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Transferts illicites de devises : le gouvernement fait enfin semblant de se réveiller

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  • Transferts illicites de devises : le gouvernement fait enfin semblant de se réveiller

    Depuis quelques années, les transferts illicites de devises sont devenus un véritable sport national en Algérie. Au lieu de les limiter, les mesures prises au fil des années par le gouvernement et la Banque d’Algérie les ont encouragés. Dans ce dossier, les autorités se sont intéressées davantage à la forme qu’au fond du problème.

    Illustration de cette situation surréaliste : un importateur peut obtenir des devises pour importer des pains au chocolat d’Europe quand une entreprise industrielle ou activant dans les technologies se voit interdire de payer une étude ou les services d’un expert en devises.

    Autre mesure qui a favorisé les transferts illicites de devises : l’interdiction faite aux entreprises d’importation à capitaux étrangers de transférer leurs dividendes à l’étranger. Dès l’annonce de cette mesure, le gouvernement Ouyahia savait que les entreprises concernées allaient la contourner facilement. Il suffit pour ces entreprises de surfacturer leurs achats à l’étranger et de garder ainsi leurs plus-values en devises sur place. En surfacturant leurs achats, ces entreprises réduisent mécaniquement les bénéfices qu’elles réalisent. L’Algérie se retrouve ainsi perdante à tous les niveaux : moins de recettes douanières, moins de recettes pour les impôts du fait de l’inexistence de bénéfices, et une inflation importée qui fait flamber les prix.

    Progressivement, la majorité des importateurs, étrangers ou algériens, se livrent à la même pratique, sans doute encouragés par l’inaction des autorités. Hormis quelques pénalités financières, aucune mesure sérieuse n’a été prise contre les fraudeurs. Récemment, TSA a fait état de la situation des entreprises importatrices, publiques et privées, qui ne rapatrient pas les ristournes de fin d’année que leur accordent leurs fournisseurs. Au regard des volumes des importations, ces ristournes représentent au moins un milliard de dollars par an. Malgré les critiques et les mises en garde, le gouvernement Ouyahia avait décidé de maintenir les mêmes mesures.

    Nommé il y a près d’un an, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, se réveille enfin après l’explosion des factures des importations. Durant les cinq premiers mois de l’année, l’Algérie a transféré 30,448 milliards de dollars de ses devises vers l’étranger, en progression de 13,7% comparativement à la même période de 2012 (26,76 milliards).

    Selon l’agence APS, M. Sellal vient d’instruire le ministre des Finances de prendre les mesures nécessaires pour freiner les transferts illicites des devises vers l’étranger, notamment en renforçant le dispositif de détection des infractions de change. Dans une correspondance, le Premier ministre a demandé au ministre des Finances « de prendre toutes les mesures que vous jugerez utiles en vue de renforcer le dispositif de contrôle et de détection des infractions de change, notamment à travers le renforcement des moyens humains et matériels des services des douanes ».

    Le gouvernement a agi suite à un rapport conjoint du ministère des Finances et de la Banque d’Algérie sur les infractions de change, alertant sur la gravité de ce trafic qui affecte le commerce extérieur de l’Algérie, selon l’APS. L’exécutif veut en effet instaurer un contrôle rigoureux sur le mouvement des capitaux vers l’étranger en demandant notamment à la direction générale des douanes de renforcer ses moyens de lutte sur le terrain aussi bien matériels qu’humains. Des mesures qui s’annoncent déjà insuffisantes.
    TSA
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Ils ne peuvent pas faire grand choses contre ce saignement ,

    ces incompétents n'ont jamais songer à revaloriser le Dinar .
    "La colère est un moment de folie ."
    Bizarre! je suis rarement en colère .

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    • #3
      un dicton bien de chez nous résume bien cette sortie
      "ba3d ma dhartet lammet termiha"
      traduction: après avoir pété elle serra ses fesses
      أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

      Commentaire

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