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Egypte : les pro-Morsi face à l’armée

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  • Egypte : les pro-Morsi face à l’armée

    Près d’un mois après la destitution de l'ex-président Morsi, ses partisans défilent au Caire, malgré les menaces de l'armée et des tirs de grenades lacrymogènes. Des émissaires étrangers tentent d'ultimes médiations pour éviter un bain de sang

    Nouvelles tensions en Egypte alors que les partisans de l’ex-président Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet par l’armée égyptienne à la suite de manifestations de masse de l’opposition, se préparaient vendredi à la confrontation avec les militaires qui les ont sommés de mettre fin à leurs sit-in. La police a tiré au Caire des grenades lacrymogènes sur des manifestants islamistes partisans du président Mohamed Morsi.

    « Ils avaient tenté de s’attaquer » à un bâtiment abritant des médias égyptiens, a assuré un haut responsable de la sécurité sous couvert de l’anonymat. Toutefois, ces tirs ont eu lieu loin des deux places que les pro-Morsi occupent depuis un mois et que les forces de sécurité entendent évacuer, suscitant dans la communauté internationale la crainte d’un bain de sang.

    Près de 300 morts depuis un mois


    De sources politiques, on précise que les débats ont été vifs au sein du gouvernement sur l’opportunité de lancer un ultimatum aux manifestants islamistes. Depuis la destitution du président, les violences politiques ont fait près de 300 morts, dont 80 islamistes abattus par les forces de sécurité samedi dernier à Rabaa al Adaouiya.



    Lors d’une visite jeudi au Pakistan, John Kerry a estimé que l’intervention des militaires début juillet visait à rétablir la démocratie en Egypte. « L’armée a été priée d’intervenir par des millions et des millions de gens qui craignaient de voir le pays sombrer dans le chaos et la violence », a dit le chef de la diplomatie américaine, qui a souligné qu’il ne s’agissait pas, pour l’instant, d’une prise de pouvoir par les militaires. John Kerry a toutefois appelé les nouvelles autorités à respecter le droit de tous à manifester pacifiquement.



    Son numéro deux, le secrétaire d’Etat adjoint William Burns, est attendu dans la soirée au Caire, a annoncé un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères. Il s’entretiendra samedi avec le ministre égyptien des Affaires étrangères par intérim, Nabil Fahmy. Il pourrait aussi avoir une entrevue avec le général Sissi.



    Les Frères musulmans, mouvement dont est issu Mohamed Morsi, ont condamné les propos de John Kerry. « Dire des choses pareilles, de la part d’un pays qui parle de démocratie et des droits de l’homme ! Nous espérons que les Américains vont revoir leur position », a dit Mohamed Ali Bichr, qui était ministre dans le précédent gouvernement.




    Appels au calme


    L’émissaire de l’Union européenne, Bernardino Leon, qui se trouve dans la capitale égyptienne pour tenter d’apaiser les tensions, a déclaré jeudi que l’UE accepterait difficilement l’emploi de la force pour disperser les rassemblements pro-Morsi. Il a plaidé pour une solution politique impliquant les modérés des deux camps.



    L’ONG Human Rights Watch (HRW) a exhorté le gouvernement à renoncer à l’usage de la force afin d’ « éviter un autre bain de sang ».



    Le porte-parole de l’armée égyptienne, le colonel Ahmed Ali, a souligné que les militaires ne voulaient pas jouer de rôle politique et ne faisaient que « soutenir le peuple égyptien dans sa révolution ». Dans une interview au journal Al Charq Al Aoussat, il reconnaît le droit de manifester pacifiquement mais ajoute que les sit-in des pro-Morsi « ne s’inscrivent plus dans un cadre pacifique et dans de nombreux cas ont conduit à des actes de violence ».



    Le nouveau pouvoir a annoncé un plan de transition politique qui prévoit des élections législatives d’ici six mois, puis une élection présidentielle.



    Vendredi, un dirigeant des Frères musulmans, Essam El Erian, a répété que la confrérie ne négocierait pas avec les nouvelles autorités. « Pour convaincre le peuple que la démocratie est en train de se construire, il faut annuler le coup d’Etat militaire, fasciste et sanglant, et chasser tous ces fascistes », écrit-il sur internet.
    les échos





  • #2
    plus que 5 jours et retour de la chari3a
    sissi rejoindra moubarek en prison
    noublier pas le panier

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