Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Syrie, terre du Coran et de la Bible

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Syrie, terre du Coran et de la Bible

    L’agression israélienne contre le Liban occupe le devant de la scène et anime les débats publics de part et d’autre des frontières syro-libanaises. L’«exploit» du Hezbollah s’est imposé de fait comme premier sujet d’actualité. Tous deux sur la ligne de mire de la machine de guerre israélienne, le Liban et la Syrie sont «unis» à jamais. Les milliers de déplacés libanais reçus lors des bombardements par les familles syriennes, confirment les liens solides de fraternité entre les deux peuples, même si entre les deux gouvernements, la situation est tout autre. Depuis l’assassinat du Premier ministre libanais, Rafic Hariri, les relations entre Beyrouth et Damas se sont dégradées. La campagne menée par les Etats-Unis impliquant la Syrie dans cet assassinat, suivie du retrait de l’armée syrienne du territoire libanais, annonçaient, en fait, le premier acte du scénario tendant à mettre à exécution le projet du Grand Moyen-Orient dans la région.

    Située en Asie occidentale, la Syrie est présentée par les archéologues comme l’une des premières civilisations de l’Antiquité. Elle n´existe sous le nom actuel que depuis quelques années. Auparavant, elle se nommait «Bilad Al-Cham», chez les habitants de la région. Un nom qui, d’ailleurs, continue à être usité par les Syriens. Pour l’histoire, Balad Al Oussoud, pluriel de Assad (pays des Lions) a été occupé successivement par les Cananéens, les Hébreux , les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Persans, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et, en partie, par les Croisés et enfin par les Turcs de l´Empire ottoman. Elle n´existe sous le nom actuel que depuis quelques années seulement. La capitale, appelée, elle aussi, «Al Cham», n’est qu’à une soixantaine de kilomètres de la frontière libanaise. Une zone sensible, devenue, depuis quelque temps, l’une des zones les plus surveillées de la région. Ici, on se méfie même des journalistes et des touristes Le groupe de journalistes algériens accompagnant la délégation de l’Ugta, a été passée au peigne fin par la police des frontières syriennes, aussi bien à l’aller qu’au retour du Liban. «On ne sait jamais, un espion du Mossad pourrait s’infiltrer à tout moment» lance notre chauffeur. Ce qui expliquerait peut-être, la vigilance de la police des frontières, qui ne laisse rien au hasard. Nous prenons congé de nos hôtes en direction de Damas.

    Tout au long du chemin, des discussions les plus chaudes sont engagées entre les syndicalistes arabes, à propos de la position du gouvernement syrien par rapport à l’agression israélienne contre le Liban. «Comment reproche-t-on à la Syrie et à l’Iran de soutenir la résistance libanaise, alors qu’on feint d’ignorer l’appui officiel des Etats-Unis et des pays de l’Union européenne à l’Etat hébreu?» s’interroge Hacène Djemam, président de la Confédération internationale des syndicats arabes. A quelques encablures de Damas apparaissent des portraits du président vénézuélien Hugo Chavez, celui qui a fait «ce que certains pays arabes n’ont pas osé faire», à savoir, le rappel de son ambassadeur à Tel-Aviv. Avec ses senteurs orientales, la ville des Omeyyades a gardé son cachet d’antan. Le visiteur est vite envoûté par l’architecture, les couleurs et les odeurs émanant des halouadjis (fabricants de confiseries orientales). La nuit, les habitants de Damas ne dorment pas.

    Que de paradoxes


    Du plus vieux métier du monde, la toxicomanie, aux transactions commerciales, chacun y trouve son compte. Un paradoxe et non des moindres à relever, c’est un phénomène pour le moins bizarre: de jeunes couples à l’intérieur de la mosquée des Omeyyades. Ce qui n’a pas manqué de susciter des interrogations. Que font-ils? Y-a-t-il une autorité à la tête de cette mosquée? Notre accompagnateur rétorque: «C’est juste un moment pour s’échanger quelques mots et échapper aux regards indiscrets, mais sans aller plus loin». Il est clair que dans une ville où la cohabitation des religions est consacrée, la tolérance a aussi des limites. Par ailleurs, édifiée au creux d’une longue ceinture rocheuse, Damas est, d’après ses habitants, l’une des villes arabes les plus polluées. La vétusté du parc automobile, où l’âge de certains véhicules remonte à plus d’une trentaine d’années, ajoutée aux immenses nuages de fumée qui s’échappent des quelque dizaines de manufactures éparpillées dans les quatre coins de Damas et qui engendrent un fort taux de pollution. En ville, la circulation automobile, même fluide, pose un sérieux problème pour les autorités. Le respect du code de la route est un non-sens pour les automobilistes. «Ici, l’as du volant est celui qui arrive à se faufiler à travers les rues de Damas en un temps très réduit» affirme un vieux routier qui nous apprend, par là même qu’ici, le permis de conduire suffit pour circuler. On peut même se permettre de griller un feu rouge, une ligne continue et forcer un barrage de police sans pour autant être inquiété. Quelques mots échangés avec l’agent et le tour est joué. Une véritable course contre la montre, qui, contrairement à notre pays où le nouveau code de la route n’a pas réalisé des résultats satisfaisants, n’a pas engendré beaucoup de victimes. Un paradoxe qui en cache d’autres, puisque Damas est aussi la ville multiraciale et multiconfessionnelle.

  • #2
    La fracture entre chiites et sunnites n’empêche pas la cohabitation entre les deux tendances, même si les premiers se distinguent à chaque fois des seconds, aussi bien à l’occasion des fêtes nationales que des rites religieux. Une simple virée au mausolée de la sainte Zineb, fille du Prophète (Qsssl) et femme de Ali, et à la mosquée des Omeyyades, confirme cette dualité pacifique entre les deux doctrines. A l’origine de ce fossé, l’assassinat à Kerbala par les Omeyyades des deux fils de Ali. Un «contentieux» historique qui continue de séparer les deux communautés religieuses.

    D’un côté, les chiites qui pratiquent leurs rites, à l’occasion des fêtes religieuses et/ou des saisons de pèlerinage au mausolée de «Seïda Zineb», et de l’autre, les sunnites qui pratiquent les leurs dans un climat empreint de recueillement et de respect de l’autre. Parmi les fidèles, on trouve aussi bien des Iraniens, des Syriens, des Irakiens que des Jordaniens. Des chiites venus visiter le mausolée de la Sainte Zineb, à laquelle ils expriment fidélité. Des chants à sa gloire sont entonnés dans la grande cour de la mosquée «à la coupole en or», nous dit un fidèle. Se prêtant volontiers aux objectifs des caméras et des appareils photo, les hommes accompagnés de leurs familles ne voient aucun inconvénient à être filmés. Un autre paradoxe du chiisme, sachant que cette doctrine est la branche la plus radicale de l’Islam. Que ferait un père de famille algérien, de confession sunnite, devant une telle situation?

    La cohabitation entre les deux religions, musulmane et catholique, est l’une des caractéristiques de la société syrienne. A quelques kilomètres de la ville de Aïn Tina, à majorité musulmane, se situe Maâloula, une ville sainte pour les chrétiens de la région, qui ont conservé intacte la langue araméenne. A l’intérieur du couvent de Saint Serge et Bacchus, des «barbus» et des femmes voilées étaient en pleine conversation avec un groupe de soeurs et de prêtres autour des voies et moyens pour assurer une meilleure cohésion entre les deux religions monothéistes. Sur les lieux, des dizaines de touristes immortalisaient leur passage dans cette région. En somme, le couvent est une véritable ruche, où chacun est investi de missions bien définies. L’un des paradoxes fondamentaux est surtout le fait que la Syrie est depuis toujours gouvernée par une minorité sunnite alaouite. Le parti progressiste Baath est la principale force politique du pays autour de laquelle gravitent six formations politiques toutes acquises à la ligne du pouvoir. Justement, la première ligne rouge vous accueille une fois au guichet de la police des frontières à l’aéroport de Damas. «Ne dépassez pas la ligne rouge et attendez votre tour». Ce rappel à l’ordre d’un policier syrien, à l’endroit d’un confrère, confirme la règle. La politique est l’affaire du régime et le peuple n’a qu’à s’aligner sur ses thèses. D’ailleurs, le projet du Grand Moyen-Orient brandi par les Etats-Unis est synonyme d’agression pour la majorité des Syriens, qui disent refuser toute initiative émanant de l’étranger.

    «On veut nous livrer pieds et poings liés à Israël», indique un jeune Syrien, que nous avons abordé dans un minibus faisant la jonction entre l’Institut arabe des études syndicales et Al Baramka, une place située au centre-ville. Pour lui, rencontrer un citoyen du «pays du million et demi de chahids» est un «honneur». La communauté d’origine algérienne, qui s’était exilée en Syrie durant les résistances populaires de l’Emir Abdelkader et d’El Mokrani, a donné une bonne image du pays, d’après notre interlocuteur. Cet avis est partagé par un commerçant du quartier d’El Hamadia, où des dizaines d’Algériens viennent faire leurs emplettes. Issam connaît même quelques mots en français.

    Avec les trabendistes algériens


    Ce marchand de robes orientales, cousues en fil doré (medjboud en Algérie), connaît bien le tempérament des jeunes Algériens. «C’est vrai que vous êtes impulsifs, mais vous avez un très bon fond», reconnaît notre hôte, qui nous invite à prendre une tasse de café à la syrienne c’est-à-dire avec des feuilles d’«El Hil», qui donnent un parfum agréable au café. Il profite de l’occasion pour me proposer quelques robes. «Pour les Algériens, nous accordons une remise de 50%», lance Issam croyant avoir affaire à un grossiste algérien. C’est le cas pour les autres commerçants, qui, en apprenant que nous sommes des Algériens, nous proposent une gamme de produits et des remises record. «Combien d’unités voulez-vous acheter?» interrogent-ils.
    Une question, somme toute évidente, sachant que les Algériens sont parmi les principaux «clients» d’Al Hamadia.

    Dans cette rue commerçante attenante à la mosquée des Omeyyades, on trouve les mêmes produits que ceux vendus au marché couvert de Ali Mellah, à Alger, Clauzel, à la rue de Lyre et dans tous les marchés du pays. Karim et Redha viennent de débarquer d’Alger. Habitués des lieux, ils ont tissé un véritable « réseau » avec d’autres «beznassi» de Dubaï et d’Istanbul. «La Syrie est le pays où à 2000 Lires (équivalent de 1800 dinars) on peut acheter une belle robe ou une belle paire de chaussures...en plus de la qualité de la marchandise», affirme Sid Ali, un jeune de Blida, rencontré sur le vol Damas- Alger. Le plus intéressant dans tout cela, est que la Syrie est l’un des rares pays, si ce n’est le seul, à ne pas imposer de visa d’entrée sur son territoire aux ressortissants arabes. A trois kilomètres d’El Hamadia se trouve le quartier chic de Touma, où réside une majorité chrétienne. Une artère où l’on trouve toutes les caractéristiques d’une ville européenne. Avec ses vitrines bien présentées, les magasins bien achalandés et surtout un accueil de qualité, Touma grouille de monde, de jour comme de nuit. La sécurité y est assurée par des patrouilles de police qui veillent sur le moindre mouvement et présence suspects. Contrairement à Hamadia, les prix à Touma y sont excessifs, surtout pour les petites bourses. A l’exception des soldes, les couches moyennes ne peuvent pas se payer le «luxe». Seuls les résidents des quartiers huppés de Damas peuvent se le permettre. Un lieu où les trabendistes algériens se rendent rarement. « Ce serait travailler à perte », constate Karim l’Algérois. Avant d’ajouter: «Nous nous approvisionnons d’Al Hamadia pour vendre plus». Surtout qu’en Algérie cette marchandise se vend bien et à des prix défiant toute concurrence. Nous avons quitté Damas avec un sentiment d’inachevé.

    Le moindre coin recèle une légende, que quelques jours ne suffisent pas à raconter. Le sens de l’hospitalité de ses habitants envers l’étranger -pas n’importe lequel- demeure le fait le plus marquant.

    Par l'expression

    Commentaire


    • #3
      La Syrie est un pays colonisé jadis par les croisés qui y sont restés et pris souche. Il y a plus ou autant de blonds aux yeux bleus là qu'en France. Hafez el Assad ressemble à un grand d'Espagne.

      Commentaire


      • #4
        Haffed al assad est un dictateur donc en parlant d'espagne oui on peut le comparer a franco sans le panache qui va avec...

        Sinon mes amis syriens chretiens tous sont et seront la pour proteger leur pays aux cotés des musulmans meme si leur chef ne leur plait pas, ce n'est pas a l'exterieur de diriger leurs vies.

        Commentaire


        • #5
          peut etre quasard.mais on te dit que leur sang est pollué par des gênes gaulois.
          avec les conclusions inhérentes sur les bienfaits de la colonisation.avec une coloration raciste en plus.

          Commentaire


          • #6
            De quoi tu parles!
            C'est raciste ce que tu dis!
            POLLUER?
            CA va oui?

            Nous sommes tous humains, la colonisation n'a rien a voir avec nos genes, et n'a rien avoir avec la valeur des peuples aujourd'hui, la colonisation europeene c'est un passé révolu, pourquoi vivre dans le passé?

            Nous sommes UNE SEULE RACE HUMAINE il faut arreter de se haîr et de se chercher des pretextes pour se frapper dessus...

            Ces paroles sont dignes du FN...

            Commentaire

            Chargement...
            X