maghreb (Maroc et Algérie), en Egypte, en Turquie puis au Cameroun, au Bahreïn et en Irak avant de revenir en Algérie.
Après la cérémonie de lundi dernier (une autre du genre a vu, le même jour, l’installation officielle d’un nouvel ambassadeur de l’Arabie saoudite en Algérie) à laquelle ont assisté le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, et le conseiller diplomatique du président de la République, Abdelatif Rahal, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger a ajouté dans sa déclaration à la presse rapportée par l’APS que les relations entre son pays et l’Algérie «sont fortes, notamment dans le domaine sécuritaire». «L’Algérie a souffert du terrorisme par le passé au même titre que les Etats-Unis qui ont eu à connaître des attaques terroristes», a-t-il fait remarquer à ce sujet avant de relever que «les deux pays coopèrent dans le domaine de la lutte contre le terrorisme afin d’éviter de nouvelles victimes innocentes». Par ailleurs, et en ce qui concerne les autres volets de la coopération entre Alger et Washington, Robert S. Ford n’a pas manqué de souligner que l’Algérie est «devenue le deuxième plus grand partenaire commercial des Etats-Unis dans le Monde arabe».
Ayant déjà eu à exercer en Algérie, précédemment dans d’autres fonctions diplomatiques, le nouvel ambassadeur américain note à ce propos qu’il revient en Algérie neuf ans après l’avoir quittée en constatant que «les échanges commerciaux entre les deux pays ont quadruplé». «Nous œuvrons à développer davantage ces échanges», a-t-il ajouté à ce propos.
Selon les dernières statistiques rendues publiques par le ministère algérien du Commerce, les Etats-Unis viennent de consolider leur position de premier client de l’Algérie, avec évidemment une forte domination des exportations algériennes en hydrocarbures vers l’Amérique. Ce secteur, rappelons-le, représente près de 97% des ressources en devises du pays. En effet, et selon le Centre national de statistiques, les exportations algériennes vers les Etats-Unis se sont élevées durant le mois de juillet 2006 à 922 millions de dollars, soit une augmentation de 65% par rapport à la même période de l’année dernière.
En plus de plusieurs autres facteurs positifs, la baisse continuelle, ces dernières années, du «travel warning», l’indice américain du département d’Etat à l’adresse des ressortissants américains se rendant en visite en Algérie a contribué au renforcement de la qualité des relations algéro-américaines. La dernière pierre en date dans la construction de cet édifice partenarial consiste en le renforcement de la coopération judiciaire, notamment dans les affaires de blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme, et ce, à l’occasion de la visite au printemps dernier à Alger de la conseillère du secrétaire d’Etat américain à la Défense, Haiden Suzan. Plus près de nous, au début de l’été, l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Amine Kherbi, a retracé l’expérience algérienne de lutte antiterroriste lors de l’organisation d’un think tank (groupe de réflexion) dans la capitale fédérale américaine. A cette manifestation organisée à l’Institut Hudson, au lendemain de l’inauguration du groupe Algérie (Caucus) au Congrès américain, notre pays avait réitéré toute l’importance d’une lutte (coordonnée par l’ensemble de la communauté internationale) contre le terrorisme. Une insistance légitime lorsqu’on se rappelle la difficile solitude dans laquelle l’Algérie avait dû lutter seule contre ce fléau transnational. C’était il y a plus d’une demi-décennie. C’était avant le 11 septembre 2001.
En outre et toujours selon l’APS, Robert S. Ford a précisé avoir abordé avec le chef de l’Etat algérien «l’importance de coordonner» les efforts des deux pays «concernant des questions régionales et du Proche-Orient». A ce sujet, il a souligné que les Etats-Unis «veulent une paix durable au Proche-Orient» et que c’est dans ce cadre que les Américains demandent «l’aide des pays arabes et amis».
Doté de plusieurs centaines de millions de dollars, un projet dénommé Middle East Partnership Initiative (MEPI) (plus vastement connu sous GMO, Grand Moyen-Orient) a été lancé depuis 2002 par le gouvernement américain en direction des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient en vue de les encourager et les soutenir dans leur engagement, à divers degrés, dans des réformes.
Une aide liée, selon la vision américaine, au degré d’engagement de ces pays en matière de libertés, de respect des droits fondamentaux, etc.
Par la Tribune
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