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«Tout est prêt pour la campagne des présidentielles ». L’affirmation vient d’un proche collaborateur d’Ali Benflis. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2004 est prêt pour la prochaine course à El Mouradia, mais il préfère attendre que les conditions politiques soient plus favorables pour annoncer sa candidature.
« Benflis est conscient que le pays passe par une période extrêmement difficile. Il ne souhaite pas perturber davantage la situation », précise notre interlocuteur. La spécificité de la situation réside dans la maladie du Président et son absence du pays depuis près de 80 jours.
En attendant, Ali Benflis reçoit beaucoup de monde et consulte quotidiennement. Son entourage ne souhaite pas s’attarder sur le débat autour de l’application de l’article 88 de la Constitution. Pour Benflis, c’est un débat stérile qui ne mènera nulle part. Les choses vont se préciser à la rentrée, pense-t-il. « Juillet et août sont traditionnellement politiquement calmes en Algérie. Les choses pourraient bouger dès la rentrée sociale, en septembre », explique notre source.
Benflis a-t-il reçu des assurances ou un appui de la part d’une autorité officielle ? « Il n’y a aucune décision, aucun contact, aucune assurance », affirme notre source. Cette dernière reconnait toutefois que « les signaux ne nous découragent pas ». « Benflis n’est pas embêté. Personne ne lui demande les raisons qui le poussent à recevoir autant de monde chez lui ou dans son bureau. Personne ne lui fait de mal », ajoute-t-elle. Tous ces « signaux » laissent présager que la candidature de Benflis « ne dérange pas ».
D’ailleurs, dans le camp de Benflis, on fait une lecture différente du dernier message de l’Armée nationale populaire (ANP), lancé le 12 juin en réponse à l’appel à la destitution du Président, lancé la veille par Mohamed Mechati. « Le message que nous avons retenu de ce communiqué, au-delà du refus de la destitution, est l’engagement de l’armée à rester neutre et à l’écart de la politique. Ce qui est important pour nous », précise notre interlocuteur.
A neuf mois de la présidentielle d’avril 2014, les fidèles de Benflis sont convaincus que leur champion se place en très bonne position dans cette course pour le palais d’El Mouradia. Ses atouts ? « Organiquement, il n’est lié à aucun parti politique », malgré son passé au FLN. Il a, ensuite, cette qualité d’être « un rassembleur », ajoute notre source. « Il n’est pas régionaliste et il est ouvert sur toutes les tendances politiques. D’ailleurs, il est respecté par les islamistes, même s’il n’a jamais milité dans ce cercle », précise-t-elle. Enfin, il n’est pas dans l’esprit de Benflis de mener une chasse aux sorcières s’il est élu en 2014. « La justice fera son travail. Quant à Benflis, il s’attèlera à trouver des solutions aux problèmes multidimensionnels que connait le pays », affirme notre source.
Concernant d’éventuelles résistances parmi ceux qui souhaiteraient voir le président Bouteflika briguer un quatrième mandat, notre interlocuteur relativise. Selon lui, « ce cercle se rétrécit chaque jour davantage » Et puis, affirme-t-il, « pour des raisons très particulières, personne, même parmi les plus proches conseillers de Bouteflika, n’est en mesure de faire barrage à Benflis ».
Achira Mammeri
ALGERIE FOUCUS
« Benflis est conscient que le pays passe par une période extrêmement difficile. Il ne souhaite pas perturber davantage la situation », précise notre interlocuteur. La spécificité de la situation réside dans la maladie du Président et son absence du pays depuis près de 80 jours.
En attendant, Ali Benflis reçoit beaucoup de monde et consulte quotidiennement. Son entourage ne souhaite pas s’attarder sur le débat autour de l’application de l’article 88 de la Constitution. Pour Benflis, c’est un débat stérile qui ne mènera nulle part. Les choses vont se préciser à la rentrée, pense-t-il. « Juillet et août sont traditionnellement politiquement calmes en Algérie. Les choses pourraient bouger dès la rentrée sociale, en septembre », explique notre source.
Benflis a-t-il reçu des assurances ou un appui de la part d’une autorité officielle ? « Il n’y a aucune décision, aucun contact, aucune assurance », affirme notre source. Cette dernière reconnait toutefois que « les signaux ne nous découragent pas ». « Benflis n’est pas embêté. Personne ne lui demande les raisons qui le poussent à recevoir autant de monde chez lui ou dans son bureau. Personne ne lui fait de mal », ajoute-t-elle. Tous ces « signaux » laissent présager que la candidature de Benflis « ne dérange pas ».
D’ailleurs, dans le camp de Benflis, on fait une lecture différente du dernier message de l’Armée nationale populaire (ANP), lancé le 12 juin en réponse à l’appel à la destitution du Président, lancé la veille par Mohamed Mechati. « Le message que nous avons retenu de ce communiqué, au-delà du refus de la destitution, est l’engagement de l’armée à rester neutre et à l’écart de la politique. Ce qui est important pour nous », précise notre interlocuteur.
A neuf mois de la présidentielle d’avril 2014, les fidèles de Benflis sont convaincus que leur champion se place en très bonne position dans cette course pour le palais d’El Mouradia. Ses atouts ? « Organiquement, il n’est lié à aucun parti politique », malgré son passé au FLN. Il a, ensuite, cette qualité d’être « un rassembleur », ajoute notre source. « Il n’est pas régionaliste et il est ouvert sur toutes les tendances politiques. D’ailleurs, il est respecté par les islamistes, même s’il n’a jamais milité dans ce cercle », précise-t-elle. Enfin, il n’est pas dans l’esprit de Benflis de mener une chasse aux sorcières s’il est élu en 2014. « La justice fera son travail. Quant à Benflis, il s’attèlera à trouver des solutions aux problèmes multidimensionnels que connait le pays », affirme notre source.
Concernant d’éventuelles résistances parmi ceux qui souhaiteraient voir le président Bouteflika briguer un quatrième mandat, notre interlocuteur relativise. Selon lui, « ce cercle se rétrécit chaque jour davantage » Et puis, affirme-t-il, « pour des raisons très particulières, personne, même parmi les plus proches conseillers de Bouteflika, n’est en mesure de faire barrage à Benflis ».
Achira Mammeri
ALGERIE FOUCUS