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Orthopédie dento-faciale et besoin de traitement

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    Orthopédie dento-faciale et besoin de traitement

    Surcharge inutile dans les CHU


    37,5% des enfants examinés ont un besoin avéré ou impératif d’un traitement orthodontique, selon une étude réalisée dans la wilaya de Blida.




    La demande de traitement d’orthodontie est en nette augmentation. Les services orthopédie dento-faciale (ODF) dans les CHU affichent complets. Les rendez-vous sont de plus en plus longs. Mais est-ce que tous ces patients (des enfants) inscrits sur des listes d’attente interminables nécessitent réellement ces soins spécifiques pénibles et coûteux ? Une question à laquelle a répondu le professeur Abdelnasser Boulemkhali, maître assistant en orthopédie dento-faciale au CHU de Blida, dans sa thèse de doctorat en sciences médicales de l’université de médecine de Blida soutenue le 30 juin dernier. Dirigée par le professeur Fatma Si Ahmed, chef de service ODF à l’hôpital Mustapha Pacha à Alger, cette thèse se veut une étude d’évaluation des besoins de traitements orthodontiques par l’indice IOTN chez des enfants âgés de 9 à 11 ans dans la wilaya de Blida non encore utilisé en Algérie.
    Un indice universellement utilisé et reconnu pour sa validité et sa fiabilité, souligne le désormais Pr Boulemkhali. Devant la forte demande de traitement et l’incapacité des ressources publiques à répondre à tous les besoins, cette thèse de doctorat en sciences médicales a montré, pour la première fois, des données encore méconnues de la corporation. «Afin de vérifier le postulat de l’adéquation entre la demande et l’offre, nous avons mené une enquête transversale descriptive qui a concerné un échantillon aléatoire de 1260 sujets, sélectionnés grâce à un sondage en grappe à trois degrés représentant toutes les écoles primaires de la wilaya de Blida pour la tranche d’âge concernée», a-t-il précisé, et de signaler qu’un examen clinique direct a été réalisé par un enquêteur calibré à l’usage de l’IOTN (index des besoins de traitement orthodontique) pour chaque sujet selon les deux composantes de santé dentaire (DHC) et esthétique (AC). Les résultats de l’étude ont révélé que parmi les enfants examinés, 42,5% avaient un besoin minime, 20% un besoin modéré et 37,5% un besoin avéré ou impératif.
    «De nombreux sujets parmi ceux qui ont un grade modéré, voire minime (soit 62,5% de notre échantillon) sont référés par les omnipraticiens, ce qui peut expliquer, en partie, la discordance entre l’offre et les besoins objectifs de ce segment spécifique de la population», a noté l’auteur de cette thèse. Ces données obtenues grâce à l’échelle hiérarchique de l’IOTN plaident en faveur d’un traitement interceptif. D’où l’importance d’un traitement précoce de ces anomalies qui ont tendance à s’aggraver avec l’âge, a indiqué le Pr Boulemkhali. Ce qui permettra, selon lui, de traiter dans des délais réduits et au moindre coût. «Ce qui va aussi réduire les listes d’attente et les rendez-vous éloignés», a-t-il indiqué avant de signaler que «le pourcentage élevé des encombrements et des inclusions dues à l’extraction précoce des dents de lait met en relief l’incontestable défaillance des soins de santé primaires dans notre pays». L’outil en question vient justement corriger toutes ces insuffisances et surtout améliorer la prise en charge des patients.
    S’inscrivant dans une approche biopsychosociale, le Pr Boulemkhali estime que le traitement orthodontique qui n’est pas une démarche banale permet non seulement de favoriser le bien-être social des patients, mais surtout de préserver la santé buccodentaire et donc la santé globale. C’est pourquoi l’intérêt de cet outil pour répondre à plus de patients qui nécessitent objectivement une correction d’autant que les soins sont dispensés uniquement dans les CHU. L’introduction de cet indice dans les programmes de formation en graduation et post-graduation est fortement recommandée par l’auteur de cette thèse. Il souhaite que l’outil soit utilisé en milieu hospitalier pour offrir nos soins à ceux qui en ont réellement besoin, a-t-il conclu.
    Pour la directrice de thèse, le professeur Si Ahmed, cette étude est une preuve scientifique qui servira pour la formation des omnipraticiens pour une meilleure sélection des patients. Ce qui permettra de limiter des consultations inutiles dans les services ODF et une réelle rationalisation de ces traitements lourds.


    Djamila Kourta

    el watan
    dz(0000/1111)dz
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