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De futurs avions espions voleront comme les oiseaux

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  • De futurs avions espions voleront comme les oiseaux

    Les ingénieurs qui travaillent sur les avions espions du futur prennent des leçons de vol des mouettes. Les drones robotisés développés dans le cadre d’un projet militaire sont capables de modifier la forme de leurs ailes pour se diriger dans des zones urbaines. Le but, planer au-dessus d'un boulevard et effectuer des piqués entre les bâtiments.



    Rick Lind avec le prototype d’un petit avion de surveillance
    capable de changer de forme durant son vol
    http://techno-science.net/illustrati...type-drone.jpg



    "Lorsque l’on vole dans un « canyon » urbain, à travers les rues, autour des parkings et entre les bâtiments, on doit pouvoir exécuter des virages secs ou des plongeons", indique Rick Lind, ingénieur aérospatial, responsable du projet à l'université de Floride. "Cela signifie que la forme de l'avion doit pouvoir être modifiée pendant le vol".

    Les militaires ont utilisé des drones en Irak et en Afghanistan pour prendre des photos et lancer des missiles. Jusqu'ici, leurs capacités de vol étaient rudimentaires. A l’avenir, les responsables militaires souhaiteraient posséder des drones capables de détecter des armes biologiques dans divers bâtiments.

    Lind travaillait précédemment à la NASA et a participé au développement de la voilure du F-18. Depuis lors, il a réexaminé comment les frères Wright contrôlaient leurs avions en tordant les ailes plutôt qu’en utilisant les ailerons. Il a ensuite médité sur la façon de voler des véritables rois des airs : "Les oiseaux modifient leur forme constamment, et ils sont très agiles", précise Lind. "Il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions pas concrétiser ce que les oiseaux réalisent".



    Mouettes en vol


    Un collègue de Lind, Mujahid Abdulrahim élève en doctorat, a photographié des mouettes en vol, puis développé un prototype de drone basé sur la capacité qu’ont les mouettes de fléchir l'épaule et le coude. Les coudes droits, l’avion plane correctement. Les coudes vers le bas, il perd sa stabilité mais devient fortement manoeuvrable. Les coudes vers le haut, le contrôle est optimal pour l'atterrissage.

    De minuscules moteurs déplacent les ailes dans la gamme complète de leurs mouvements en 12 secondes, ce qui est assez rapide pour une utilisation en ville, selon Abdulrahim. Le drone peut exécuter trois tonneaux complets en une seconde, d’après les ingénieurs. Un F-16, notent-ils, peut effectuer au moins un tonneau par seconde, mais trois successifs produiraient des G trop importants pour le pilote.

    Lind et Abdulrahim ont construit des prototypes de 15 à 60 centimètres de long. Un film de démonstration est disponible ici.
    source: www.techno-science.net
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