Par RFI
Au moins 65 personnes ont péri hier, samedi 27 juillet, au Caire dans des heurts entre forces de l'ordre et partisans du président déchu Mohamed Morsi. Les plus meurtriers depuis sa chute. Le nouveau pouvoir annonce désormais sa volonté d'en finir avec la contestation des islamistes.
Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, a annoncé hier, samedi 27 juillet, qu’il ferait en sorte d’évacuer très prochainement les rasssemblements organisés par les islamistes. « Nous espérons que les manifestants reviendront à la raison » a-t-il notamment déclaré « et qu’ils vont mettre fin à ces occupations, pour éviter que le sang ne coule » a-t-il ajouté. Cela laisse entendre qu’une opération des forces de l’ordre est envisagée, avec toutes les conséquences, en terme de violence et d’affrontements que cela pourrait impliquer.
Devant la mosquée de Rabaa par exemple, il y a des milliers de personnes qui campent jour et nuit et pas seulement des militants aguerris, des familles entières, des femmes, des enfants. Une intervention de la police et de l’armée sur place serait donc très risquée, mais visiblement, les autorités de transition ont l’intention d’aller au bout et d’en finir avec ces campements qui servent de point de ralliement et de mobilisation aux pro-Morsi.
Des voix discordantes s'élèvent chez les anti-Morsi
Avec les violences d’il y a 24 heures, au sein des anti-Morsi, des voix discordantes se font entendre. La réaction du grand Imam de la mosquée d’al-Azhar, la plus haute autorité sunnite en Egypte, en témoigne. Samedi après-midi, il a condamné -en utilisant des mots très forts- la répression exercée sur les pro-Morsi et il a réclamé une enquête sur les responsables de la tuerie.
De son côté, Mohamed el-Baradei, le vice-président de transition, a condamné le recours excessif à la violence. « Il faut mettre fin à la contestation, de façon pacifique » a notamment déclaré le prix Nobel de la paix. Ce dimanche un membre fondateur du parti Dostour de Mohamed el-Baradei confiait à RFI : « On ne peut que déplorer, que condamner ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi. »
Les provocations des Frères Musulmans
Autre réaction, celle du Front de salut national, la coalition anti-Morsi, qui fait part de sa tristesse, tout en dénonçant l’attitude provocatrice des Frères musulmans. Un point de vue largement partagé dans le camp des anti-Morsi où les partis qui ont choisi de soutenir le gouvernement de transition ne retirent pas leur soutien au général al-Sissi et à l’armée et considèrent que les Frères Musulmans sont en partie responsables de ce qui s’est passé en incitant leurs partisans à aller à l’affrontement avec les forces de l’ordre.
Du côté du Mouvement du 6 avril, une organisation de jeunes révolutionnaires, l'écho est quelque peu différent. Un de ses responsables se montre beaucoup plus critique à l’égard de l’armée et n’accepte pas le retour au premier plan de l’armée et du général al-Sissi. Malheureusement, selon un responsable de cette organisation, l’armée et le chef d’état-major ont acquis une telle popularité au sein de la population égyptienne qu’il est être difficile de mobiliser les Egyptiens contre l’institution militaire et contre les retours aux dérives de l’ère Moubarak.
Enfin, il y a le mouvement Tamarod, qui jusqu’à présent, a apporté un soutien inconditionnel à l’armée et au général al-Sissi. Pour le moment il n’y a eu aucune réaction officielle de ce mouvement qui est à l’origine de la chute de Mohamed Morsi.
Au moins 65 personnes ont péri hier, samedi 27 juillet, au Caire dans des heurts entre forces de l'ordre et partisans du président déchu Mohamed Morsi. Les plus meurtriers depuis sa chute. Le nouveau pouvoir annonce désormais sa volonté d'en finir avec la contestation des islamistes.
Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, a annoncé hier, samedi 27 juillet, qu’il ferait en sorte d’évacuer très prochainement les rasssemblements organisés par les islamistes. « Nous espérons que les manifestants reviendront à la raison » a-t-il notamment déclaré « et qu’ils vont mettre fin à ces occupations, pour éviter que le sang ne coule » a-t-il ajouté. Cela laisse entendre qu’une opération des forces de l’ordre est envisagée, avec toutes les conséquences, en terme de violence et d’affrontements que cela pourrait impliquer.
Devant la mosquée de Rabaa par exemple, il y a des milliers de personnes qui campent jour et nuit et pas seulement des militants aguerris, des familles entières, des femmes, des enfants. Une intervention de la police et de l’armée sur place serait donc très risquée, mais visiblement, les autorités de transition ont l’intention d’aller au bout et d’en finir avec ces campements qui servent de point de ralliement et de mobilisation aux pro-Morsi.
Des voix discordantes s'élèvent chez les anti-Morsi
Avec les violences d’il y a 24 heures, au sein des anti-Morsi, des voix discordantes se font entendre. La réaction du grand Imam de la mosquée d’al-Azhar, la plus haute autorité sunnite en Egypte, en témoigne. Samedi après-midi, il a condamné -en utilisant des mots très forts- la répression exercée sur les pro-Morsi et il a réclamé une enquête sur les responsables de la tuerie.
De son côté, Mohamed el-Baradei, le vice-président de transition, a condamné le recours excessif à la violence. « Il faut mettre fin à la contestation, de façon pacifique » a notamment déclaré le prix Nobel de la paix. Ce dimanche un membre fondateur du parti Dostour de Mohamed el-Baradei confiait à RFI : « On ne peut que déplorer, que condamner ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi. »
Les provocations des Frères Musulmans
Autre réaction, celle du Front de salut national, la coalition anti-Morsi, qui fait part de sa tristesse, tout en dénonçant l’attitude provocatrice des Frères musulmans. Un point de vue largement partagé dans le camp des anti-Morsi où les partis qui ont choisi de soutenir le gouvernement de transition ne retirent pas leur soutien au général al-Sissi et à l’armée et considèrent que les Frères Musulmans sont en partie responsables de ce qui s’est passé en incitant leurs partisans à aller à l’affrontement avec les forces de l’ordre.
Du côté du Mouvement du 6 avril, une organisation de jeunes révolutionnaires, l'écho est quelque peu différent. Un de ses responsables se montre beaucoup plus critique à l’égard de l’armée et n’accepte pas le retour au premier plan de l’armée et du général al-Sissi. Malheureusement, selon un responsable de cette organisation, l’armée et le chef d’état-major ont acquis une telle popularité au sein de la population égyptienne qu’il est être difficile de mobiliser les Egyptiens contre l’institution militaire et contre les retours aux dérives de l’ère Moubarak.
Enfin, il y a le mouvement Tamarod, qui jusqu’à présent, a apporté un soutien inconditionnel à l’armée et au général al-Sissi. Pour le moment il n’y a eu aucune réaction officielle de ce mouvement qui est à l’origine de la chute de Mohamed Morsi.
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