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Citoyen, oui ; Dhimmi(*), jamais !

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  • Citoyen, oui ; Dhimmi(*), jamais !

    Par Mohand Bakir
    Malgré la distance que marquent les partis politiques et leur mutisme assourdissant à son sujet, l’appel de Tizi-Ouzou pour la liberté de conscience est une initiative politique de premier ordre. Elle place au cœur du débat public une question essentielle, celle de la confessionnalisation honteuse de l’État algérien. Une dérive qui découle de la compromission des courants dits de «la famille révolutionnaire» avec ceux de l’islam politique.

    L’inquisition rampante

    Depuis des années, cette islamisation rampante de l’État algérien se trahit épisodiquement par une dérive moralisatrice dans les rangs des services de sécurité. Les appareils de sécurité n’hésitent pas à s’en prendre sur délation à des non-jeûneurs, des Algériens qui pour des raisons qui les regardent ne sont pas concernés par l’observation du Ramadhan. Une inquisition est en train de s’installer au mépris des garanties de la liberté de conscience, de celle d’opinion et de la sacralité de la vie privée inscrites dans les lois en vigueur. Pas même les engagements internationaux du pays, eux aussi transposés dans le cadre légal national, n’empêchent cette confessionnalisation sournoise qui sévit dans l’administration algérienne et qui atteint des citoyens jusque dans l’espace privé.

    «Dhimmis politique»

    Cinquante et une années après notre accession à l’indépendance, le constat est amer. Les «Algériens non-musulmans» que nous sommes n’ont pas encore voie à la citoyenneté. Nous sommes une sorte de Dhimmis politique», censés jouir de libertés et de droits formels. Ils sont inscrits dans les constitutions successives, mais sont exclus de toute concrétisation et tout exercice. C’est comme si l’article 2 de la Constitution, cet article de «contrebande» qui fait de l’Islam «la religion d’État», annulait tout le reste du texte de la loi fondamentale et rendait honteuses toutes les autres convictions, religieuses ou philosophiques. Partant de là, il serait amoral (?) d’être chrétien, juif, bouddhiste ou athée dans l’espace public, voire même dans l’espace privé. Cette forfaiture dans la forfaiture a cassé l’un des acquis majeurs du mouvement fondateur de l’État algérien : le refus de la théocratie.

    L’algérianité défiguré

    Semble-t-il qu’il nous faudrait avoir honte de nos convictions parce qu’elles ne s’accoleraient pas à ce que nous sommes : «des Algériens». Des Algériens réduits à être «arabes et musulmans», même s’il leur reste encore un peu d’amazighité, que de l’Étoile nord-africaine ressurgissent quelques brins de matérialisme historique, que des circoncellions parviennent encore quelques chants chrétiens et que le diwan des chants arabo-andalous emprunte des voies rabbiniques. Nous serions des excroissances qu’il faudrait espérer voir disparaître. Alors les forces de coercitions ont feu vert pour agir, et mettre les «déviationnistes» que nous serions derrière le Hadjeb, comme s’il fallait nous parquer dans un harem. Mais, de nous et des forces de l’inquisition islamiste qui est le cancer qui mine et tue l’algérianité ? L’attachement intéressé des courants dits de la famille révolutionnaire les a éloignés depuis longtemps des principes et des valeurs du mouvement national algérien, au point de s’allier et de plus en plus se soumettre à un courant étranger à notre mouvement national, à l’idée même de nation algérienne. De cette alliance naît un monstre qui ronge l’Algérie de l’intérieur, le courant islamo-nationaliste — tout aussi vide de sens que l’islamo-baasisme d’un Saddam finissant —. Les Frères musulmans que l’on s’apprête à introniser avec la bénédiction de l’hyper-puissance américaine n’ont d’existence dans le champ politique algérien que depuis le milieu des années 1960. Ils sont étrangers à un combat national qui a trouvé en la Kabylie son âme et sa substance.

    La Kabylie est l’âme de l’Algérie

    L’action programmée pour samedi 3 août l’est en Kabylie. Beaucoup y trouveront matière à moudre. Aujourd’hui, cette région forte d’un dynamisme culturel et politique singulier ne connaît de la part de la bureaucratie gouvernante que des stratégies de nouveau fath (campagne d’islamisation) où se côtoient fonctionnaires des nidharates et pardonnés des lois scélérates dites de «pardon» ou de «réconciliation». L’Histoire de notre pays a fait que cette région soit à l’avant-garde du combat national et certainement que sa contribution à l’intégration nationale remonte à bien avant la colonisation française. Après 1962, cette région a été un bastion de résistance à l’autoritarisme au lendemain de l’accession à l’indépendance. Elle a été un vivier pour les partis d’opposition démocratique. Ses combats pour l’identité amazighe, pour la défense des droits de l’Homme, pour la préservation de l’État national devant le projet d’émirat islamique, tous ces combats en avançant ont renforcé et consolidé l’Algérie historique, celle de Hassiba, d’Yveton, de Taleb, de Alleg ou de Chaulet et plus près de nous de Djaout ou de Chergou. Ceux qui divisent sont ceux qui, étrangers à notre histoire, ignorent ses mécanismes intimes et secrets, ou ceux qui, non repus de la rente, vendent leur âme à la confrérie qui aujourd’hui a le vent américain en poupe.

    L’aveu doit valoir démission

    En marge d’un séminaire, Gholamallah avoue que depuis des années son gouvernement foule aux pieds les droits constitutionnels des Algériens. L’a-t-on entendu condamner les «dépassements» des forces de sécurité ? L’a-t-on entendu défendre ces ouvriers que la police est allée chercher dans un coin discret de leur chantier de travail ? L’a-t-on entendu défendre ce jeune ou cet autre passé à tabac par des policiers qui se sentaient investis d’une mission morale, voire divine ? Non ! Et, là au détour d’une phrase, notre mobilisation aidant, il se rappelle l’existence des garanties constitutionnelles ! Sont-elles nouvelles ? Non. Les connaissait-il auparavant ? Oui. Alors la messe est dite, et il ne devrait lui rester qu’à démissionner. Mais, faut-il attendre un tel geste de noblesse d’un ministre qui se débine et jette en pâture policier, gendarme et autres auxiliaires de l’État qui, semble-t-il, devraient répondre de leurs actes devant la justice ! En cela, le ministre ne déroge pas à la tradition gouvernementale de ne jamais assumer et de toujours se couvrir en sacrifiant le djoundi, le chortti ou le darki ! C’était le cas en 2001 avec Benflis et Bouteflika et c’est toujours le cas, à chaque fois que des comptes sont exigés, le commis est sacrifié à la place du responsable. Dans la foulée, le wali de Tizi-Ouzou nous apprend qu’aucun «non-jeûneur» n’a été interpellé. Cette demi-vérité nous la savons, mais nous savons aussi, ce que le wali ne pourra démentir, que des citoyens ont été inquiétés, intimidés, qu’une opération de police a été organisée selon toute vraisemblance sur le renseignement d’un «pardonné» qui, s’il était encore dans le djihad, aurait égorgé les jeunes de Tifra. Mais là, comble de l’ironie, il a le loisir d’actionner le Darak contre eux ! Aucun non-jeûneur n’a été interpellé parce que les actions dont ils sont l’objet sont illégales. Le wali ajoute qu’il n’y a aucune raison d’interdire le rassemblement du 3 août, c’est une bonne nouvelle et il faut en prendre note tout en lui rappelant qu’en tant que premier responsable de la sécurité des citoyens sur le territoire de la wilaya, il lui incombe l’obligation et le devoir d’assurer la sécurité de ce rassemblement. Nous savons tous les dégâts que l’accointance publique des forces de police avec les milieux islamistes lors de la marche du 14 juin 2001 continue de causer dans les consciences.

    Citoyen

    Chacun est libre dans sa croyance et la loi doit rester la même pour tous. Mon athéisme vaut la foi chrétienne d’un autre ou celle musulmane d’autres. Dans son esprit et dans sa lettre, la Constitution algérienne garantit les libertés et accorde des droits qui auraient dû empêcher les atteintes et tracasseries que subissent des citoyens, que subissent des Algériens, pour cause de leurs convictions religieuses ou philosophiques. Un terme clair doit y être mis. Que les responsables politiques en charge de l’Etat disent clairement leur entendement du régime établi en Algérie : Régime républicain non confessionnel ou théocratie islamiste honteuse qui tarde à se dévoiler ? Pour ma part, et assurément que je ne suis pas le seul, je dis : Qassamen que jamais, dans mon pays, je ne serais un Dhimmi !
    M. B.

    (*) Dhimmis : non-musulmans qui, en «Etat» islamique, sont soumis à des impôts spécifiques, la Jizya (revenus), et kharadj (foncier), tout en renonçant à certains droits contre le bénéfice de la «protection» des armées musulmanes.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Que c'est bien dit!

    Ce que j'aime ce texte, il fallait le dire et l'écrire, bravo!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      Superbe texte.

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      • #4
        C'est peut-être la seule manif, en Algérie et depuis très longtemps, qui ait un enjeu aussi important et c'est à Tizi Ouzou que ça se fait.
        Cette région est vraiment à l'avant garde

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        • #5
          La famille révolutionnaire compte en son sein divers courants et n'a jamais été dépourvue de l'idéologie musulmane, bien au contraire.
          Dans tous les pays du monde la gauche et la droite tendent vers une ligne centrale où les modérés des deux bords vivent harmonieusement, ceux qui choisissent de rester sur les extrêmes contribueront à jouer au faire-valoir des teneurs de décisions.

          En théorie l'état doit être le miroir de la société, par ses gendarmes il a décidé de sévir contre ceux qui ont sorti du lot ''publiquement'' bafouant les règles élémentaires de la bienséance. Ils ont agi avec tact et respect en essayant de circonscrire et limiter les dégâts. Fait important, les délateurs sont des enfants de la région tout comme ce fut le cas pour les prostituées des bars de Bejaia.
          Dernière modification par okba30, 01 août 2013, 19h36.
          وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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          • #6
            Envoyé par Okba
            La famille révolutionnaire compte en son sein divers courants et n'a jamais été dépourvue de l'idéologie musulmane, bien au contraire.
            en effet, c'est là où j'ai du mal à comprendre, ce genre d'article a le don de faire rappeler que la kabylie fut un bastion de la résistance contre les colons, ça c'est sûr et personne n'a le droit de remettre ce fait en question, en revanche mettre de côté voire nous cacher que cette "famille révolutionnaire" combattait pour une Algérie Musulmane cela relèverait de la mauvaise foi... les images, les documents, les témoignages de surcroit sont là pour nous l'attester...

            quand c'est pas prouvé la légitimé de l'amaghzité de la berbérité d'une région (j'rionise bien sûr pour tout le respect que j'ai pour cette culture), ça relance de nouvelles polémiques sous entendus encore d'autonomie et que sais je encore... de plus je trouve ça gonflé, qu' après juste une descente de flic dans un resto après que tout soit rentré dans l'ordre de continuer à chercher la petite bête pour en faire tout un foin, et mettre en avant de 2/3 urluberlus qui vont probablement manifester avec un bout de pain dans la bouche... comme ci ce genre d'action, allait changer la face du monde et que la terre ne tournerait plus de la même façon... c'est d'un ridicule...

            bref la kabylie toujours dans la tourmente, alors que beaucoup de kabyles ne se reconnaissent même pas dans ce combat insignifiant

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            • #7
              bref la kabylie toujours dans la tourmente, alors que beaucoup de kabyles ne se reconnaissent même pas dans ce combat insignifiant
              C'est bien la région Parisienne!
              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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              • #8
                Le texte intégral (avec les notes de bas de page)




                Citoyen, oui ; Dhimmi*, jamais !

                Malgré la distance que marquent les partis politiques et leur mutisme assourdissant à son sujet, l’appel de Tizi-Ouzou pour la liberté de conscience est une initiative politique de premier ordre. Elle place au cœur du débat public une question essentielle, celle de la confessionnalisation honteuse de l’État algérien. Une dérive qui découle de la compromission des courants dits de « la famille révolutionnaire » avec ceux de l’islam politique.

                L’inquisition rampante.

                Depuis des années, cette islamisation rampante de l’État algérien se trahit épisodiquement par une dérive moralisatrice dans les rangs des services de sécurité. Les appareils de sécurité n’hésitent pas à s’en prendre sur délation à des non-jeûneurs, des Algériens qui pour des raisons qui les regardent ne sont pas concernés par l’observation du ramadan. Une inquisition est en train de s’installer au mépris des garanties de la liberté de conscience, de celle d’opinion et de la sacralité de la vie privée inscrites dans les lois en vigueur. Pas même les engagements internationaux du pays, eux aussi transposés dans le cadre légal national, n’empêchent cette confessionnalisation sournoise qui sévit dans l’administration algérienne et qui atteint des citoyens jusque dans l’espace privé.

                « Dhimmis politique »

                Cinquante et une années après notre accession à l’indépendance, le constat est amer. Les « Algériens non-musulmans »[1] que nous sommes n’ont pas encore voie à la citoyenneté. Nous sommes une sorte de « Dhimmis politique », censés jouir de libertés et de droits formels .Ils sont inscrits dans les constitutions successives, mais sont exclus de toute concrétisation et tout exercice. C’est comme si l’article 2 de la constitution, cet article de « contrebande »[2] qui fait de l’islam « la religion d’État », annulait tout le reste du texte de la loi fondamentale et rendait honteuses toutes les autres convictions, religieuses ou philosophiques. Partant de là, il serait amoral ( ?) d’être chrétien, juif, bouddhiste ou athée dans l’espace public, voir même dans l’espace privé. Cette forfaiture dans la forfaiture[3] a cassé l’un des acquis majeurs du moment fondateur de l’État algérien : le refus de la théocratie.[4].

                L’algérianité défiguré.

                Semble-t-il qu’il nous faudrait avoir honte de nos convictions parce qu’elles ne s’accoleraient pas à ce que nous sommes : « des Algériens ». Des Algériens réduits à être « arabe et musulman », même s’il leur reste encore un peu d’Amazighité, que de l’Étoile nord-africaine ressurgissent quelques brins de matérialisme historique, que des circoncellions parviennent encore quelques chants chrétiens et que le diwan des chants arabo-andalous emprunte des voies rabbiniques. Nous serions des excroissances qu’il faudrait espérer voir disparaître. Alors les forces de coercitions ont feu vert pour agir, et mettre les « déviationnistes » que nous serions derrière le Hadjeb, comme s’il fallait nous parquer dans un Harem.

                Mais, de nous et des forces de l’inquisition islamiste qui est le cancer qui mine et tue l’algérianité ? L’attachement intéressé des courants dit de la famille révolutionnaire les a éloignés depuis longtemps des principes et des valeurs du mouvement national algérien, au point de s’allier et de plus en plus se soumettre à un courant étranger à notre mouvement national, à l’idée même de nation algérienne. De cette alliance naît un monstre qui ronge l’Algérie de l’intérieur, le courant islamonationaliste - tout aussi vide de sens que l’islamobaasisme d’un Saddam finissant -. Les frères musulmans que l’on s’apprête à introniser avec la bénédiction de l’hyperpuissance américaine n’ont d’existence dans le champ politique algérien que depuis le milieu des années 1960. Ils sont étrangers à un combat national qui a trouvé en la Kabylie son âme et sa substance.

                La Kabylie est l’âme de l’Algérie.

                L’action programmée pour samedi 03 août l’est en Kabylie. Beaucoup y trouveront matière à moudre. Aujourd’hui, cette région forte d’un dynamisme culturel et politique singulier ne connait de la part de la bureaucratie gouvernante que des stratégies de nouveau fath (compagne d’islamisation) où se côtoient fonctionnaires des nidharates et pardonnés des lois scélérates dites de « pardon » ou de « réconciliation ». L’Histoire de notre pays a fait que cette région l’avant-garde du combat national et certainement que sa contribution à l’intégration nationale remonte à bien avant la colonisation française. Après 1962, cette région a été un bastion de résistance à l’autoritarisme au lendemain de l’accession à l’indépendance. Elle a été un vivier pour les partis d’opposition démocratique. Ses combats pour l’identité amazigh, pour la défense des droits de l’homme, pour la préservation de l’État national devant le projet d’émirat islamique , tous ces combats en avançant ont renforcé et consolidé l’Algérie historique, celle de Hassiba, d’Yveton, de Taleb, de Alleg ou de Chaulet et plus près de nous de Djaout ou de Chergou. Ceux qui divisent sont ceux qui étranger à notre histoire ignorent ses mécanismes intimes et secrets, ou ceux qui, non repus de la rente, vendent leur âme à la confrérie qui aujourd’hui a le vent américain en poupe.

                L’aveu doit valoir démission.

                En marge d’un séminaire, GHOLAMALLAH avoue que depuis des années son gouvernement foule aux pieds les droits constitutionnels des Algériens. L’a-t-on entendu condamner les « dépassements » des forces de sécurité ? L’a-t-on entendu défendre ces ouvriers que la police est allée chercher dans un coin discret de leur chantier de travail ? L’a-t-on entendu défendre ce jeune ou cet autre passé à tabac par des flics qui se sentaient investis d’une mission morale voir divine ? Non ! Et, là au détour d’une phrase, notre mobilisation aidant, il se rappelle l’existence des garanties constitutionnelles ! Sont-elles nouvelles ? Non. Les connaissait-il auparavant ? Oui. Alors la messe est dite, et il ne devrait lui rester qu’à démissionner. Mais, faut-il attendre un tel geste de noblesse d’un ministre qui se débine et jette en pâture policier, gendarme et autres auxiliaires de l’État qui, semble-t-il, devraient répondre de leurs actes devant la justice ! En cela le ministre ne déroge pas à la tradition gouvernementale de ne jamais assumer et de toujours se couvrir en sacrifiant le djoundi, le chortti ou le darki ! C’était le cas en 2001 avec Benflis et Bouteflika et c’est toujours le cas, à chaque fois que des comptes sont exigés, le commis est sacrifié à la place du responsable.

                Dans la foulée le wali de Tizi-Ouzou nous apprend qu’aucun « non-jeûneur »[5] n’a été interpellé. Cette demi vérité nous la savons, mais nous savons aussi, ce que le wali ne pourra démentir, que des citoyens ont été inquiétés, intimidé, qu’une opération de police a été organisée selon toute vraisemblance sur le « renseignement » d’un « pardonné » qui, s’il était encore dans le Djihad aurait égorgé les jeunes de Tifra. Mais là, comble de l’ironie, il a le loisir d’actionner le Darak contre eux ! Aucun non jeuneur n’a été interpelé parce que les actions dont-ils sont l’objet sont illégales. Le wali ajoute qu’il n’y a aucune raison d’interdire le rassemblement du 3 août, c’est une bonne nouvelle et il faut en prendre note tout en lui rappelant qu’en tant que premier responsable de la sécurité des citoyens sur le territoire de la wilaya, il lui incombe l’obligation et le devoir d’assurer la sécurité de ce rassemblement. Nous savons tous les dégâts que l’accointance publique des forces de police avec les milieux islamistes lors de la marche du 14 juin 2001 continue de causer dans les consciences.

                Citoyen

                Chacun est libre dans sa croyance et la loi doit rester la même pour tous. Mon athéisme, vaut la foi chrétienne d’un autre ou celle musulmanes d’autres. Dans son esprit et dans sa lettre la constitution algérienne garantie les libertés et accorde des droits qui auraient dû empêcher les atteintes et tracasseries que subissent des citoyens, que subissent des Algériens, pour cause de leurs convictions religieuses ou philosophiques. Un terme clair doit y être mis. Que les responsables politiques en charge de l’Etat disent clairement leur entendement du régime établi en Algérie : Régime républicain non confessionnel ou théocratie islamiste honteuse qui tarde à se dévoiler ? Pour ma part, et assurément que je ne suis pas le seul, je dis :

                Qassamen que jamais, dans mon pays, je ne serais un Dhimmi !





                * Dhimmis : non musulmans qui en « Etat » islamique sont soumis à des impôts spécifiques, la Jizya (revenus), et kharadj (foncier), tout en renonçant à certains droits contre le bénéfice de la "protection" des armées musulmanes.






                [1] Il est pénible d’utiliser ces mots tant ils rappellent des vocables douloureusement gravés dans notre mémoire collective. Ces mots reviennent parce qu’en cassant les institutions nationales issues de la Soummam et en leur substituant les structures correctives coloniales la bureaucratie militaire des frontières héritait déjà d’un carcan marqué par la ségrégation.

                [2] La commission du FLN qui a élaboré la constitution du Majestic, a consigné cet article sans débats ni réflexion. « Il a été proposé par un membre au moment de la suspension de séance pour la pause déjeuné » version que je tiens de Me Zehouane qui était au moment des faits membre du BP du FLN

                [3] Ce n’est pas seulement par cet aspect que la Constitution du Majestic doit être dénoncée, elle a été le cœur du coup de force contre l’assemblée constituante.

                [4] Deux principes arrêtés par la Soummam sont largement popularisés, suprématie du politique sur le militaire, et de l’intérieur sur l’extérieur. Mais la Soummam a aussi définit les contours sociétaux de l’Algérie future dont la disqualification sans appel de la théocratie.

                [5] http://www.**********.com/algerie/au...selon-le-wali/


                MB

                ../..
                Dernière modification par l'imprevisible, 01 août 2013, 22h51.
                “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                • #9
                  une opération de police a été organisée selon toute vraisemblance sur le renseignement d’un «pardonné» qui, s’il était encore dans le djihad, aurait égorgé les jeunes de Tifra
                  Ca c'est vrai !

                  Un terroriste notoire, gracié par Bouteflika & Co, devenu indic se permet d'actionner la gendarmerie pour réprimer de simples citoyens qui n'ont transgressé aucune loi.

                  Vivement que sa tête soit mise à prix ! Éliminons la vermine verte.
                  Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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