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L’ASSASSINAT DE MOHAMED BRAHMI DÉCHAÎNE LA FURIE DES TUNISIENS Le dernier quart d’heure d’Ennahda ?

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  • L’ASSASSINAT DE MOHAMED BRAHMI DÉCHAÎNE LA FURIE DES TUNISIENS Le dernier quart d’heure d’Ennahda ?

    Une foule impressionnante a assisté, hier, aux funérailles de l’opposant tunisien Mohamed Brahmi assassiné jeudi dernier par des terroristes salafistes près de son domicile. Ce rendez-vous tant redouté en raison de la forte tension qui pèse sur le pays depuis ce tragique assassinat s’est déroulé finalement sans incidents, mais a tout de même fait une victime : Ennahda.

    Kamel Amarni - Alger (Le soir) - En tout, depuis son début effectivement, cette affaire Mohamed Brahmi est un véritable camouflet pour le parti islamiste au pouvoir. Comme souhaité par la famille du défunt, aucun membre de son gouvernement ni de la direction du parti n’a assisté à cet enterrement. Un enterrement dont la foule, immense, a également transformé l’événement en une colossale manifestation anti-Ennahda : «Ennahda, bande de terroristes», «le peuple veut la chute du régime», «A bas le frère des frères, à bas les tortionnaires du peuple.» C’est que, malgré l’empressement du ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à désigner, dès vendredi, les auteurs de l’assassinat de Mohamed Brahmi et même, à l’occasion, de Chokri Bélaïd, les mêmes, en fait, l’unanimité est presque nationale quant à imputer à Ennahda l’entière responsabilité de ces deux assassinats qui ont provoqué une immense émotion à travers tout le pays. Un peu partout, des manifestations populaires ont secoué la Tunisie, jeudi et vendredi, pour réclamer la chute du régime Ennahda. Les sièges des gouvernorats ainsi que ceux d’Ennahda sont pris pour cible par la furie des manifestants qui déplorent d’ailleurs une victime à Gafsa, mortellement atteinte par un tir de bombe lacrymogène. L’Union générale des travailleurs tunisiens avait, elle réussi, paralysé le pays par sa grève générale d’une journée largement suivie, le vendredi dernier. Au plan politique, 42 députés de l’opposition ont annoncé, vendredi soir, leur retrait définitif de l’Assemblée constituante dont faisait partie également le défunt Mohamed Brahmi, portant ainsi un véritable coup de fissuration à cette institution transitoire déjà fortement fragile. C’est dans cette ambiance de défiance grandissante, que la région de Sidi Bouzid, si célèbre et si symbolique depuis janvier 2011 et, par ailleurs, ville d’origine du défunt Mohamed Brahmi, annonce la couleur : un conseil de notables y est constitué. Il se donne pour mission «la gestion des affaires de la ville jusqu’à la chute du pouvoir actuel». Le même conseil interdit aussi au gouvernement actuel de ne plus se mêler de sa ville ! C’est ce qu’on appelle la désobéissance civile et qui risque de faire tache d’huile, dans les tout prochains jours. Assiste-t-on à un autre retournement spectaculaire de la situation contre un autre parti islamiste au pouvoir, un mois après l’assaut des militaires en Égypte contre le régime des Frères musulmans ? Les similitudes ne manquent pas, en tout cas…
    K. A.
    lesoirdz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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