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Contrebande de carburant Les vannes algériennes se referment, l’Oriental revit

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  • Contrebande de carburant Les vannes algériennes se referment, l’Oriental revit

    -Pénurie d’essence en Algérie accentuée par une forte demande interne
    -Les autorités de part et d’autre musclent les mesures anti-trafic
    -La rareté du gasoil algérien redonne vie aux stations d’essence marocaines

    Contrebande ou pas, la distribution du gasoil en Algérie pose problème depuis plusieurs années. Le processus de réhabilitation de ses raffineries n’a pas atteint les objectifs escomptés en matière d’augmentation de la production et de réduction des importations. L’objectif préconisé afin d’assurer à ce pays pétrolier son autosuffisance en 2013 se heurte à la rareté de la production dans certains gisements. Une pénurie accentuée par une demande interne de plus en plus croissante mais aussi à cause de la prolifération de la contrebande entre l’Algérie et ses pays voisins (Maroc, Tunisie, Niger).

    De son côté, la Banque mondiale avait sommé ce pays pétrolier d’accroître sa production de 20% à l’horizon 2013. Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie, la demande de l’Algérie en essence a augmenté de 50% entre le premier trimestre 2010 et le premier trimestre 2013, alors que le débit de raffinage du pays a chuté de 35%, au cours de la même période.

    Ce qui explique la campagne tous azimuts menée pour diaboliser les voisins de l’Algérie «qui ne collaborent pas suffisamment en matière de lutte contre la contrebande du gasoil», avancent plusieurs responsables algériens, soucieux bien évidemment de leur propre intérêt. Or si le gasoil est vendu en Algérie à 2,5 DH le litre et qu’il est cinq fois plus cher en Tunisie et au Maroc, il est tout à fait normal que les mafias spécialisées s’en «saisissent». Peu importe si cela se fait au détriment des économies de ces pays.

    Pour endiguer ce phénomène, les autorités algériennes sont actuellement en train de construire une trentaine de postes frontaliers et de creuser des tranchées pour renforcer la sécurité du cordon frontalier avec le Maroc. Aussi des instructions ont été données aux stations d’essence pour limiter l’approvisionnement des véhicules à raison de 23 l d’essence pour les voitures légères et de 145 l de gasoil pour les poids lourds. Le 1/5 de ce qu’elles fournissaient pour un même client avant la pénurie.

    Quant aux peines affligées aux fameux “trayeurs” (les “hallabas”), nom donné aux frontaliers qui s’adonnent au trafic d’essence, elles varient de cinq à dix ans d’emprisonnement assortis d’une amende estimée à vingt fois le prix du gasoil confisqué. Conséquence directe de ce durcissement, le gasoil algérien à Oujda est devenu rare et son prix a flambé (de 130 DH à 300 DH le jerricane).

    Côté marocain, même répression. Plus de 1,8 million de litres d’essence en provenance d’Algérie ainsi que 1.200 véhicules de contrebande ont été saisis par les différents services concernés par la lutte contre la contrebande au cours du premier semestre de cette année. «Face à l’ampleur de la contrebande, la direction des douanes et impôts indirects dans la région de l’Oriental multiplie les efforts, en coordination avec les services de sécurité, pour juguler ce phénomène, à travers des contrôles au niveau de la frontière et des interventions ciblées», avait déclaré l’ancien ministre des Finances Nizar Baraka. Ceci dit, la bataille n’est pas encore gagnée car la contrebande du carburant fait travailler plus de 8.000 personnes (algériennes et marocaines) surtout des jeunes qui souffrent du chômage. Un trafic juteux géré par des mafias organisées, avec des parrains bien placés dans la hiérarchie militaire algérienne et contrebandiers marocains. Et alors qu’au Maroc les pots-de-vin de passage sont versés sur place et oscillent entre 20 DH et 500 DH selon les cargaisons, en Algérie les parrains de ce commerce sont «rémunérés» à la fin de chaque mois. Des mensualités qui varient entre 20.000 Dinars (2.000 DH) et 300.000 dinars (30.000 DH). Ce qui explique pourquoi il est difficile de mettre fin à un tel trafic dans ce pays.

    Le principe est simple. Les voitures des contrebandiers s’approvisionnent dans des stations d’essence et font le plein de leurs réservoirs (souvent modifiés pour charger plus). Des «hallabas» le vendent à travers une cinquantaine de dépôts illégaux, qui se sont multipliés des deux côtés de la frontière algéro-marocaine. A partir de ces points de vente, des jerricanes de 30 l sont acheminés via des voitures, motos ou à dos d’ânes, vers toutes les villes de l’Oriental. Parfois, ce gasoil arrive jusqu’à Fès. Ce qui pose plusieurs interrogations quant à la connivence de certains services…

    Toujours est-il que la rareté du gasoil algérien a redonné vie à l’activité commerciale des stations d’essence. Ces dernières n’arrivent plus à répondre à la demande tant il y a des véhicules qui passent quotidiennement à la pompe. «Une citerne de 33 tonnes nous suffisait pour une semaine ou dix jours. Actuellement, une citerne est insuffisante pour répondre à la demande d’une journée», rapporte Driss Boukhari gestionnaire d’une station d’essence d’Oujda. Et d’ajouter: «les stations ont souffert le martyre durant deux décennies à tel point qu’une trentaine de stations ont fermé au niveau de l’Oriental. Chacune faisait travailler sept ou huit personnes».

    Ali KHARROUBI (L'Economiste)
    Dernière modification par Serpico, 04 août 2013, 14h22.

  • #2
    Bien , très bien.
    dorénavant l'agriculteur ,le boulanger, le transporteur payeront 10 fois plus cher leurs mazoute.

    tout ce beau monde verra son profit multiplier par 4 ,c'est une énorme bouffée d’oxygène, dans un mois les prix des transports baisseront, les produits agricoles suivront la pente aussi, le boulanger se retrouvera avec 3 fois plus de profils.,l'agriculteur 5 fois plus, alors le transporteur lui ...pas la peine d'en parler..
    La vie est belle n'est ce pas ?

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    • #3
      on ne s’inquiétera même plus de la pluviométrie
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      • #4
        La pluviometrie du kif et des pedophiles resteront de serieux challenges pour sa majeste le "gracieur des violeurs d'enfants"

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