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Le dangereux faux pas du roi du Maroc

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  • Le dangereux faux pas du roi du Maroc

    Il va falloir beaucoup d'habileté à Mohammed VI pour se sortir du mauvais pas dans lequel il s'est lui-même placé. A la fin du mois de juillet, le roi du Maroc a accordé une grâce royale à 48 prisonniers espagnols à la suite d'une visite de Juan Carlos . Parmi eux figurait Daniel Galvan, condamné en 2011 à trente ans de prison pour des viols sur onze mineurs. Dans un pays où la pédophilie, qui est principalement le fait d'étrangers, est hélas ! importante, la grâce royale a fait l'effet d'une bombe. Devant l'indignation suscitée par ce geste, qui s'est vite répandue, Mohammed VI a dû reculer. Dimanche 4 août dans la soirée, le roi décidait d'annuler sa grâce.

    Pour un souverain, au pouvoir depuis 1999, qui a cultivé son image de roi des pauvres et de protecteur de la nation, le coup est rude. Présentée comme une décision "à caractère exceptionnel", l'annulation de cette grâce est totalement inédite. La fronde de la société à laquelle elle a donné lieu est, elle aussi, inédite. Les manifestations qui se sont déroulées dans plusieurs villes du pays, et qui ont été durement réprimées par la police, au point de faire couler le sang, ont rassemblé toutes les classes sociales. Les réseaux sociaux et la presse électronique ont alimenté cette contestation. Et pour la première fois, Mohammed VI, qui est toujours le "commandeur des croyants", a été personnellement mis en cause.

    En 2011, confronté aux premiers signes d'une révolte lancée par les jeunes du Mouvement du 20-Février, rejoints notamment par les islamistes d'Al Adl Wal Ishane ("Justice et spiritualité"), qui ne reconnaissent pas le roi comme commandeur des croyants, Mohammed VI avait habilement joué. Pour éviter que son pays entre dans la ronde des "printemps arabes", il avait devancé la pression de l'opinion en annonçant une réforme de la Constitution et des élections anticipées.

    Dans cette nouvelle Loi fondamentale, adoptée massivement par référendum le 1er juillet 2011, le roi reste la première autorité religieuse. Sa personne demeure "inviolable ", mais au concept de sacralité est substitué celui du respect dû à sa personne. La réforme a tempéré le caractère absolu de la monarchie. Le roi ne peut plus nommer à sa guise le chef du gouvernement mais doit désigner un premier ministre issu du parti arrivé en première position aux élections.

    A défaut d'avoir pu empêcher la victoire des islamistes, modérés, du Parti de la justice et du développement (PJD) aux élections du 27 novembre 2011, le roi est donc confronté à une cohabitation inédite qui, sous des allures civilisées, n'est pas dénuée de tensions. Mohammed VI a conservé l'essentiel de ses pouvoirs politiques, religieux, sécuritaires et judiciaires. Et le gouvernement a pris soin de se tenir soigneusement à l'écart de cette affaire de grâce royale, laissant ainsi le roi s'exposer seul face à la colère de l'opinion.

    Le fait que le souverain ait paru céder à une puissance étrangère - l'Espagne - en accordant sa grâce a été un facteur aggravant. Comme en 2011, Mohammed VI a fini par faire un geste qui devrait faire retomber la contestation. Mais en faisant marche arrière, il a aussi démontré qu'il n'était plus intouchable. Ce qui pourrait faire l'affaire des islamistes.

    Le Monde
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Le monde est censuré au Maroc aujourd'hui.

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    • #3
      Les marocains ont le culot de parler de vitalite de la democratie au Maroc.
      C'est du feodalisme a l'etat pure,le roi est une girouette,il change d'avis comme il change de chemise,il n'a rien dans la tete,il s'est coince lui meme.
      amir qom lot.

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      • #4
        Aux derniéres nouvelles le Monde n'est toujours pas arrivé à destination .
        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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        • #5
          Aux derniéres nouvelles le Monde n'est toujours pas arrivé à destination .
          Comme au bon vieux temps du père....

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