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A Béjaia, une forêt est sauvée in-extremis d'un massacre au béton

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  • A Béjaia, une forêt est sauvée in-extremis d'un massacre au béton

    Le pouvoir politique a plié devant la pression de la rue. Il vient, en effet, de céder devant la forte mobilisation de la population de la ville de Béjaïa, qui s'est fermement opposée à l'attribution d'un espace vert, de plus d'un hectare, à un promoteur dans le tourisme.

    Les autorités de wilaya, à leur tête le wali de Béjaïa, Hammou Ahmed Touhami, viennent de renoncer à un projet d'hôtel qui allait être érigé au niveau du boulevard Amirouche, en plein de centre de Béjaia, sur un espace boisé, situé non loin du théâtre régional de la même ville. Si la banderole de plusieurs mètres déployée sur les lieux depuis plusieurs jours comme pour dissuader ceux qui seraient tentés de revenir à la charge, l'annonce de l'attribution de cette forêt, un véritable poumon dans la vieille cité, a pris une ampleur de scandale et mobilisé une grande partie de la population. Une mobilisation qui a été payante puisque le wali de Béjaïa a préféré annoncer rapidement l'annulation du projet qui, selon les protestataires, violait les règles d'urbanisme.

    Le projet prévoyait la construction d'un hôtel alors que les centaines d'arbres centenaires pour la plupart, qui forment le tissus végétal du site, servent à stopper un glissement de terrain et donnent ce cachet particulier à l'une des plus anciennes villes méditerranéennes.

    Mobilisation citoyenne

    Jamais de mémoire de Béjaouis, une cause n'a autant mobilisé la population. Les premières actions de rue, initiées par les habitants du boulevard Amirouche et relayées par les réseaux sociaux, ont eu raison des velléités de la «mafia du foncier», qui convoitait cet espace vert. «Après avoir amputé le parc d'attraction, la zone humide de Mezzaïa, de plusieurs hectares pour y ériger une coopérative immobilière, des sièges d'institutions publiques et accordés des permis de construire tous azimuts à des promoteurs immobiliers indélicats y compris sur des terrains forestiers, ils viennent à présent s'emparer d'un espace aussi vital que cette fôret du Boulevard Amirouche», peste un des animateurs du mouvement de protestation.

    Medias et réseaux sociaux en renfort

    Approuvé dans la plus grande discrétion par les autorités locales, ce véritable massacre écologique n'aurait pu être évité sans la vigilance de certains cadres de la wilaya hostiles au projet et qui ont ébruité l'affaire via les médias et réseaux sociaux. Des informations détaillées sur le bénéficiaire du terrain - un promoteur d'une wilaya limitrophe - et des détails sur le projets étalés sur la place publique ont suffi à donner naissance à un mouvement de protestation qui voyait ses rangs grossir au fil des jours. Dans leur missive interpellant le wali, les citoyens de Béjaïa ont rappelé que le terrain, objet de la concession «abrite des arbres centenaires que ni le colonialisme, ni les intempéries ni même le temps qui passe n'ont pu arracher ; véritables poumons et imparables stop pollution, ajoutons à cela le rôle stabilisateur contre la menace perpétuelle d'un glissement de terrain.».

    L'ampleur du mouvement de contestation et le formidable élan de solidarité né autour de la protection de ce patrimoine naturel n'ont pas échappé au pouvoir politique local. Le projet a été annulé. Une belle victoire de la mobilisation citoyenne.

    Nabil Zenache

    Publié dans Maghreb Emergent le 07 - 08 - 2013

  • #2
    Lutte populaire, lutte citoyenne, union et action payent.

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    • #3
      Son hotel il l'aurait érige sur un espace dedié à ca au lieu de venir masacre l'un des espace vert du centre ville.

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      • #4
        Bravo à eux!

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