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L'insécurité s'installe à Benghazi en Libye

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  • L'insécurité s'installe à Benghazi en Libye

    Si les forces spéciales libyennes connues sous le nom d'"al-Saiqa" bénéficient d'un important soutien populaire dans les ruelles et dans les arrière-cours de Benghazi, l'appui en termes de logistique reste insuffisant.

    Le gouvernement tarde à leur allouer un budget. Et la mission de cette unité, qui est de protéger la ville, devient plus dure jour après jour.

    "Nous affrontons un ennemi caché. Nous ne savons pas qui il est, c'est un lâche", déclare le Colonel Mohamed Hijazi, porte-parole du comité de sécurité conjoint de Benghazi, commentant la vague récente d'attentats à l'explosif et d'assassinats dans la ville.

    C'est le commandant de la Force de Protection de Benghazi qui avait perdu la vie lors de la dernière attaque en date, survenue le lundi 30 juillet. Ce dernier avait été tué par l'explosion d'une bombe placée sous sa voiture. Les deux fils d'Ahmed al-Barnawi, dont l'un âgé de quatre ans, avaient été blessés dans cet attentat.

    Dimanche, deux explosions à la bombe ont visé le tribunal du Nord-Benghazi, considéré comme l'incubateur de la révolution, attaques par ailleurs précédées par l'assassinat d'un activiste anti-Fraternité musulmane Abdessalam Musmari et d'un groupe d'officiers.

    Hijazi s'est plaint de ce qu'il a qualifié de manque de moyens nécessaires aussi bien que des retards de paiement de salaires des membres de l'armée et de la police. Dans le même temps, le gouvernement a déboursé 900 millions de dinars en faveur des Brigades Libyennes.

    L'"ennemi caché" mentionné par Hijazi a été la raison centrale à la formation du comité de sécurité conjoint, après qu'une bombe ait explosé à proximité de l'hôpital al-Jalaa le 13 mai, faisant plusieurs victimes civiles.

    L'activiste politique Zahra Lanqi a expliqué à Magharebia que le comité de sécurité conjoint de Benghazi était un "modèle miniature du potentiel de réussite du consensus, de la participation et de la coopération dans une zone limitée, entre les thwar et les forces al-Saiqa".

    "Il a été initialement admis que la coopération conjointe entre al-Saiqa et les brigades du Bouclier de Libye aurait lieu. Cela a fonctionné au tout début quand il a fallu sécuriser Benghazi mais après les évènements de Kowaifiyah, au mois de juin dernier, des fissures ont commencé à apparaître et aujourd'hui, la force a perdu de sa substance", a indiqué Lanqi.

    Elle a également noté que cette unité "n'a pas reçu le budget que le gouvernement lui avait alloué".

    Les observateurs déclarent que les forces d'al-Saiqa, qui dirigent le comité de sécurité conjoint, bénéficient de la confiance des habitants de Benghazi en raison de leur dévouement à la révolution et au chef militaire assassiné Abdel Fattah Younes.

    Ces unités sont dorénavant dirigées par le Colonel Wanes Abu Khamadah, un officier qui avait très tôt fait défection au régime de Kadhafi et avait mené Brega à sa libération.

    "La force d'al-Saiqa a une symbolique spéciale, en particulier pour l'opinion publique générale libyenne, en raison de son rôle de soutien à la population de Benghazi durant la révolution contre le régime de Kadhafi, et de sa domination lors des dures batailles de Brega, Ras Lanuf et Ajdabiya", souligne le journaliste Abdul Aziz Wasli.

    "Son leader, feu Abdel Fattah Younes, avait remporté le soutien unanime de nombreux rebelles libyens," ajoute-t-il.

    L'unité d'al-Saiqa est susceptible d'être "prise pour cible par les groupes militants, les bataillons et la brigade du Bouclier, avec lesquels elle est en compétition", ajoute Wasli. "Les trafiquants, les dealers d'alcool et de drogue, les trafiquants d'êtres humains et les proxénètes, ainsi que certaines personnalités de l'ancien régime pourraient également la prendre pour cible."

    Source: Magharebia
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