Révélé en exclusivité par L'Economiste, le second audit du FMI mené en mai dernier pourrait faire perdre au Maroc sa ligne de précaution et de liquidité (LPL).
A se référer à la durée qu'a nécessitée la seconde «inspection» des experts de l'institution de Breton Woods et les domaines assez larges d'investigation, le verdict attendu hier 31 juillet dans la soirée pourrait être fatal pour le gouvernement de Benkirane.
«Même au cas où le Maroc garderait sa ligne, l'institution financière internationale ne manquerait pas d'assortir sa décision de nouvelles conditions», estime un analyste.
Mais dans tous les cas, l'avis du FMI pèsera pour les agences de notation en ce qui concerne l'évaluation du pays. C'est pourquoi les résultats de cette seconde consultation sont très attendus.
Dotée d'un montant de 6,2 milliards de dollars pour une période de 2 ans, la LPL représente une assurance contre les chocs externes. Elle constitue une source de financements complémentaires pour les besoins de la balance des paiements.
Mais son utilisation reste soumise à la surveillance par le FMI de nombreux agrégats, notamment les finances publiques, la réalisation des réformes et le climat des affaires. Le premier audit mené en décembre 2012 avait reçu un avis favorable du conseil d'administration du FMI publié le 1er février 2013.
Ceci, bien que la situation du déficit du budget et des réserves de changes ait été jugée «relativement insuffisante». Situation, qui s'est dégradée depuis lors.
Des réformes qui traînent
A commencer par le déficit budgétaire qui s'est creusé à 34,4 milliards de DH contre un seuil cible fixé par l'institution financière à 33,7 milliards à fin octobre prochain.
D'ici là, il devrait encore s'accentuer vu le recul tendanciel des recettes fiscales conjugué à la hausse des dépenses notamment de fonctionnement. De plus, certaines réformes considérées comme prioritaires par le FMI attendent toujours sur la table du chef du gouvernement.
Excepté l'indexation des prix du carburant dont l'effet n'est pas encore visible, la réforme de la compensation dans sa globalité traîne toujours. Il en est de même des retraites et de la fiscalité. En l'absence de mesures concrètes, l'engagement affiché par le gouvernement envers ces réformes sera-t-il suffisant pour convaincre?
L'enjeu est de taille. Un avis défavorable du conseil d'administration de l'institution financière aurait des conséquences directes sur la notation du pays. Et partant sur l'évaluation des risques qu'il comporte.
L'Economiste-Maroc: 01 - 08 - 2013
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A se référer à la durée qu'a nécessitée la seconde «inspection» des experts de l'institution de Breton Woods et les domaines assez larges d'investigation, le verdict attendu hier 31 juillet dans la soirée pourrait être fatal pour le gouvernement de Benkirane.
«Même au cas où le Maroc garderait sa ligne, l'institution financière internationale ne manquerait pas d'assortir sa décision de nouvelles conditions», estime un analyste.
Mais dans tous les cas, l'avis du FMI pèsera pour les agences de notation en ce qui concerne l'évaluation du pays. C'est pourquoi les résultats de cette seconde consultation sont très attendus.
Dotée d'un montant de 6,2 milliards de dollars pour une période de 2 ans, la LPL représente une assurance contre les chocs externes. Elle constitue une source de financements complémentaires pour les besoins de la balance des paiements.
Mais son utilisation reste soumise à la surveillance par le FMI de nombreux agrégats, notamment les finances publiques, la réalisation des réformes et le climat des affaires. Le premier audit mené en décembre 2012 avait reçu un avis favorable du conseil d'administration du FMI publié le 1er février 2013.
Ceci, bien que la situation du déficit du budget et des réserves de changes ait été jugée «relativement insuffisante». Situation, qui s'est dégradée depuis lors.
Des réformes qui traînent
A commencer par le déficit budgétaire qui s'est creusé à 34,4 milliards de DH contre un seuil cible fixé par l'institution financière à 33,7 milliards à fin octobre prochain.
D'ici là, il devrait encore s'accentuer vu le recul tendanciel des recettes fiscales conjugué à la hausse des dépenses notamment de fonctionnement. De plus, certaines réformes considérées comme prioritaires par le FMI attendent toujours sur la table du chef du gouvernement.
Excepté l'indexation des prix du carburant dont l'effet n'est pas encore visible, la réforme de la compensation dans sa globalité traîne toujours. Il en est de même des retraites et de la fiscalité. En l'absence de mesures concrètes, l'engagement affiché par le gouvernement envers ces réformes sera-t-il suffisant pour convaincre?
L'enjeu est de taille. Un avis défavorable du conseil d'administration de l'institution financière aurait des conséquences directes sur la notation du pays. Et partant sur l'évaluation des risques qu'il comporte.
L'Economiste-Maroc: 01 - 08 - 2013
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