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Tiffaoui Mokrane et Ksadri Mohamed, ce sont les deux agents tués lors de l’explosion d’une bombe, commandée à distance, mardi dernier à Kadiria, dans la wilaya de Bouira (voir notre édition du mercredi 24 juillet). En déplacement vers la forêt de Moulay Yahia (qui chevauche sur les wilayas de Bouira et Tizi Ouzou), ils furent surpris par l’explosion d’une bombe enfouie sous terre à peine la route de Slala entamée, c’est-à-dire, à 1 km du centre-ville de Kadiria. Ils étaient en mission officielle de travail avec l’entreprise publique ERGR (entreprise régionale de génie rurale), dans un véhicule de service de cette dernière (un Nissan Navara, double cabine de couleur gris métallisée).
Ksadri Mohamed était chef du district des forêts de Aomar et Tiffaoui Mokrane brigadier en chef dans la même structure. La mission du jour consistait à procéder à l’identification et au diagnostic des pistes forestières à aménager en urgence dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêts. C’est là une recommandation des services centraux du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, tirée de la malheureuse expérience de l’année passée où les engins de la protection civile ont trouvé mille difficultés à pénétrer dans certains massifs forestiers pris en tenailles par les feux. La mission comportait également le suivi et le contrôle de certains ouvrages en réalisation dans le cadre des PPDRI (projets de proximité de développement rural intégré) au profit des populations locales.
Le destin a voulu que la mission des deux fonctionnaires de l’administration des forêts soit la dernière. Le souvenir des deux agents restera indélébile chez leurs collègues de la circonscription de Lakhdaria et de la conservation des forêts de la wilaya de Bouira. Mieux encore, étant en fonction depuis plusieurs années (32 ans de service pour Ksadri et 20 ans pour Tiffaoui), ils sont connus et bénéficient d’une bonne réputation auprès des populations d’Aomar et de Kadiria qu’ils ont assistées dans le cadre des programmes de développement rural. Ces deux agents n’ont pas manqué, non plus, de défendre le patrimoine forestier contre toutes formes d’agression: incendies, défrichements illicites, empiètements, et autres actes délictuels. Malgré la situation d’insécurité qui dure depuis 1993 dans la région, les deux agents, avec leurs collègues de Lakhdaria, n’ont pas baissé les bras; ils n’ont pas cédé à la fatalité. Ils ont risqué leur vie à plusieurs reprises avant cette date fatidique du 23 juillet 2013. C’est là le destin de deux agents, commis de l’État, énièmes victimes d’une innommable barbarie qui s’en est prise aux meilleurs fils de l’Algérie durant presque deux décennies.
Le macabre bilan de l’activité terroriste dans la région de Kadiria est malheureusement encore toujours là, malgré les efforts des services de sécurité. Tiffaoui Mokrane était âgé de 44 ans. Il est originaire du village Tafoughalt (Draâ El Mizan). Il a laissé 3 filles et une veuve. Ksadri Mohamed était âgé de 55 ans. Il est originaire du village de Bouaïdel (Ammal, dans la wilaya de Boumerdès). Il était également père de trois enfants.
Les cérémonies d’enterrement des deux agents forestiers a drainé une foule nombreuse. Des collègues forestiers venus de Chlef, Relizane, Boumerdès, Tizi Ouzou, Mostaganem, et même de la lointaine Ghardaïa. Une atmosphère de communion rehaussée par la présence du wali de Bouira, du directeur général des forêts et des représentants du ministère de l’Agriculture. Ksadri Mohamed a été inhumé à Aomar, tandis que Tiffaoui Mokrane a rejoint sa dernière demeure dans son village natal, Tafoughalt, au milieu des oliviers centenaires qui dominent les horizons de la forêt de Boumhani.
Par Amar Naït Messaoud , La dépêche de kabylie
Ksadri Mohamed était chef du district des forêts de Aomar et Tiffaoui Mokrane brigadier en chef dans la même structure. La mission du jour consistait à procéder à l’identification et au diagnostic des pistes forestières à aménager en urgence dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêts. C’est là une recommandation des services centraux du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, tirée de la malheureuse expérience de l’année passée où les engins de la protection civile ont trouvé mille difficultés à pénétrer dans certains massifs forestiers pris en tenailles par les feux. La mission comportait également le suivi et le contrôle de certains ouvrages en réalisation dans le cadre des PPDRI (projets de proximité de développement rural intégré) au profit des populations locales.
Le destin a voulu que la mission des deux fonctionnaires de l’administration des forêts soit la dernière. Le souvenir des deux agents restera indélébile chez leurs collègues de la circonscription de Lakhdaria et de la conservation des forêts de la wilaya de Bouira. Mieux encore, étant en fonction depuis plusieurs années (32 ans de service pour Ksadri et 20 ans pour Tiffaoui), ils sont connus et bénéficient d’une bonne réputation auprès des populations d’Aomar et de Kadiria qu’ils ont assistées dans le cadre des programmes de développement rural. Ces deux agents n’ont pas manqué, non plus, de défendre le patrimoine forestier contre toutes formes d’agression: incendies, défrichements illicites, empiètements, et autres actes délictuels. Malgré la situation d’insécurité qui dure depuis 1993 dans la région, les deux agents, avec leurs collègues de Lakhdaria, n’ont pas baissé les bras; ils n’ont pas cédé à la fatalité. Ils ont risqué leur vie à plusieurs reprises avant cette date fatidique du 23 juillet 2013. C’est là le destin de deux agents, commis de l’État, énièmes victimes d’une innommable barbarie qui s’en est prise aux meilleurs fils de l’Algérie durant presque deux décennies.
Le macabre bilan de l’activité terroriste dans la région de Kadiria est malheureusement encore toujours là, malgré les efforts des services de sécurité. Tiffaoui Mokrane était âgé de 44 ans. Il est originaire du village Tafoughalt (Draâ El Mizan). Il a laissé 3 filles et une veuve. Ksadri Mohamed était âgé de 55 ans. Il est originaire du village de Bouaïdel (Ammal, dans la wilaya de Boumerdès). Il était également père de trois enfants.
Les cérémonies d’enterrement des deux agents forestiers a drainé une foule nombreuse. Des collègues forestiers venus de Chlef, Relizane, Boumerdès, Tizi Ouzou, Mostaganem, et même de la lointaine Ghardaïa. Une atmosphère de communion rehaussée par la présence du wali de Bouira, du directeur général des forêts et des représentants du ministère de l’Agriculture. Ksadri Mohamed a été inhumé à Aomar, tandis que Tiffaoui Mokrane a rejoint sa dernière demeure dans son village natal, Tafoughalt, au milieu des oliviers centenaires qui dominent les horizons de la forêt de Boumhani.
Par Amar Naït Messaoud , La dépêche de kabylie