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Le cerveau des nourrissons de trois mois est déjà organisé pour le langage, avec des mécanismes complexes semblables à ceux des adultes, alors qu'il faudra encore plusieurs mois avant que ces bébés ne commencent à babiller, révèle une étude publiée cette semaine.
Grâce aux techniques d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, qui permettent de visualiser sur un écran les zones du cerveau activées par un stimulus (son ou image, par exemple), une équipe de chercheurs français a identifié ce circuit neuronal chez dix bébés, filles et garçons.
Ils ont fait écouter aux nourrissons, âgés de 11 à 17 semaines, une phrase simple de deux secondes dans leur langue maternelle, explique la responsable de l'étude, Ghislaine Dehaene-Lambertz, dans un article publié en ligne par les compte-rendus de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS).
Ces phrases ont déclenché l'activation en cascade de régions temporales et frontales, témoignant d'une organisation complexe identique à celle de l'adulte qui repose sur des échanges entre les aires de compréhension et de production verbale.
À la surprise des chercheurs de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l'activité de cette dernière région, dite «aire de Broca», a été renforcée par la répétition de la phrase.
Ce phénomène traduit une implication précoce de cette région dans la mémorisation verbale, alors que les bébés sont encore loin de parler, estiment les chercheurs.
Selon eux, l'aire de Broca pourrait donc très tôt commander l'apprentissage des séquences moteur complexes requises pour la future production verbale.
Soit un élément d'explication à l'étonnante capacité d'apprentissage du langage chez les tout-petits, capables d'analyser et de reproduire en peu de temps phonèmes, syllabes, mots et phrases qui leur parviennent pourtant comme un flot continu de sons.
Par AFP
Grâce aux techniques d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, qui permettent de visualiser sur un écran les zones du cerveau activées par un stimulus (son ou image, par exemple), une équipe de chercheurs français a identifié ce circuit neuronal chez dix bébés, filles et garçons.
Ils ont fait écouter aux nourrissons, âgés de 11 à 17 semaines, une phrase simple de deux secondes dans leur langue maternelle, explique la responsable de l'étude, Ghislaine Dehaene-Lambertz, dans un article publié en ligne par les compte-rendus de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS).
Ces phrases ont déclenché l'activation en cascade de régions temporales et frontales, témoignant d'une organisation complexe identique à celle de l'adulte qui repose sur des échanges entre les aires de compréhension et de production verbale.
À la surprise des chercheurs de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l'activité de cette dernière région, dite «aire de Broca», a été renforcée par la répétition de la phrase.
Ce phénomène traduit une implication précoce de cette région dans la mémorisation verbale, alors que les bébés sont encore loin de parler, estiment les chercheurs.
Selon eux, l'aire de Broca pourrait donc très tôt commander l'apprentissage des séquences moteur complexes requises pour la future production verbale.
Soit un élément d'explication à l'étonnante capacité d'apprentissage du langage chez les tout-petits, capables d'analyser et de reproduire en peu de temps phonèmes, syllabes, mots et phrases qui leur parviennent pourtant comme un flot continu de sons.
Par AFP