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Les subsahariens victimes de racisme au Maroc

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  • Les subsahariens victimes de racisme au Maroc

    Il ne fait pas bon être noir de peau et homosexuel au Maroc. Le récit d’Hervé Obiang, un Camerounais résidant actuellement à Tanger, en témoigne. Ayant quitté son pays dans l’espoir de trouver une vie meilleure en Europe, le jeune homme avoue que ses jours ne sont pas « plus simples » au Maroc où les Subsahariens, candidats à l'immigration, sont souvent cibles d’insultes racistes et de violences policières. Détails.


    « J’ai quitté le Cameroun il y a un peu plus d’un an, car ma vie là-bas n’était plus supportable », confie d’emblée Hervé Obiang, un ressortissant camerounais qui vit actuellement à Tanger, en attendant de pouvoir rejoindre l’Europe. A travers son témoignage, publié ce jeudi 8 août par le site web de France 24, ce jeune homme revient sur son « calvaire » quotidien au Maroc, entre discriminations et violences de la part des policer marocains. Son homosexualité ne lui facilite pas non plus les choses.

    « Je me prostitue pour vivre »

    « J’ai quitté le Cameroun il y a un peu plus d’un an, car ma vie là-bas n’était plus supportable. L’homosexualité est très sévèrement réprimée et je risquais ma vie ou d’être mis en prison pour plusieurs années si je me faisais remarquer. J’ai donc migré vers le Maroc dans l’espoir d’accéder à l’Europe depuis Tanger », raconte-t-il. Au Cameroun, comme au Maroc et dans de nombreux pays africains, l’homosexualité est, en effet, considérée comme un délit, punissable de prison.
    « Depuis que je suis ici, ma vie n’est pas plus simple : comme tous les Subsahariens, je suis victime de racisme en permanence. Par exemple, c’est quasiment impossible de trouver du boulot : j’ai une formation de pâtissier, mais personne n’a voulu m’embaucher parce que je suis Noir. Presque tous les migrants sont au chômage », poursuit-il. Pour subvenir alors à ses besoins, le jeune homme est obligé de se prostituer de temps à autre. « Pour vivre, ils (Ndlr : les migrants subsahariens) comptent sur l’aide de leur famille, ou alors mendient. Pour ma part, je me prostitue de temps en temps, ça me permet d’avoir un peu de sous mais j’ai du mal à joindre les deux bouts », confie-t-il.

    Dépouillés

    Hervé Obiang assure également que la police marocaine peut parfois être très violente. Il raconte qu’il y a une semaine, une intervention policière dans le quartier Boukhalef a mal tourné. Selon lui, les migrants subsahariens qui y résidaient se sont faits tabasser « comme des chiens » par les agents polices. Certains se seraient même faits dépouiller de leur argent.
    « La police ne cesse pas de nous harceler. La semaine passée, ils sont venus à 5h30 du matin dans notre quartier de Boukhalef où résident beaucoup de Subsahariens, ont tambouriné aux portes et les ont défoncées lorsque les gens ne voulaient pas ouvrir. Ils nous ont dépouillés du peu d’argent que nous avions, de nos portables, puis nous ont mis violement dans des bus, femmes et enfants compris. Ceux qui résistent se font tabasser comme des chiens. Les bus ont roulé plusieurs dizaines de kilomètres et nous ont lâchés entre Rabat et Oujda. Nous avons alors dû rentrer chez nous soit en stop soit à pied. C’est la cinquième fois que cette opération se produit depuis que je suis ici. Certains ont fini par se décourager et rentrer dans leur pays d’origine, mais la plupart restent, car ce n’est pas bien vu de revenir sans avoir réussi à partir en Europe », explique-t-il.
    Et de poursuivre : « À force de nous faire déloger, nous avons construit nos propres abris à quelques centaines de mètres de Boukhalef, où nous vivons désormais. Ce sont des petits bungalows comme ceux-ci. C’est petit, nous sommes à cinq ou six par habitation, ça permet d’avoir moins froid en hiver. Nous les construisons avec ce qu’on trouve : pierres, cartons, et bâches ».

    « Sales noirs »

    Depuis qu’il est au Maroc, Hervé Obiang a, d’ores et déjà, tenté de rejoindre l’Espagne à quatre reprises, en vain. « Lors de mes quatre tentatives pour rejoindre l’Espagne en bateau, qui m'ont coûté entre 150 et 300 euros selon les passeurs, je me suis aussi fait tabasser par la police : à chaque fois, leur bateau rattrape le nôtre, tourne autour pour provoquer de grosses vagues qui renversent notre zodiac. Puis ils nous embarquent sur leur bateau et nous ramènent à Tanger. Au commissariat, ils nous frappent à coups de matraque, nous disent qu’on a rien à faire là, qu’on doit rentrer chez nous et nous traitent de "sales noirs" », déplore-t-il.
    Le jeune homme assure que « ces insultes sont aussi courantes au quotidien de la part des Marocains ». « Très souvent dans la rue, des gens nous traitent de "sales noirs", nous crachent dessus, nous disent qu’on salit leur ville... Plusieurs de mes amis se sont déjà fait bastonner juste à cause de leur couleur de peau. C’est terrible d’être traité comme des chiens sur notre propre continent ».

    Attrapé par les cheveux

    Mis à part la couleur de peau, Hervé raconte avoir été agressé, une fois au marché, à cause de son homosexualité. « Pour ma part, le fait que je sois homosexuel ne fait que compliquer ma situation. Nous sommes une trentaine à Tanger, venus du Cameroun, de Guinée, du Congo… Nous sommes régulièrement la cible d’insultes, on s’entend dire qu’on ne devrait pas exister, qu’on va nous couper la tête… Un jour, je revenais du marché, et un groupe d’une quinzaine de Marocains m’a lancé "zédé" (homosexuel, en arabe marocain). J’ai eu le malheur de les regarder, et l’un d’eux m’a alors foncé dessus, m’a attrapé par les cheveux et m’a frappé, aidé par les autres. Plusieurs semaines après, je porte encore les traces de cette agression, cicatrices et hématomes », se souvient-il.
    Hervé Obiang espère à présent trouver de l’aide auprès du haut commissariat aux réfugiés des Nations unis. « Je viens de déposer mon dossier au Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU. J’espère qu’il sera accepté, et que cela facilitera mes démarches pour aller en Europe, où j’espère, je pourrais mener une vie plus apaisée ».
    Selon un récent rapport de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), publié mercredi 31 juillet, 6406 migrants clandestins, dont la majorité d’origine subsaharienne, ont été expulsés du territoire marocain, entre début 2013 et le 1er juillet dernier. « Les mauvais traitements et les brutalités contre les migrants n'ont pas cessé depuis le début de l'année en cours », a alors déclaré Hassan Aammari, responsable de la commission de l'immigration de l'AMDH. Des violences et brutalités » de la part de la police marocaine sont également signalés dans le rapport.


    Par Ghita Ismaili

  • #2
    Dans le nord du Maroc, les scènes se répètent depuis des mois voire des années mais elles ont atteint une ampleur sans précédent ces dernières semaines. La police et les militaires marocains raflent des centaines d’enfants, de femmes et d’hommes, pour la plupart originaires de pays subsahariens.

    Ces chasses à l’homme ont principalement lieu dans les villes du nord du pays, El Hoceima, Ksar El Kebir, Nador, Taourirt et Tanger : 140 migrants ont été interpellés le 27 juillet autour de la ville de Nador, quelques jours plus tôt (le 24 juillet), ce sont près de 700 migrants qui ont été arrêtés dans le quartier Boukhalef à Tanger.
    Ces traques donnent lieu à des scènes humiliantes. À Tanger, une mère sénégalaise avec son enfant âgé de deux ans a été violentée en pleine rue par les forces de l’ordre (ou du désordre ?) pour être conduite presque dénudée dans un camion policier. Aux alentours de Nador, une réfugiée a été contrainte d’abandonner son bébé de 7 mois dans la forêt, une autre y a laissé un de ses jumeaux, âgé de 3 ans.
    Ces violences policières qui obéissent à des stratégies ciblées, entraînent également la mort de nombreux migrants.
    Responsabilité du Maroc et de l’UE
    Après que les polices espagnoles et marocaines de part et d’autre de ces frontières traquent nuit et jour des enfants, des femmes et des hommes comme si il s’agissait d’éliminer des brebis galeuses, les personnes sont généralement conduites à bord de bus près d’Oujda à la frontière avec l’Algérie, quand elles ne sont pas emprisonnés dans des lieux nullement prévus à ce type d’enfermement.
    Les gouvernements marocains et les autorités de l’Union européenne qui rivalisent depuis des années de déclarations contre les migrants présents au Maroc sont responsables de cette politique xénophobe.
    Pour rappel, le 7 juin 2013, le Maroc, l’UE et 9 États membres de l’UE (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède et Royaume Uni) ont signée une « Déclaration conjointe établissant un Partenariat de mobilité entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne et ses Etats membres ». Ce texte qui établit un ensemble d’objectifs politiques et prévoit une série de mesures pour une « meilleure gestion de la migration » , montre ses premiers effets.
    Nous demandons à ce que Cécilia Maelström, commissaire européenne aux affaires intérieures, Saâd Eddine El Othmani, ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération, et les ministres des Affaires étrangères des 9 États membres de l’UE agissent urgemment pour que les exactions policières au Maroc à l’encontre des migrants s’arrêtent immédiatement.
    Nous demandons à ce que les exilés présents sur le territoire marocains soient traités dignement quelque soit leur situation administrative.
    Nous demandons au gouvernement espagnol et aux autorités de l’Union européenne de prendre en compte les demandes d’admission sur le territoire de l’UE de celles et ceux qui demandent à bénéficier d’une protection, et de ne plus les refouler.

    Migreurop

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    • #3
      Asnami94
      Dans le nord du Maroc, les scènes se répètent depuis des mois voire des années mais elles ont atteint une ampleur sans précédent ces dernières semaines. La police et les militaires marocains raflent des centaines d’enfants, de femmes et d’hommes, pour la plupart originaires de pays subsahariens
      Prenez-les on n'en veux pas, on a assez de problèmes chez nous pour accueillir la misère du monde, on vous les donnes cadeau, si vous êtes preneur N'hésitez-pas, mais du blabla pour du blabla n'a aucun sens.

      Commentaire


      • #4
        Prenez-les on n'en veux pas, on a assez de problèmes chez nous pour accueillir la misère du monde, on vous les donnes cadeau, si vous êtes preneur N'hésitez-pas, mais du blabla pour du blabla n'a aucun sens.
        .

        Non,merci,pas de pedophile comme cadeau,vous avez deja un roi-pro-pedophile

        Commentaire


        • #5
          zenkatmkyas
          Citation:
          Prenez-les on n'en veux pas, on a assez de problèmes chez nous pour accueillir la misère du monde, on vous les donnes cadeau, si vous êtes preneur N'hésitez-pas, mais du blabla pour du blabla n'a aucun sens.
          .
          Non,merci,pas de pedophile comme cadeau,vous avez deja un roi-pro-pedophil
          Tu es vraiment à l'ouest, le sujet parle des subsahariens qui inondent le nord du Maroc et pas que, et toi tu me parle des pédophiles. c'est une sorte de myopie ou une dégénérescence maculaire, il faut aller consulter très vite.

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          • #6
            @asnam
            L’homosexualité est très sévèrement réprimée et je risquais ma vie ou d’être mis en prison pour plusieurs années si je me faisais remarquer======

            l'islam punit de mort les homosexuelles....porquoi ne pas aller au pays d'europe du nord....,grave erreur de sa part...

            Commentaire


            • #7
              Ce qui est dégueulasse, en dehors de l'attitude ignoble du régime alaouito-fassi c'est le silence européen.Une honte et un encouragement aux agissements criminels du maroc.Après le poison, le terrorisme, l'immigration clandestine voilà la torture raciste .....

              Commentaire


              • #8
                @asnam
                L’homosexualité est très sévèrement réprimée et je risquais ma vie ou d’être mis en prison pour plusieurs années si je me faisais remarquer======

                l'islam punit de mort les homosexuelles....porquoi ne pas aller au pays d'europe du nord....,grave erreur de sa part...
                Toi darelkahla tu utilise l'islam suivant ton envie....Pourtant il est unique....

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                • #9
                  Prenez-les on n'en veux pas, on a assez de problèmes chez nous pour accueillir la misère du monde, on vous les donnes cadeau, si vous êtes preneur N'hésitez-pas, mais du blabla pour du blabla n'a aucun sens.
                  Réponse louche d'un "émigré"......
                  Voilà où mène la politique des mafias alaouito-fassie.
                  T'imagine si les émigrés marocains étaient traités pareils !!!!!!!!

                  Commentaire


                  • #10
                    l'islam punit de mort les homosexuelles....porquoi ne pas aller au pays d'europe du nord....,grave erreur de sa part...
                    Moi je connais un,
                    il est sous le coup de l'article 489, pourtant il fait la pluie et le beau temps au maroc.

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                    • #11
                      Pays voyou, pro-pédophile, narcotique et pire raciste et xénophobe.....

                      31/07/2013 à 13h:37 Par Salsabil Chellali




                      Des étudiants africains manifestent à Rabat contre le racisme. © AFP/Abelhak Senna

                      La vice-présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) regrette que les autorités marocaines ne prennent pas suffisamment à bras-le-corps les questions de racisme qui continuent de se poser avec acuité dans le royaume. Notamment vis-à-vis des migrants subsahariens de plus en plus nombreux.
                      Les médias et réseaux sociaux ont récemment diffusé des photos de pancartes affichées sur quelques immeubles casablancais où il était stipulé "Interdiction de louer des appartements aux Africains". Le Maroc est la première destination des migrants subsahariens en Afrique du Nord. Étudiants, travailleurs ou réfugiés, ces derniers sont victimes de violences, au mieux verbales, au pire physiques. Les incidents qui se multiplient, selon les associations de défense des droits de l’homme, sont révélateurs d’un climat hostile aux Subsahariens. Désunis au départ, ils ont, ces derniers temps, investi l’espace public pour défendre leurs droits. Ils se sont organisés en syndicats et collectifs, accompagnés d’associations locales et étrangères. Parmi elles, l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Créée en 1979, l’ONG œuvre pour le respect de la dignité des migrants. Elle sensibilise les Marocains à ce genre de discrimination et de lutte contre l’indifférence des autorités à leur l’égard.

                      Khadija Ainani, vice-présidente de l’AMDH nous parle de ce racisme ordinaire. Interview.

                      Jeune Afrique : Comment réagissez-vous à l’apparition des pancartes "Interdiction de louer des appartements aux Africains" affichés dans quelques immeubles à Casablanca ?

                      Khadija Ainani : Effectivement, il y a eu quelques cas où des pancartes affichées dans des immeubles interdisaient la location aux « Africains ». Mais nous sommes marocains. Et donc africains. Cette interdiction devrait donc s’appliquer à nous aussi! Ces écriteaux sont choquants. Tout comme le constat récemment établi que certains propriétaires font payer aux Subsahariens des loyers plus élevés que la normale.

                      Comment se manifeste le racisme au quotidien au Maroc ?

                      Dans la rue, on leur crache dessus ou leur lance le mot « âazi » qui veut dire « sale noir ». Certains chauffeurs de taxi ne les prennent pas, prétextant des interdictions de la part de la sûreté nationale. Parfois même, dans les universités, les professeurs parlent arabe pour qu’ils ne comprennent pas.
                      Même les médias marocains ont tenu des propos racistes. Certains responsables politiques incitent à la haine et criminalisent la présence des subsahariens au Maroc.
                      À la mi-juillet, des rafles ont été organisées au sein des communautés de sans-papiers à Taourirt, Tanger et surtout à Nador, où la répression a fait des blessés. Au lieu de les renvoyer directement chez eux comme stipulé dans la loi marocaine, les autorités les éloignent et les abandonnent dans le Sahara proche de l’Algérie, en espérant qu’ils quittent le territoire. La frontière étant fermée entre l’Algérie et le Maroc, ils se retrouvent en ping-pong chassés par la police des frontières de chaque côté.

                      Le racisme des Marocains envers les subsahariens n’est pas nouveau. Est-ce une tendance qui s’aggrave ou s’améliore ?
                      Le racisme est en tout cas de plus en plus visible. Certaines formes sont parfois encouragées par les autorités. D’après un rapport de 2011 de la section AMDH de Taourirt, les autorités locales ont à un moment donné interdit aux commerçants de vendre leurs produits (alimentaires et autres) aux subsahariens, puis ont encouragé certaines personnes à les chasser des villes. On essaye d’améliorer les choses en tant que militants des droits humains et des migrants. Mais, en face, les responsables marocains ne veulent pas entendre parler du problème. Ils affirment que le racisme n’existe pas, que le Maroc est un pays d’accueil. Nous demandons à l’Etat de respecter ses engagements et de respecter la culture de tolérance et d’inter-culturalité entre les peuples.

                      Le Parti Authenticité Modernité (PAM) a déposé le 15 juillet un projet de loi pour lutter contre le racisme. Que pensez-vous de ce projet?

                      Le PAM a proposé cette loi pour lutter contre le racisme anti-noir. Je pense que c’est une mauvaise idée et une forme de discrimination. Pourquoi une loi contre le racisme anti-noir? Il faut proposer une loi qui criminalise tout type de discrimination.
                      L’État marocain a signé des conventions internationales sur le sujet. Il doit maintenant adapter sa législation pour lutter contre toutes les discriminations : couleur de peau, religion, genre… Si les autorités continuent de nier le phénomène, ce ne sera pas évident de faire voter la loi.
                      Et puis, les lois seules ne sont pas suffisantes. Nous avons besoin d’autres soutiens : celui de la société civile, et la communauté subsaharienne marocaine. On compte aussi sur le soutien de l’Union européenne. Tout en prétendant vouloir lutter contre le racisme, elle fait pression sur le Maroc pour empêcher les migrations des subsahariens vers l’Europe.

                      Propos recueillis par Salsabil Chellali

                      Dernière modification par Asnami94, 11 août 2013, 08h28.

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                      • #12
                        Dans la peau d'un noir au Maroc

                        Il n’est pas toujours simple d’être noir au royaume chérifien. Mépris, insultes, agressivité et humiliations quotidiennes sont bien souvent le lot des Subsahariens. Un journaliste de l’hebdomadaire marocain Actuel, le Sénégalais Bassirou Bâ, témoigne.

                        Mise à jour du 13 novembre: Des travailleurs immigrés subsahairens regroupés au sein de l’Organisation Démocratique des Travailleurs Immigrés au Maroc ont manifesté le 10 novembre à Rabat aux côtés de travailleurs marocains pour protester contre les discriminations dont ils font l'objet. Ils dénoncent notamment la Une d'un magazine marocain, Maroc Hebdo, qui qualifait les Subsahariens de «Péril Noir».
                        ****
                        A Actuel, nous avons souvent travaillé avec des journalistes subsahariens. Et en parlant avec eux, nous avons été frappés de découvrir l’ostracisme dont ils sont l’objet. Le mépris du peuple, comme des élites, pour les Noirs est une constante de la société marocaine. Une réalité trop souvent tue ou minorée.
                        Alors, nous avons demandé à Bassirou de raconter son quotidien, des situations vues, parfois vécues, des humiliations subies, des violences sans fin. C’est un témoignage brut, sans fioritures qui nous renvoie une image guère flatteuse mais qu’il faut néanmoins regarder en face. Oui, de nombreux Marocains sont racistes. Le sujet est tabou. Mais le débat doit s’ouvrir.
                        «On m’a souvent posé la question de savoir si les Marocains étaient racistes ou si, en tant que Noir, j’avais été victime ou témoin d’actes ou de comportements assimilables à du racisme. A chaque fois, cette question m’a mis dans l’embarras, et à chaque fois, j’ai répondu par une pirouette.
                        Les rarissimes occasions où j’ai ouvert mon cœur sur la question, c’était entre amis ou collègues. Et j’ai été surpris de découvrir à quel point des amis marocains étaient abasourdis d’apprendre jusqu’où certains de leurs compatriotes pouvaient aller dans le déni de l’Autre.
                        Scandalisés, ces derniers m’ont convaincu de surmonter cette gêne qui m’empêchait d’en parler publiquement. Voilà pourquoi j’ai décidé de briser la glace, en espérant contribuer à susciter le débat et aider à lutter contre ce mal qui, malheureusement, n’épargne aucun pays, aucun corps social.

                        Drôle d’accueil

                        Je suis arrivé au Maroc le 17 septembre 2000 pour entamer mes études supérieures, en compagnie d’une centaine d’autres camarades boursiers comme moi. Je n’avais aucune appréhension en atterrissant à l’aéroport Mohammed V, le Royaume étant dans l’imaginaire collectif des Sénégalais une sorte de prolongement naturel de leur pays et vice versa. Mais j’ai commencé à déchanter... deux jours seulement après mon arrivée.
                        Durant ces douze années, comme la plupart de mes "congénères", j’ai souvent été confronté à des situations tragi-comiques. Comme ce matin du 19 septembre lorsque, avec un groupe d’étudiants, nous nous rendions au marché de J5, dans un quartier situé à quelques encablures de la résidence universitaire, à Rabat.
                        En chemin, nous avons essuyé des jets de pierre de la part de gamins qui devaient avoir entre douze et quatorze ans, et qui criaient à tue-tête : "Cannibales! Cannibales!" Pour notre troisième jour au Maroc, c’était un drôle d’accueil, une rebuffade que j’ai toujours du mal à oublier.
                        J’apprendrai, quelques années plus tard, qu’un journal arabophone avait rapporté que des "migrants clandestins" subsahariens auraient mangé un nourrisson dans le quartier populaire de Takkadoum à Rabat. La publication en question aurait démenti plus tard cette information, mais le mal était fait: aux yeux de certains Marocains, nous n’étions que des cannibales, des mangeurs d’hommes.
                        «Elle n’est qu’une esclave!»

                        Deux ans après cette mésaventure, un nouveau "choc." Cela s’est passé dans un bus. Une vieille dame, qui tenait à peine sur ses pieds, venait de monter à bord. Toutes les places assises étant déjà occupées, une jeune étudiante subsaharienne s’est donc empressée de céder son siège à la "mamie" eu égard à son âge.
                        Et alors qu’elle s’attendait à un mot aimable, voire à une bénédiction, la jeune fille a eu droit à un terrible:
                        "De toute façon, elle n’est qu’une esclave et donc elle devait céder sa place à n’importe quel Marocain dans ce bus!"
                        Incrédules pendant un moment car ne parlant pas la darija [ndlr: arabe dialectal marocain], nous avons été abasourdis après qu’une Mauritanienne, noire elle aussi, nous eut traduit la phrase.
                        C’était d’autant plus choquant qu’il ne s’agissait pas là de gamins comme à J5, mais bien d’une personne du troisième âge qui, à travers ce comportement, venait par ailleurs de porter un sacré coup à l’un des piliers de l’éducation africaine: le respect des personnes âgées. En effet, suite à cet incident, certains étudiants ont décidé de se passer le mot : désormais, on ne cède plus sa place à qui que ce soit, fût-t-il mourant!
                        «Un fils d’esclave, qui me fait l’aumône»

                        Comment peut-on être mendiante et avoir ce sentiment de supériorité propre à tous les racistes du monde? La scène s’est déroulée à Rabat quand j’y étais encore étudiant. Un ami comorien au teint de jais, qui venait de percevoir sa bourse, s’est arrêté devant une femme d’un âge avancé qui lui tendait la sébile et lui a remis une pièce de dix dirhams. Alors qu’il continuait son chemin, il entendit la mendiante dire en arabe:
                        "Oh mon Dieu, qu’ai-je fait pour mériter un tel sort: un Noir, un fils d’esclave, qui me fait l’aumône?!"
                        Le bienfaiteur n’en croyait pas ses oreilles. Revenant sur ses pas, il dit à la femme, en lui tendant un billet de vingt dirhams:
                        "Excusez-moi, c’est vingt dirhams que je voulais vous donner et non dix." Quand elle lui a rendu la pièce de dix, le jeune étudiant l’a remise dans sa poche... avec son billet de vingt dirhams! Il a alors assené à la mendiante, en arabe classique (les Comoriens sont aussi arabophones):
                        "Puisque votre dieu entend bien vos complaintes, demandez-lui donc de l’argent!"
                        «La prochaine fois, on te tue!»

                        Flâner aux alentours de la résidence universitaire à Rabat, quand j’y vivais encore, relevait d’une aventure dangereuse. De nombreux étudiants subsahariens y ont été victimes d’agressions atroces, certaines ayant même abouti à des hospitalisations. Je me souviens de Sacko, un étudiant malien, et de Kromah, un Libérien, pour ne citer qu’eux.
                        Le premier avait été sauvagement roué de coups juste à l’entrée du campus, ses bourreaux lui crachaient dessus et le traitaient de "qird" (singe), de "k’hal" (Noir) de "`abd" (esclave)… Et n’eût été l’intervention des gardiens alertés par ses cris stridents, il serait mort. Finalement, il s’en est sorti avec plusieurs mois d’indisponibilité médicale, et a dû manquer la période des examens.
                        Kromah, lui, s’était pris un violent coup de couteau au niveau de l’abdomen. A la vue d’un groupe d’étudiants qui passait par là et qui était plus important en nombre, ses agresseurs ont pris la fuite, mais pas sans lui lancer cette menace:
                        "La prochaine fois, on te tue! Et c’est valable pour tous tes camarades, transmets-leur le message. Compris, sale nègre?"
                        L’étudiant libérien, qui saignait abondamment et qui se tordait de douleur, n’a pu répondre que par un acquiescement de la tête.
                        Sacko et Kromah ne sont ni les premières ni les dernières victimes d’agressions anti-Noirs dans les environs de la cité, mais leur mésaventure a été la goutte d’eau de trop: les étudiants subsahariens étaient alors descendus dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol et appeler les autorités à prendre les mesures qui s’imposaient. Depuis, le phénomène a certes perdu de l’ampleur mais il persiste.

                        Suite....

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                        • #13
                          Zid ya bouzid

                          Même les professeurs s’y mettent

                          Et pendant que de jeunes Marocains à la "chasse" au Noir semaient la terreur dans les environs immédiats du campus, dans les salles de classe, certains professeurs, pourtant censés véhiculer des valeurs telles que le respect de la dignité humaine, se sont montrés tout simplement indignes de l’une de leur mission.
                          C’est le cas de cette professeure qui, en plein cours, ne s’est pas gênée pour traiter une Gabonaise de "négresse". Je me souviens que nous nous étions tous regardés avant de baisser la tête un certain moment. Alice –c’est son prénom–, qui était assise juste à côté de moi, m’a lancé un regard qui me hante encore aujourd’hui et m’a dit:
                          "J’ai suffisamment entendu ce genre de propos désobligeants dans la rue et dans les transports en commun pour m’en accommoder, car je les ai jusque-là mis sur le compte de l’ignorance; mais venant d’une prof’…"
                          L’enseignante dont il est question est aujourd’hui à la retraite, je l’ai croisée une ou deux fois dans des conférences.

                          «Quelle heure est-il?»

                          Il s’agit là d’un classique! Au début, je ne comprenais pas pourquoi le "quelle heure est-il?" était accompagné d’un sourire narquois dès que je regardais ma montre pour y répondre. Les aînés m’ont expliqué par la suite que c’était pour me signifier:
                          "Regarde ton poignet et rappelle-toi que tu es noir!"
                          Désormais, dès qu’on me demande "ch’hal essa`a" (quelle heure est-il ?), je préfère prendre mon téléphone portable pour répondre…

                          L’autre Maroc

                          Faut-il mettre pour autant tous les Marocains dans le même sac? Assurément non! Car si j’ai pu rester plus de douze ans dans le Royaume, c’est parce qu’à côté de cette frange ignorante –le racisme est une des métastases de l’ignorance– et intolérante, il y a l’autre Maroc, celui qui ne chosifie pas les Noirs, le Maroc ouvert. C’est celui-là qui m’a permis de minimiser l’impact de ceux qui me traitent de "`azzi", de "hayawan" ou encore de "khanzir". Ce Maroc, je l’aime, je le fais mien.
                          Par ailleurs, autant j’ai pu mesurer tous les efforts consentis par les autorités marocaines pour raffermir davantage les relations politiques, économiques et culturelles avec le continent, autant je remarque que malgré tout l’Afrique subsaharienne reste inconnue de nombre de Marocains. Car ces derniers tendent à surestimer la vocation européenne du Royaume ou ses solidarités culturelles avec d’autres aires (monde arabe). Il est sans doute temps de recadrer cette vision.
                          Enfin, il ne faut pas ignorer le fait que le racisme existe… au Maroc aussi. Il faut même oser en débattre ouvertement. Mais il faudrait au préalable que l’éducation de base, celle inculquée par les parents et celle apprise à l’école, joue pleinement son rôle. Le racisme expliqué à ma fille (Seuil, 1998) de Tahar Benjelloun est vivement conseillé dans ce sens.
                          Pour qu’on ne me rappelle pas sans cesse mon apparence mais qu’on se souvienne d’abord de ce que je suis, c’est-à-dire un humain.»


                          Bassirou Bâ (Actuel)

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                          • #14
                            Prenez-les on n'en veux pas, on a assez de problèmes chez nous pour accueillir la misère du monde, on vous les donnes cadeau, si vous êtes preneur N'hésitez-pas, mais du blabla pour du blabla n'a aucun sens.
                            Atlas Lions
                            Ils auront la peste à la place du Choléra car le marocophobe qui a posté ce sujet ignore ( où fait semblant d'ignorer) que la vie d'un subsaharien chez lui n'est pas plus reluisante.

                            Le calvaire des noirs (et des chrétiens) en Algérie

                            Ils seraient plus de 20.000 migrants subsahariens en Algérie. Ils affrontent l'hostilité populaire, vivent dans la précarité, subissent plusieurs formes d'injustices. Les enfants sont particulièrement cruels avec eux.
                            «Kahlouch (noir en dialecte algérien), moussekh (sale), nigro (nègre) va-t-en !».
                            Il ne faisait que passer. Derrière lui, une dizaine de petits garçons rient, persiflent et raillent. Le jeune homme s'arrête et les défie du regard. Les enfants lui font face sans oser s'approcher et continuent de chantonner leurs insultes: «nigro, nigro!»
                            L'écho de leur voix stridentes qui scandent l'insulte en chœur les amusent. Ils hurlent de plus belle.
                            L'un d'entre eux, un petit garçon au sourire malicieux jette une première pierre. Le jeune homme prend la fuite et se perd dans une ruelle de ce quartier de Bab-el-Oued. D'autres jets de pierre atterrissent sur la place qu'il vient de quitter.
                            C'était il y trois semaines à Alger, capitale d'un pays où on a du mal à accepter l'étranger et encore moins à l'aimer, surtout quand il n'est pas Européen. La scène est d'une banalité qui ne choque plus. Presque une routine pour les Chinois et les Subsahariens, de plus en plus nombreux en Algérie.
                            «Ils sont sales, ce sont des bandits qui nous ramènent des maladies et des problèmes», argue sans états d'âme un Algérois qui a quitté l'enfance depuis plus de quatre décennies.
                            Ici, la différence est un péché et les préjugés ont la peau dure, surtout contre les noirs africains. Et si les enfants, ces petites bouts d’innocence, sont capables de cette cruauté naturelle qu'on leur connaît, les adultes n'en manquent pas non plus.
                            «Qu'est ce que tu fous avec ces noirs?»

                            Un local sur la rue des frères Meslem, à quelques mètres de la célèbre avenue Hassiba Ben Bouali, dans le centre-ville d'Alger. Un homme, la quarantaine sort en jasant. Ses mots sont incompréhensibles mais sa colère est voyante.
                            A l'intérieur, Rym, une jeune Algéroise à la peau brune et au regard perçant semble abasourdie. Autour d'elle, deux noirs africains se font rassurants.
                            «Ce n'est rien Rym, t'inquiète, c'est le genre de personnes qui en disent beaucoup mais ne font rien», lâche l'un d'entre-eux.
                            Que s'est-il donc passé dans ce local, siège de l'association «Rencontre et développement», qui se consacre à l'aide des immigrés clandestins subsahariens en détresse en Algérie depuis des années?
                            «Cet homme de passage l'a injuriée parce qu'elle fréquente, aide et travaille avec des noirs!», explique Stanislas sur un ton impassible.
                            Ce Tchadien d'origine, installé à Alger depuis cinq ans, est, semble-t-il, insensible au racisme.
                            «Il ne faut surtout pas généraliser. Les Algériens sont accueillants, mais il existe, bien sûr, des gens racistes, agressifs qui détestent les étrangers», explique encore Stanislas, qui du haut de ses 35 ans veut «rester sage et prudent sur cette question».
                            Les jets de pierre, les insultes et le mépris, Stanislas connaît.
                            Mais il refuse de «vivre dans la haine», dit-il. Il va même jusqu'à justifier cette violence. «Les gens sont convaincus que nous avons tous le sida, que nous sommes des trafiquants de drogue et des descendants des tirailleurs sénégalais des troupes coloniales», lâche-t-il dans un sourire.
                            Un préjugé qui a la peau peau dure et creusent des failles dont beaucoup profitent.
                            Les Algériens sont aussi racistes entre-eux

                            Les Subsahariens travaillent sans être payés ou en touchant des sommes modiques, se font agresser, insulter et exploiter sans pouvoir se plaindre.
                            Ils affrontent l'hostilité populaire, vivent dans la précarité, subissent plusieurs formes d'injustices mais toujours dans le silence. Statut de clandestin oblige. Pour tenir le coup, «il faut donc faire preuve de beaucoup de philosophie», précise Stanislas.
                            Il n'a peut être pas tort quand on sait que les Algériens sont aussi racistes entre-eux. Les Kabyles n'aiment pas le reste des Algériens qui le leur rendent très bien. Les Algérois se sentent supérieurs à tous. Et ceux qui ont la peau blanches rejettent les femmes et hommes au teint basané ou pire les Algériens noirs puisqu'il y en a aussi.
                            Tous s'accordent à rejeter ceux qui ne sont pas Algériens et encore plus noirs, asiatiques ou de confession non-musulmane. Le racisme auquel font face les Subsahariens en Algérie, un problème à équations multiples.
                            Plus de 20.000 migrants subsahariens en Algérie

                            Des experts estiment leur nombre à plus de 20.000 dans le pays, principalement concentrés dans les villes du Sud (Ghardaia, Tamanrasset).
                            Ils sont également nombreux à l'ouest du pays où ils tentent de rallier le Maroc. Plusieurs réseaux de passeurs leur assurent des traversées du Maroc vers l'Europe bien que les frontières terrestres algéro-marocaines soient fermées.
                            Depuis une dizaine d'année, l'Algérie, de part sa position géographique, est devenue un pays de transit sur les chemins qui mènent vers l'Europe.
                            Mais plus de 57% de migrants subsahariens renoncent à leur aventure migratoire une fois arrivés en Algérie.
                            D'abord parce que les traversées vers l'Europe coûtent cher et ne sont pas toujours concluantes mais aussi parce que nombre d'entre-eux trouvent en Algérie ce dont ils manquent dans leurs pays d'origine.
                            Un travail, même mal rémunéré, et un semblant de sécurité pour ceux qui ont fui des conflits. Ils sont nombreux à rejoindre la capitale pour avoir plus de chance de s'établir définitivement en Algérie.
                            Le racisme dans tout ça? Ceux qui en sont victimes n'ont d'autres choix que de l'ignorer et les autres le minimisent. Les enfants sont les seuls à n'avoir aucun problème à l'afficher.
                            C'est encore plus dur d'être chrétien!
                            «Il y a du racisme en Algérie, comme partout ailleurs mais il est vrai que les enfants sont particulièrement violents avec nous dans les rues», raconte Hadj Mohamed, cinquantenaire confortablement assis sur l'une de ces chaises qui se louent à l'heure dans la célèbre place square port Said d'Alger.
                            Ce Nigérien fait partie des nombreux Subsahariens qui viennent passer leurs journées ici pour faire du troc, des affaires et prendre le pouls de la capitale. Il y cherche d'éventuels acheteurs pour écouler son stock de tapis.
                            «Contrairement aux adultes qui se retiennent, même s'ils n'en pensent pas moins, les enfants se lâchent. Mais vous savez ça ne nous empêche pas de vivre!», précise-t-il après avoir longuement parlé de la qualité de ses tapis.
                            Ignorer le racisme serait la meilleure arme contre le racisme? «Le racisme est partout mais il y a bien d'autres choses. J'ai décidé personnellement de ne prendre que ce qu'il y a de mieux chez les Algériens.»
                            Qamis marron et chapelet entre les doigts —signes de son appartenance à l'Islam— ce Nigérien semble bien intégré dans la société. Son secret? Etre musulman. Ce qui est loin d'être le cas de la majorité des immigrés subsahariens installés dans le pays.
                            Mais s'ils ont un point en commun, c'est la pudeur. Ils ont, pour leur plupart, beaucoup de mal à parler de racisme. A le dénoncer, se l'expliquer ou à lutter contre.
                            C'est qu'ils sont otages d'une situation très inconfortable. De part l'irrégularité de leur situation, ils subissent plusieurs formes d'injustices tout en silence.
                            La clandestinité est lourde à porter mais pas question pour autant de retourner au pays. Se serait le pire des échecs à assumer auprès de leurs familles et proches. Alors ils restent et vivent dans l'ombre.
                            «Mais en Algérie, il y a pire que le racisme anti-noir», insiste, Stanislas. «Je suis chrétien et ici c'est plus dur que d'être noir».
                            Le racisme religieux en Algérie, une autre histoire, beaucoup plus violente...



                            Fella Bouredji


                            Slate afrique

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                            • #15
                              personne ne dit qu'il n'y as pas de racisme en Algérie mais chez toi c'est bien pire c'est presque de l'apartheid chez nous c'est des gosses et chez toi c'est la presse et les adultes [IMG][/IMG]
                              Souviens toi le jour où tu es né tout le monde riait mais toi, tu pleurais, la vie est éphémère
                              alors œuvre de telle façon… à ce qu’au jour ou tu mourras, tout le monde pleurera… mais toi… tu riras

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