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Début des exercices anti-terreur russo-chinois « Mission de paix 2013 »

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  • Début des exercices anti-terreur russo-chinois « Mission de paix 2013 »

    La phase active des exercices anti-terreur russo-chinois « Mission de paix 2013 » a démarré dans la région de Tcheliabinsk, dans l’Oural. Le contingent chinois est arrivé sur place le 1er et le 2 août. Il a pour mission de mettre au point avec les militaires russes la tactique des opérations visant à éradiquer la menace terroriste et éliminer les terroristes.
    Les exercices actuels sont les plus importants depuis 2003, année où les militaires des deux pays ont commencé à s’entraîner en vue de contrer une éventuelle menace terroriste.
    La Constitution chinoise ne prévoit pas la création de blocs ou d’alliances avec d’autres pays mais la coopération militaire avec la Russie, qui est la voisine la plus proche de la Chine et son partenaire stratégique, va grandissant et ceci pour des raisons objectives, note Andreï Ivanov, expert de l’Institut des relations internationales :
    « Il s’agit d’exercices anti-terreur et cet aspect est très important. En effet, les exercices anti-terreur sont menés tant sur la base bilatérale que dans la cadre de L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Cela va de soi puisque la menace terroriste préoccupe aussi bien la Russie que la Chine, par exemple, dans la région du Xinjiang. Cette menace est également d’actualité pour toute l’Asie Centrale dont de nombreux pays font partie de l’OCS. Mais il existe un autre aspect qui importe pour la Chine et la Russie au moins autant que la menace terroriste, bien qu’on ne l’évoque pas ouvertement. C’est que le monde est confronté au phénomène des « révolutions de couleur » qui sont en fait des coups d’État. C’est une menace grave que ni Moscou, ni Pékin ne peuvent ignorer. »
    Par conséquent, du point de vue géopolitique, le resserrement des liens militaires russo-chinois a également pour but de marquer l’intention des deux pays de créer leur propre centre de force, ce qui est parfaitement logique dans le contexte du monde multipolaire évoqué maintes fois par les politiques russes et chinois.
    Par ailleurs, tous les experts ne partagent pas ce point de vue. C’est ainsi que selon Elena Souponina, qui dirige le centre de l’Asie et du Proche-Orient de l’Institut russe d’études stratégiques, les exercices russo-chinois sont un événement comme un autre qui n’a pas de dimension globale.
    « La Chine et la Russie ont des liens de partenariat stratégique. Il a été décidé lors des dernières négociations au sommet que la coopération entre les deux pays se développerait tous azimuts, y compris dans le domaine militaire. Les exercices actuels montrent que Moscou et Pékin ont non seulement les objectifs communs, mais encore se rendent compte des menaces communes. La Russie et la Chine n’ont plus de divergences puisque tous les litiges territoriaux ont été réglés il y a plusieurs années. Si elles entretiennent les relations amicales, ce n’est pas pour s’opposer à des pays tiers mais pour préserver la stabilité dans la région. »
    Néanmoins, de nombreux analystes et politiques russes et chinois influents estiment que l’alliance stratégique entre les deux pays va au-delà des impératifs économiques et sécuritaires mais est aussi une tentative pour s’opposer « en douceur » à l’Occident qui pratique une politique de domination globale.

    Ilia Kharlamov
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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