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Une molécule dans le cerveau signale la gravité de l'alcoolisme

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  • Une molécule dans le cerveau signale la gravité de l'alcoolisme

    Une molécule produite dans le cerveau des alcooliques signale la gravité de l'état du patient, ont découvert des chercheurs du Centre de résonance magnétique biologique et médicale (CRMBM) de Marseille.

    Cette molécule, issue d'une mauvaise métabolisation du sucre dans le cerveau des alcooliques, est présente en quantité plus ou moins grande selon le degré d'avancement des pathologies cérébrales liées à la consommation d'alcool, indique le responsable du centre de recherche, Patrick Cozzone.

    Le scyllo-inositol, molécule présente dans le cerveau d'«alcooliques chroniques en période active de consommation d'alcool», est «un marqueur de gravité», ajoute le neurobiologiste, interrogé par l'AFP.

    Il peut disparaître progressivement avec le sevrage, a constaté l'équipe du CNRS auprès de six patients adultes sevrés, suivis sur le long terme. La molécule a disparu du cerveau des alcooliques respectant le sevrage au bout de six semaines à cinq mois. Mais les malades «trop gravement atteints, qui présentent des syndromes extrêmes de démence, ne récupèrent pas», souligne-t-il.

    Ces résultats, qui doivent faire l'objet de publications scientifiques, sont à approfondir sur une population plus importante, afin de pouvoir travailler sur des statistiques.

    Le centre de Marseille a par ailleurs commencé des recherches sur une éventuelle toxicité du scyllo-inositol, menées sur des souris. On ignore pour l'instant s'il s'agit d'un simple marqueur ou si la molécule joue un rôle dans les pathologies.

    L'équipe a repéré le scyllo-inositol en 2004 grâce à la spectrométrie de résonance magnétique, une technique non invasive qui permet de dresser des cartes métaboliques du cerveau.

    L'alcoolisme altère la transformation en énergie du glucose (sucre), carburant du cerveau. Cette «glycolyse» étant devenue impossible, le glucose se transforme en une autre molécule qui à son tour donne du scyllo-inositol.

    Or cette molécule est un «piège» chimique qui «ne peut s'éliminer que par diffusion progressive», d'où son accumulation dans les zones du cerveau altérées par l'alcoolisme, explique Patrick Cozzone.

    Par AFP
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