Pendant la décennie noire en Algérie, les prêcheurs de la mort et de la haine ont justifié la mort de milliers d’Algériens. Aujourd'hui, l’Algérie mène une véritable bataille contre l’extrémisme religieux.
"On veut bâtir des écoles coraniques qui forment des musulmans algériens et non des musulmans afghans", a déclaré le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, le jeudi 25 juillet à Tindouf.
Sellal a exprimé l’engagement du gouvernement algérien à soutenir la création des écoles coraniques dans cette région sensible, à condition de ne pas prêcher les discours extrémistes prônés par les terroristes.
Combattre les prêches extrémistes est l’un des axes les plus importants sur lequel travaille le ministère des Affaires religieuses, qui compte d’abord sur la formation des imams et des éducateurs.
Vendredi dernier, le bureau des fatwas a indiqué, par la voix de Djelloul Guessoul, qu’il y a des Algériens qui se renseignent, notamment durant le mois de Ramadan, auprès d’oulémas d’autres pays arabes comme l’Arabie Saoudite et l’Egypte, "sans tenir compte du fait que la fatwa diffère selon l’espace, le temps et la personne qui la promulgue".
"Nous mettons en garde contre ces fatwas sollicitées auprès d’oulémas non-algériens car véhiculant des messages pouvant altérer l’intérêt suprême du pays, notre référence et notre intégrité religieuses", a déclaré l’imam Guessoul à l'APS, précisant que cette mise en garde "n’est pas une interdiction catégorique aux Algériens de contacter ces oulémas mais plutôt un rappel sur l’impératif de connaître leurs tendances".
S’adressant à ceux qui se renseignent auprès d’oulémas étrangers, l’imam Guessoul a assuré que "l’Algérie dispose d’oulémas compétents en matière de jurisprudence", déplorant l’amalgame entre la disposition de l’Islam et la fatwa qui est un avis religieux.
Zaim Khenchelaoui, anthropologue des religions, estime que "l’usage de la fatwa en Algérie selon les pratiques et rites religieux propres aux pays du Machreq ou émanant de courants islamistes 'souvent extrémistes' peut avoir des incidences négatives dans la pratique de l’Islam au Maghreb".
Il pense que ces fatwas qui viennent d'ailleurs sont "mortelles" car "elles ont tendance à prêcher la mort au lieu de prêcher la vie".
Invité à s’exprimer sur l’utilisation de la fatwa à des fins politiques, Khenchelaoui présente ce phénomène comme un "moyen utilisé par des mouftis autoproclamés pour déstabiliser les musulmans et semer le doute et le désespoir parmi eux".
"La communauté de l’Islam baigne désormais dans un océan de larmes et de sang, à cause de ce genre de fatwas", ajoute-t-il.
Par ailleurs, le secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses, Cheikh Djelloul Hedjimi, indique "qu’une institution officielle de la fatwa contribuera à donner une vision uniforme à la fatwa sur diverses questions religieuses qui intéressent le citoyen algérien sur la base du rite malékite, qui constitue le référent religieux algérien".
Source: Magharebia
"On veut bâtir des écoles coraniques qui forment des musulmans algériens et non des musulmans afghans", a déclaré le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, le jeudi 25 juillet à Tindouf.
Sellal a exprimé l’engagement du gouvernement algérien à soutenir la création des écoles coraniques dans cette région sensible, à condition de ne pas prêcher les discours extrémistes prônés par les terroristes.
Combattre les prêches extrémistes est l’un des axes les plus importants sur lequel travaille le ministère des Affaires religieuses, qui compte d’abord sur la formation des imams et des éducateurs.
Vendredi dernier, le bureau des fatwas a indiqué, par la voix de Djelloul Guessoul, qu’il y a des Algériens qui se renseignent, notamment durant le mois de Ramadan, auprès d’oulémas d’autres pays arabes comme l’Arabie Saoudite et l’Egypte, "sans tenir compte du fait que la fatwa diffère selon l’espace, le temps et la personne qui la promulgue".
"Nous mettons en garde contre ces fatwas sollicitées auprès d’oulémas non-algériens car véhiculant des messages pouvant altérer l’intérêt suprême du pays, notre référence et notre intégrité religieuses", a déclaré l’imam Guessoul à l'APS, précisant que cette mise en garde "n’est pas une interdiction catégorique aux Algériens de contacter ces oulémas mais plutôt un rappel sur l’impératif de connaître leurs tendances".
S’adressant à ceux qui se renseignent auprès d’oulémas étrangers, l’imam Guessoul a assuré que "l’Algérie dispose d’oulémas compétents en matière de jurisprudence", déplorant l’amalgame entre la disposition de l’Islam et la fatwa qui est un avis religieux.
Zaim Khenchelaoui, anthropologue des religions, estime que "l’usage de la fatwa en Algérie selon les pratiques et rites religieux propres aux pays du Machreq ou émanant de courants islamistes 'souvent extrémistes' peut avoir des incidences négatives dans la pratique de l’Islam au Maghreb".
Il pense que ces fatwas qui viennent d'ailleurs sont "mortelles" car "elles ont tendance à prêcher la mort au lieu de prêcher la vie".
Invité à s’exprimer sur l’utilisation de la fatwa à des fins politiques, Khenchelaoui présente ce phénomène comme un "moyen utilisé par des mouftis autoproclamés pour déstabiliser les musulmans et semer le doute et le désespoir parmi eux".
"La communauté de l’Islam baigne désormais dans un océan de larmes et de sang, à cause de ce genre de fatwas", ajoute-t-il.
Par ailleurs, le secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses, Cheikh Djelloul Hedjimi, indique "qu’une institution officielle de la fatwa contribuera à donner une vision uniforme à la fatwa sur diverses questions religieuses qui intéressent le citoyen algérien sur la base du rite malékite, qui constitue le référent religieux algérien".
Source: Magharebia
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