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AHMED BENNEGOUÈCHE, S N AU RCD : «Les contacts avec les islamistes ne signifient pas un changement de cap du p
Les contacts qu’il a eus récemment avec des partis de la mouvance islamiste, le MSP et Nahda, ne constituent pas un quelconque changement de cap chez le RCD.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)
C’est le secrétaire national chargé des relations avec les institutions au sein du parti qui s’en est défendu. Les entrevues que la direction du CD a eues dernièrement avec deux délégations du MSP et de Nahda n’ont pas été bien appréciées par certains cercles qui y voient un reniement du parti quant à sa démarcation jamais démentie du courant islamiste. Approché en marge d’une conférence-débats qu’il a animée avant-hier, en soirée, au siège du bureau régional du parti à Alger, Ahmed Bennegouèche a tenu, de prime abord, à préciser que ces contacts dont la teneur a été rendue publique, l’ont été à la demande du MSP et de Nahda. Ceci avant qu’il n’ajoute que tout ce beau monde, qui a vu en cette initiative une «entorse» à la règle de conduite du RCD, se recrute parmi les sous-traitants du pouvoir, seul à s’émouvoir de ce «supposé» rapprochement. «C’est loin d’être un rapprochement idéologique ou pragmatique, plus que ces contacts ne constituent une entente sur un certain nombre de points purement techniques à même de réduire les divergences sur les conditions de l’exercice politique », dont, a-t-il insisté, «les modalités d’organisation des scrutins électoraux» à propos desquels notre interlocuteur s’est interrogé sur le fait que l’Algérie soit presque «le seul pays au monde dont les élections sont organisées par le ministère de l’Intérieur alors que partout ailleurs, cela relève des missions d’une commission indépendante». Fort à-propos, Bennegouèche a fait part d’un tout prochain projet de proposition en vue de la partager avec le maximum de la classe politique. Une autre initiative inédite comme celle du projet de Constitution pérenne que le parti a eu à élaborer. Une démarche qui participe du souci du RCD de déjouer la stratégie du pouvoir d’imposer son propre timing. Pour revenir à ladite conférence, la seconde que le bureau régional d’Alger du parti organise en soirée en ce mois de Ramadhan, le secrétaire national chargé des relations avec les institutions au sein du RCD a traité de la pérennité dans les institutions de l’Etat. Un thème très sensible au vu du contexte actuel, le parti ayant toujours porté et portera encore les véritables questions de société. Et au conférencier de considérer le problème de la pérennité des institutions en Algérie, d’éminemment politique, car, son recul ne peut être imputé aux seuls fondamentalistes, avec un pouvoir qui n’a jamais cessé de concéder concession sur concession sur tous les plans et tergiversation sur tergiversation, et ce, pour le seul souci de sauvegarder et de pérenniser des intérêts claniques. Pour y remédier, Bennegouèche plaidera pour une lutte implacable contre les principales causes qui grossissent les rangs des intégristes, soit l'absence de la démocratie, la misère, le sous-développement et l'ignorance, ce qui permettra à la société de se libérer du pouvoir actuel et opérer un retour au siècle dernier.
M. K.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)
C’est le secrétaire national chargé des relations avec les institutions au sein du parti qui s’en est défendu. Les entrevues que la direction du CD a eues dernièrement avec deux délégations du MSP et de Nahda n’ont pas été bien appréciées par certains cercles qui y voient un reniement du parti quant à sa démarcation jamais démentie du courant islamiste. Approché en marge d’une conférence-débats qu’il a animée avant-hier, en soirée, au siège du bureau régional du parti à Alger, Ahmed Bennegouèche a tenu, de prime abord, à préciser que ces contacts dont la teneur a été rendue publique, l’ont été à la demande du MSP et de Nahda. Ceci avant qu’il n’ajoute que tout ce beau monde, qui a vu en cette initiative une «entorse» à la règle de conduite du RCD, se recrute parmi les sous-traitants du pouvoir, seul à s’émouvoir de ce «supposé» rapprochement. «C’est loin d’être un rapprochement idéologique ou pragmatique, plus que ces contacts ne constituent une entente sur un certain nombre de points purement techniques à même de réduire les divergences sur les conditions de l’exercice politique », dont, a-t-il insisté, «les modalités d’organisation des scrutins électoraux» à propos desquels notre interlocuteur s’est interrogé sur le fait que l’Algérie soit presque «le seul pays au monde dont les élections sont organisées par le ministère de l’Intérieur alors que partout ailleurs, cela relève des missions d’une commission indépendante». Fort à-propos, Bennegouèche a fait part d’un tout prochain projet de proposition en vue de la partager avec le maximum de la classe politique. Une autre initiative inédite comme celle du projet de Constitution pérenne que le parti a eu à élaborer. Une démarche qui participe du souci du RCD de déjouer la stratégie du pouvoir d’imposer son propre timing. Pour revenir à ladite conférence, la seconde que le bureau régional d’Alger du parti organise en soirée en ce mois de Ramadhan, le secrétaire national chargé des relations avec les institutions au sein du RCD a traité de la pérennité dans les institutions de l’Etat. Un thème très sensible au vu du contexte actuel, le parti ayant toujours porté et portera encore les véritables questions de société. Et au conférencier de considérer le problème de la pérennité des institutions en Algérie, d’éminemment politique, car, son recul ne peut être imputé aux seuls fondamentalistes, avec un pouvoir qui n’a jamais cessé de concéder concession sur concession sur tous les plans et tergiversation sur tergiversation, et ce, pour le seul souci de sauvegarder et de pérenniser des intérêts claniques. Pour y remédier, Bennegouèche plaidera pour une lutte implacable contre les principales causes qui grossissent les rangs des intégristes, soit l'absence de la démocratie, la misère, le sous-développement et l'ignorance, ce qui permettra à la société de se libérer du pouvoir actuel et opérer un retour au siècle dernier.
M. K.