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Dégraissage massif chez Noos

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  • Dégraissage massif chez Noos

    Noos le câblo-opérateur a annoncé la supression de 832 postes soit les deux tiers ses 1 341 employés ainsi que la sous-traitance de ses services.

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    «On savait qu'un plan social était inévitable mais on ne s'attendait pas à une telle compression d'effectifs. Je me demande s'il sera possible de continuer nos activités dans ces conditions.» Délégué CFDT chez Noos-UPC, Jean-Marc Dubois est encore sous le choc. Mercredi, le câblo-opérateur a annoncé qu'il allait se séparer des deux tiers de ses 1 341 employés. Concocté par les financiers de Cinven, le fonds d'investissement britannique qui a racheté Noos-UPC au printemps dernier, cet écrémage massif concerne 832 postes. Les coupes se concentrent sur les activités administratives, techniques et les centres d'appel, véritablement dépouillés.

    Le câble a raté la révolution Internet

    Le service technique par exemple, qui assure la maintenance et la supervision des réseaux devrait fondre de 367 à 84 personnes. Déjà externalisés en partie, ces services seront désormais sous-traités au maximum comme le reconnaît la direction. Son projet vise, dit-elle, à «faire faire [à l'extérieur] chaque fois qu'une compétence est reconnue à des partenaires». Un recours systématique dont s'inquiètent les syndicats. «Noos n'a pas toujours eu bonne réputation et je crains que cela s'aggrave à partir du moment où cette sous-traitance a pour seul but de réduire les coûts», explique-t-on à la CFDT.
    Marque. Seule catégorie épargnée, la prospection commerciale sera renforcée avec la création de 154 postes. Des postes «de débutants peu rémunérés», tempèrent les syndicats, selon lesquels une grande partie de l'encadrement, «dégoûté et découragé», préférera rendre son tablier.

    Pour Gilles Le Blanc, professeur d'économie au Cerna, centre d'économie industrielle de l'école des Mines de Paris, cette réorganisation pose la question du modèle économique de l'unique câblo-opérateur français depuis la fusion de NC Numéricâble, France Télécom câble, Noos et UPC dans une même entité. «Le seul actif qui serait apparemment préservé, c'est la gestion de la marque et du commercial, explique-t-il, or peut-on développer une activité de service en la confiant pour l'essentiel à l'extérieur ?» A la différence des activités de production, Noos-UPC fournit un service qui doit être garanti 24 heures sur 24, avec un contrôle de la qualité constant. «Il est donc plus difficile de sous-traiter des activités dont la valeur est surtout immatérielle», conclut Gilles Le Blanc.

    Va-tout.

    Pour la direction, ces économies sur les coûts de structure permettront de dégager des moyens pour rattraper le retard dans la télévision payante, le haut débit et le téléphone. Des secteurs dans lesquels le câblo-opérateur, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de 800 millions d'euros et compte 2,8 millions d'abonnés (tous services confondus), a beaucoup de mal à faire valoir ses atouts face aux opérateurs ADSL, moins chers, au satellite renforcé par la fusion TPS-Canalsatellite et surtout à la TNT. «Ce plan sonne comme un va-tout, avance un spécialiste , ce n'est pas très bon signe.»

    Par Libération

  • #2
    Normal vu le prix du cable, c'est carrement hors d'atteinte des bourses etudiantes qui s'abonnent le plus au net, ben ils l'ont dans l'os du coup.

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