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Liban: Les Arabes se voilent la face

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  • Liban: Les Arabes se voilent la face

    C'est vrai qu'il est lourd le silence des pays arabes depuis le retour à la paix précaire du Liban sud. Les condamnations sont légères et les actions concrètes invisibles sauf de la part d'association caritatives ou humanitaires mais rien venant des Etats. A croire qu'il ne s'est rien passé et que tout n"etait qu'un cauchemard, pas un chef d'etat arabe ne se serait donc rendu au Liban.
    Solidarité arabe?
    ===

    Vingt-cinq jours après le cessez-le-feu au Liban, les chefs d’Etat arabes n’ont pas daigné convoquer une rencontre au sommet. Même si la dénonciation des crimes israéliens intervenait, à ce moment-là, tardivement, il reste que la réunion constituerait une opportunité pour adopter une position claire et sans équivoque par rapport au conflit. Il s’agirait, par exemple, d’appuyer les conclusions du sommet de Beyrouth des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, tenu en pleine guerre et de prendre des mesures supplémentaires.

    Il est clair que les pays arabes, pour peu qu’ils aient le courage de les utiliser comme moyen de pression contre l’Etat hébreu, possèdent plusieurs cartes, à commencer par la rupture des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, pour les capitales arabes qui entretiennent des relations avec ce pays.

    L’attitude passive, voire parfois même complice de certains pays arabes devant l’agression sauvage d’Israël contre les populations civiles libanaises, reflète l’état de «décomposition» avancée d’une organisation, qui, apparemment, a perdu de son poids, aussi bien sur le plan régional qu’international. Même pour ce qui est de la reconstruction du Liban, rares jusqu’à présent sont les pays arabes qui ont manifesté leur intention de participer à cette oeuvre. C’est plutôt le mouvement associatif arabe, les organisations socioprofessionnelles et les syndicats, qui ont pris l’initiative.

    La réunion, jeudi dernier à Beyrouth, de la Confédération internationale des syndicats arabes(Cisa) avait, rappelons-le, débouché sur des résultats concrets. L’exemple de l’Ugta qui, par la voix de son secrétaire général avait annoncé la construction d’une école à Bint Jbeil, a été salué par la classe politique et la société civile libanaise, qui ont vu, en ce geste, le début de l’émergence d’un monde arabe des peuples. Cela, au moment où les gouvernements observent une attitude pour le moins incompréhensible.

    Certains se sont même interrogés: pourquoi, plus de trois semaines après l’arrêt des hostilités, aucun chef d’Etat arabe n’a daigné se rendre au Liban.

    Par ailleurs, le malaise s’est désormais installé au sein de la Ligue arabe, au point que la tenue d’un hypothétique sommet conduirait à des dissensions internes graves, affirment les observateurs. Les déclarations du ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al Fayçal, au début de la guerre, qualifiant l’enlèvement des deux soldats israéliens de «grave erreur» du Hezbollah, n’a fait qu’élargir le fossé entre les pays du Proche-Orient et les monarchies du Golfe.

    Par L'expression
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