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Egypte: la diabolisation des Frères Musulmans

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  • Egypte: la diabolisation des Frères Musulmans

    Les discours de haine contre les partisans du président déchu Mohamed Morsi se banalisent depuis un mois. La diabolisation des islamistes vise à légitimer la répression à leur encontre, à l'heure ou pro et anti-Morsi sont face à face dans la rue, ce vendredi.

    Il n'a pas fallu longtemps aux Egyptiens pour réagir au discours d'Abdel Fattah Al Sissi sur les réseaux sociaux. Mercredi, le ministre de la Défense a appelé ses concitoyens à descendre dans les rues ce vendredi pour "lui donner mandat afin d'en finir avec le terrorisme et la violence". Autrement dit, le général leur demandait d'exprimer, via des manifestations massives, leur approbation d'une nouvelle vague de répression, potentiellement violente, contre les partisans du président Mohamed Morsi.

    Le terme "terroristes" est devenu banal pour qualifier les islamistes

    Sur Facebook, beaucoup d'Egyptiens ont aussitôt affiché leur soutien à l'armée. Une jeune femme écrivait ainsi sur son mur: "Oui, j'autorise Sissi à exterminer les Frères musulmans et aussi, si possible, les salafistes". En écho à la violence dans les rues, des propos aussi virulents sont devenus habituels ces dernières semaines en Egypte, tant dans le camp des opposants aux Frères musulmans que dans celui de leurs partisans, qui disqualifient systématiquement leurs adversaires politiques comme des "kufar", des infidèles.

    Des révolutionnaires de la première heure, comme le mouvement des Jeunes du 6 Avril, ont en revanche dénoncé l'appel du ministre de la Défense. L'objectif des militaires est, selon eux, de faire endosser au peuple la responsabilité d'un nouveau massacre de manifestants islamistes. Mais une grande partie des Egyptiens semblent prêts à fermer les yeux sur les crimes que l'armée pourrait commettre contre les partisans de Mohamed Morsi, qu'ils considèrent désormais comme des "terroristes". En moins d'un mois, le terme est en effet devenu banal pour qualifier les islamistes: reprenant une rhétorique utilisée par le régime d'Hosni Moubarak, certains médias égyptiens n'hésitent pas aujourd'hui à comparer les Frères musulmans à Al Qaïda.

    Une rhétorique utilisée par le régime d'Hosni Moubarak

    Dès le 30 juin, des chaînes de télévision privées avaient affiché un logo clamant "Le peuple contre le terrorisme" au coin de leur écran, qui est devenu depuis mercredi: "Le peuple et l'armée contre le terrorisme". Et les événements des derniers jours - un attentat à la bombe à Mansoura qui a fait une victime, les attaques quotidiennes contre les forces de l'ordre dans le Sinaï", viennent renforcer la certitude que seul le mot "terroristes" convient pour désigner les Frères musulmans, même s'il n'y a pas de preuve de leur implication dans ces attaques.

    Alimenté par un nationalisme omniprésent en Egypte, le discours sur les islamistes s'est progressivement radicalisé. Cela a commencé par des moqueries contre Mohamed Morsi et les militants de la confrérie, désignés comme des "moutons" qui exécutent bêtement les ordres. Puis une autre accusation traditionnelle sous Moubarak est revenue en force: leur manque de patriotisme. "Ils travaillent dans l'intérêt de leur groupe, pas dans l'intérêt de l'Egypte", entend-on ainsi depuis des mois dans les rues du pays. "Morsi négociait avec les Américains pour leur vendre un tiers du Sinaï", affirme de son côté un homme d'affaires égyptien, relayant l'une des rumeurs du moment. Et une bonne part de la population en est arrivée aujourd'hui à cette conclusion: les Frères musulmans ne sont pas Egyptiens, ils sont un élément étranger au pays

    Si la diabolisation des islamistes vise avant tout à légitimer la répression à leur encontre, elle pourrait aussi servir une autre ambition: réhabiliter la police, haïe et largement méprisée depuis la révolution, en reportant ses fautes passées sur les Frères musulmans. Après le massacre d'une cinquantaine de manifestants pro-Morsi le 8 juillet, un porte-parole du ministère de l'Intérieur a affirmé que tous les policiers accusés d'avoir tiré sur les manifestants pendant le soulèvement de 2011 avaient été blanchis par la justice, ce qui prouvait leur innocence. "On sait bien qui sont ceux qui ont tué les révolutionnaires", a-t-il ajouté, sans mentionner les Frères musulmans. Mais pour les Egyptiens, l'allusion était limpide.

    Nina Hubinet
    L'EXPRESS
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Le summum de l'acharnement médiatique : les Frères Musulmans sont responsables de la chute de l'Andalousie

    Dernière modification par shadok, 29 juillet 2013, 21h28.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

    Commentaire


    • #3
      Il y a deux clans qui qui s'opposent aux frères musulmans, les partis qui ont mener la révolution (jeunes, nasséristes, gauchistes, libéraux, laïques etc) et les foulouls liés au régime moubarak. Les partis qui ont mener la révolution leurs critiques aux freres sont en général fondés et dans les normes de ce qui est acceptable, c'est les foulouls qui usent de l'insulte, de la bassesse et du mensonge et je crois c'est connue ça avant et après la révolution c'était toujours leur technique.

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      • #4
        Qu'ils s'insultent entre eux tout leur saoûl, ils sont forts en cette matière les mcharkin el foum.
        ca nous fera à nous des vacances de leur foutage de gueule.

        Pour moi, c'est la peste contre le choléra, intégristes ou pushistes, sont tout deux aussi affreux les uns que les autres.
        Pour les uns, la démocratie, c'est pour s'asseoir dessus tout de suite après et imposer leur hypocrite "choura"; pour les autres, la démocratie c'est pour mieux imposer leurs diktats.

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        • #5
          @ soufiane-oujda
          c est le résultat d une révolution d un peuple confisqué par les islamistes
          comme ce fut en Tunisie , Libye ...
          La Syrie tient encore farouchement contre ces nébuleux financé a partir du Golf .
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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