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Maroc : Le grand essor des activités specialisées

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  • Maroc : Le grand essor des activités specialisées

    Quatre ans après la relance du plan industriel, les zones d'activités spécialisées, en plein essor, essaiment dans tout le Maroc. Avec plus ou moins de réussite.
    Derrière les baies vitrées, des hommes et des femmes en tenue immaculée, coiffés de charlotte et équipés de masque de protection, s'affairent sur des machines high-tech. On se croirait dans une chambre stérile d'un hôpital de pointe... Il s'agit, en réalité, de la salle blanche de l'usine ultramoderne de Nemotek Technologie. Ses ingénieurs et techniciens contrôlent la production de mini-caméras : des lentilles et capteurs pour la téléphonie mobile, les ordinateurs portables, l'imagerie médicale ou encore l'industrie automobile. Ici, tout le processus est en anglais et la moyenne d'âge des employés, pour la plupart marocains, est de 25 ans. Ils sont environ 200 à travailler dans ce complexe extrêmement sécurisé, implanté sur le parc de Technopolis, dans la banlieue de Rabat.
    Dans ce complexe ultrasécurisé, on élabore des pilules intelligentes.
    Niches
    Filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), Nemotek a démarré ses activités en 2008 en reprenant la licence américaine de Tessera. Des projets de recherche et développement sont menés avec des équipes scientifiques basées outre-Atlantique, notamment sur les pilules intelligentes, utilisées en médecine. Une fois absorbées par le patient, elles parcourent le système digestif, livrant des images très précises aux praticiens leur permettant de dresser un diagnostic. « Nos clients sont en Corée, à Taïwan, au Japon, explique Zouhair Sbiaa, vice-président de Nemotek. Ils préfèrent venir ici car nous veillons à la sauvegarde de la propriété intellectuelle. Elle est plus difficile à préserver en Asie. On travaille aussi avec des entreprises européennes, sur des marchés de niche et pour des prototypes. » Ingénieur, Zouhair Sbiaa a passé quinze ans en Californie, au coeur de la Silicon Valley. Aujourd'hui, il est fier de participer au développement du pays et à la formation des jeunes Marocains, malgré la baisse de salaire de près de 30 % qu'il a dû accepter en revenant au pays. Vitrine d'un royaume moderne dont l'économie est tournée vers l'extérieur, Nemotek n'est que l'une des nombreuses sociétés désormais installées dans les parcs technologiques développés ces dernières années dans le cadre des plans de régionalisation. Le grand timonier de cette politique, née d'une volonté royale, est l'ancien Premier ministre Driss Jettou. En nommant ce capitaine d'industrie à la tête du gouvernement en 2002, Mohammed VI voulait que la politique économique soit revue en profondeur. Et elle a profondément changé. En 2003, les autorités ont lancé le plan d'industrialisation Émergence (élaboré avec le cabinet de conseil McKinsey), qui a été relancé en 2009 à travers le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI). Appuyé par l'État, il se concentre sur le développement de six secteurs : l'automobile, l'électronique, l'aéronautique, l'agroalimentaire, le textile et l'externalisation de services (alias business process outsourcing, BPO).



    Allégements fiscaux

    Quatre ans après son lancement, ce programme a permis la création de 85 000 emplois. Mais la crise économique et financière internationale, doublée d'une grande morosité dans la zone euro, a eu évidemment une incidence sur l'évolution des activités. Si certains domaines progressent, à l'image des industries extractives (plus 17 000 postes en 2012), d'autres souffrent. Parmi les plus sinistrés : le textile, la bonneterie, l'habillement et le cuir. Selon le Haut-Commissariat au plan (HCP), 24 000 emplois ont été perdus chaque année entre 2009 et 2011 dans l'industrie et l'artisanat, et 28 000 rien qu'en 2012. Pas de quoi, cependant, remettre en cause le PNEI. Pour en assurer la mise en oeuvre et aider les entreprises, le gouvernement utilise notamment les institutions comme la CDG et poursuit la mise à niveau des infrastructures, ainsi que le développement d'un réseau de zones économiques spéciales, dans lesquelles les investisseurs bénéficient d'allégements fiscaux et d'autres dispositifs incitatifs.
    Pour le moment, la plus grande réussite est celle de Tanger Med, dont la zone franche a attiré Renault et, dans son sillage, plusieurs sous-traitants. À Tanger, le constructeur français fabrique deux modèles d'entrée de gamme, avec une ligne de production dont la capacité sera de 400 000 voitures par an à terme. L'essor de Tanger a rééquilibré la carte du tissu économique marocain, autrefois concentré à Casablanca. Ce qui n'empêche pas la capitale économique de poursuivre son développement, en particulier sur le site de Casanearshore. Sur 164 000 m2, occupés à près de 80 %, le parc d'activités compte 70 entreprises, dont de grands groupes de l'automobile, des services bancaires et financiers et de l'aéronautique. Dans ce dernier secteur a été créé Midparc, situé à côté de l'aéropôle de Casablanca, où de nombreux fournisseurs comme Aircelle, SERMP et Ratier-Figeac sont déjà établis et où le canadien Bombardier prépare l'installation d'une usine (un investissement de 200 millions de dollars, soit 153 millions d'euros). Et c'est à moins d'une heure de route, en banlieue de Rabat, que le parc Technopolis, ouvert en 2009 pour accueillir des unités industrielles de pointe et des activités offshore, monte en puissance. Forte de cette dynamique, MedZ, filiale de la CDG, travaille au développement de nouvelles zones industrielles et commerciales.

    Le parc Fès Shore devrait s'étendre sur 20 ha et offrir 130 000 m2 de plateaux de bureaux et de services. Une première tranche de 16 000 m2 a déjà été livrée et les premières sociétés s'installent. Dans l'Oriental (nord-est du pays), à 5 km de l'aéroport et intégré dans la technopole d'Oujda, le parc Oujda Shore compte déjà 11 000 m2 de bâtiments construits (sur les 20 000 prévus).
    Public-privé
    Marrakech et Agadir seront les deux prochaines villes à bénéficier du programme. Premières en termes d'implantation, les entreprises du Vieux Continent ont réduit leurs investissements, et le rythme de remplissage des parcs baisse. Des études sont donc en cours pour évaluer les secteurs les plus porteurs et identifier de nouveaux partenaires, notamment dans les pays arabes et en Asie. Sur tous ces sites, les autorités ont créé des facilités (guichet unique, services de transport, de restauration, banques, lieux de culte, etc.) et les sociétés collaborent à la formation en créant elles-mêmes des centres d'apprentissage ou en travaillant avec les écoles existantes, auprès desquelles elles expriment leurs besoins. Exemple de ce partenariat public-privé : l'Institut de formation aux métiers de l'industrie automobile (Ifmia), le centre de formation de Renault. L'État a investi 8 millions d'euros pour sa construction. Plus de 5 000 étudiants sont déjà sortis de l'école et 4 200 d'entre eux travaillent aujourd'hui pour le groupe français.


    Jeune afrique

  • #2
    On ne remerciera jamais assez Si Driss Jettou

    Deja durant les années 90 (il était ministre de l'industrie) il a tous fait pour sauver SOMACA auquel les experts internationaux proposait la liquidation

    Contre tous il a développé le concepte de voiture économique

    il a permis à bcp de jeunes gens de s'offrir une voiture neuve
    et au pays de sauvegarder une secteur industriel


    Somaca aujourdhui c'est presque 70.000 voiture par an


    C'est lui aussi qui a débarqué chez Gosn à son bureau pour lui demander
    Qu'est je peut faire pour vous convaincre à venir chez nous?

    Des homme comme cela on en manque terriblement
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Driss jetou est un manager hors pair ,son passage au Ministère de l'industrie etait salvateur pour les entreprises publiques ,c'est le début de la rationalisation des budgets et l'oligation du résultat ,les conseils d'administrations ne sont plus comme avant et les bilans sont passés au crible avant de donner quitus aux DG ,tous les problémes sont réglés séance tenante ,c'est sa méthodologie et son savoir faire de gestionnaire en tant qu' homme d'affaire ,qui l'ont propulsés à briguer le poste de premier ministre
      Dernière modification par haddou, 05 août 2013, 12h19.

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      • #4
        j'espère qu' à la cour des comptes il sera encore plus efficace vue sa mission et la nature du poste .....

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