Quand les Français pâtissent de leur mauvaise réputation...
Certains recruteurs suisses décident en effet d'écarter les candidats français, considérés comme "paresseux" et "arrogants". C'est en tout cas ce qu'affirme le journal suisse Le Matin Dimanche, aujourd'hui. Ils iraient même, au mépris total de l'accord de libre-échange signé avec l'Union européenne, jusqu'à accompagner leurs annonces de recrutement de mentions "Suisse et résidence Suisse" parmi leurs critères de sélection pour éviter d'avoir affaire à des candidats vivant de l'autre côté de la frontière.
Pour exemple, le Matin Dimanche cite la méthode employée par une banque de Genève, qui cherche à recruter un collaborateur chargé d'ouvrir et de fermer des comptes de clients. Les banques suisses qui ont encore en mémoire les affaires Falciani ou Condamin-Gerbier, du nom de l'ex-informaticien de HSBC qui avait fourni des listes d'évadés fiscaux ou du nom de cet ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie, actuellement en prison à Berne pour son témoignage dans l'affaire Cahuzac. Et deux Français...
Mais cette sélection avant même candidature ne touche pas que le secteur bancaire. Selon le journal suisse, elle s'applique aussi aux PME. Suit l'exemple de cette entreprise du bâtiment qui évoque des employés français à l'attitude revencharde et revendicatrice, et souvent malades le lundi et le vendredi, selon la responsable du recrutement. "Il y a toujours un problème. Alors que les Espagnols et les Portugais, ça n'a vraiment rien à voir", a-t-elle déclaré sous couvert de l'anonymat.
Et pourtant, cette forme de discrimination est totalement illégale. La Suisse a en effet signé un accord de libre circulation avec l'Union européenne en 1999. Il instaure le principe de l'égalité de traitement entre les ressortissants de l'Union et les Suisses. Pour rester dans la légalité, les entreprises trouvent donc quelques petits combines, comme réclamer un excellent niveau d'allemand, même si la langue n'est pas indispensable pour le poste, ou encore invoquer les quotas à l'immigration, récemment institués en Suisse.
L'indépendant
Certains recruteurs suisses décident en effet d'écarter les candidats français, considérés comme "paresseux" et "arrogants". C'est en tout cas ce qu'affirme le journal suisse Le Matin Dimanche, aujourd'hui. Ils iraient même, au mépris total de l'accord de libre-échange signé avec l'Union européenne, jusqu'à accompagner leurs annonces de recrutement de mentions "Suisse et résidence Suisse" parmi leurs critères de sélection pour éviter d'avoir affaire à des candidats vivant de l'autre côté de la frontière.
Pour exemple, le Matin Dimanche cite la méthode employée par une banque de Genève, qui cherche à recruter un collaborateur chargé d'ouvrir et de fermer des comptes de clients. Les banques suisses qui ont encore en mémoire les affaires Falciani ou Condamin-Gerbier, du nom de l'ex-informaticien de HSBC qui avait fourni des listes d'évadés fiscaux ou du nom de cet ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie, actuellement en prison à Berne pour son témoignage dans l'affaire Cahuzac. Et deux Français...
Mais cette sélection avant même candidature ne touche pas que le secteur bancaire. Selon le journal suisse, elle s'applique aussi aux PME. Suit l'exemple de cette entreprise du bâtiment qui évoque des employés français à l'attitude revencharde et revendicatrice, et souvent malades le lundi et le vendredi, selon la responsable du recrutement. "Il y a toujours un problème. Alors que les Espagnols et les Portugais, ça n'a vraiment rien à voir", a-t-elle déclaré sous couvert de l'anonymat.
Et pourtant, cette forme de discrimination est totalement illégale. La Suisse a en effet signé un accord de libre circulation avec l'Union européenne en 1999. Il instaure le principe de l'égalité de traitement entre les ressortissants de l'Union et les Suisses. Pour rester dans la légalité, les entreprises trouvent donc quelques petits combines, comme réclamer un excellent niveau d'allemand, même si la langue n'est pas indispensable pour le poste, ou encore invoquer les quotas à l'immigration, récemment institués en Suisse.
L'indépendant
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