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En Tunisie, la démonstration de force des islamistes

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  • En Tunisie, la démonstration de force des islamistes

    Un seul mot d'ordre – "unité nationale" –, des drapeaux tunisiens à profusion et des portraits du président égyptien destitué, MOHAMED MORSI, Répondant à l'appel du parti islamiste Ennahda, au pouvoir depuis octobre 2011, mais aujourd'hui en difficulté, une foule considérable s'est réunie dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 août sur la place de la Kasbah, à Tunis, haut lieu symbolique de la première révolution du "printemps arabe".

    Dix jours après l'assassinat -toujours non revendiqué-du député Mohamed Brahim , suivi de celui de huit militaires sauvagement tués au mont Chaambi,à la frontière avecl'Algérie , et alors que l'opposition se réunit tous les soirs près de l'Assemblée nationale constituante (ANC) pour demander le départ d'Ennadha, le parti islamiste a mobilisé massivement ses partisans.
    Plus de cinquante mille personnes se sont rassemblées devant une grande scène éclairée de projecteurs et survolée par un drone équipé d'une caméra, non "pour faire une démonstration de force, mais pour envoyer un message à ceux qui veulentimporter le coup d'Etat égyptien", a déclaré Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste. Intervenant peu après minuit, il a longuement fait référence au parti des Frères musulmans égyptien, chassé du pouvoir après l'avoir conquis lui aussi dans les urnes en 2011.

    "CONTRE-RÉVOLUTION"
    "La Tunisie a exporté la révolution, et maintenant il y en a qui veulent importer le coup d'Etat égyptien", a-t-il lancé. "Ils n'ont pas trouvé l'arméz [en Tunisie], alors ils utilisent les assassinats pour faire tomber le gouvernement et dissoudre l'Assemblée. Il y a eu beaucoup de tentatives de coup d'Etat, elles ont toutes échoué et continueront à échouer dans le futur."
    Pour le chef d'Ennahda, il n'y a pas de doute : les islamistes sont aujourd'hui la cible d'un "complot" et d'une "contre-révolution", dont le renversement de M. Morsi aurait donné le coup d'envoi. "Oh Ghannouchi, les enfants de la Tunisie n'ont pas peur, avance, avance !", scandait la foule, si compacte et étouffée par la chaleur que de nombreuses personnes ont été prises de malaise.
    Devant ses partisans, M. Ghannouchi a comparé leur ferveur "au rassemblement de la conquête de La Mecque pacifique, consensuelle et unioniste par le prophète". Et pour ce meeting pacifique et très politique qualifié de "plus importante manifestation depuis la révolution", les grands moyens ont été déployés : feux d'artifice, bus affrétés, montée sur scène de petits garçons habillés en tenue militaire et de fillettes couverts du drapeau national et chantant l'hymne officiel.
    "SI LES ÉGYPTIENS N'ONT PAS EU LA PATIENCE D'attendre QUATRE ANS..."
    Juché sur une chaise, Riadh Ouertani s'égosille à reprendre les slogans "sauver la révolution" ou " " plice,armée " peuple, une seule main". "Je suis venu exprès de France, parce que c'est trop grave ce qui se passe ici", assure le jeune homme d'origine tunisienne, gérant d'une pizzeria en banlieue parisienne. "C'est la révolution de nouveau ! La révolution tunisienne est renouvelable et ne meurt pas !", s'est exclamé Rached Ghannouchi fustigeant "ceux qui ne veulent pas des élections".
    "Si les Egyptiens n'ont pas eu la patience d'attendre quatre ans avec Morsi, ici, ils n'ont qu'à attendre quatre ou cinq mois. C'est le droit de l'opposition de vouloir le changement, mais il faut qu'ils entrent dans la maison par la grande porte et qu'ils attendent les élections. L'Assemblée est une ligne rouge qu'il ne faut pas tocher,changer le premier ministre est une ligne rouge aussi."
    Pour le reste, Ennahda continue à se dire prêt à toutes les concessions sur la constitution d'un nouveau gouvernement "d'union nationale". "Si vous voulez un référendum, on le fera", a encore lancé Rached Ghannouchi à propos du projet de Constitution nécessaire à l'organisation d'un futur scrutin, mais aujourd'hui en panne

    Mardi 6 août, date anniversaire de la mort, en février, de l'opposant de gauche Chokri Belaid , premier homme politique assassiné, l'opposition appelle à son tour à une manifestation.
    Tandis que la rue se mobilise, les négociations, elles, devraient s'intensifier pour trouver une issue à cette nouvelle crise aigüe que traverse la Tunisie


    le monde

  • #2
    L'unique sors pour le projet de ces "larves"












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    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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