Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Danielgate. Le roi, un homme comme les autres

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Danielgate. Le roi, un homme comme les autres

    Danielgate. Le roi, un homme comme les autres

    Mohammed VI a vécu la semaine la plus affolante de ses 14 ans de règne. Il a eu chaud, très chaud. Une bourde monumentale a été commise en son nom, il en porte la responsabilité : son sceau royal a été apposé sur une grâce accordée à un pédophile espagnol multirécidiviste, Daniel Galvan Fina, condamné à 30 ans de prison pour avoir violé 11 enfants.
    Cela a évidemment suscité l’indignation de l’opinion publique: permettre à un monstre de s’en sortir par le fait du prince est un scandale inadmissible. Un scandale politique, qui parle à tout le monde. Il n’y a pas un foyer marocain qui pourrait ne pas compatir avec les victimes et leurs familles. Il n’y a pas un citoyen du monde qui ne se montrerait pas sensible à cette cause.
    C’est le genre d’étincelle qui peut allumer un brasier ravageur pour l’institution monarchique s’il n’est pas contrôlé à temps.
    La clause du contrat liant le souverain et le peuple, faisant de lui le protecteur des victimes, a été momentanément rompue. Mohammed VI l’a compris : sa réponse a été intelligente, efficace, humaine mais reste malgré tout insuffisante.

    La gestion de crise, façon makhzen
    La réaction de la monarchie est venue en retard, mais pas trop tard pour limiter les dégâts. Quatre jours après la libération de Daniel Galvan, et alors que celui-ci avait déjà quitté le territoire, le palais entre effectivement en ligne. Entre-temps, l’affaire avait pris de l’ampleur : le sit-in organisé le vendredi 2 août devant le parlement pour dénoncer cette grâce injustifiable est accueilli par la sauvagerie (presque) habituelle des forces de l’ordre. Les images de la répression sont diffusées le soir même sur les réseaux sociaux et par certains pure players marocains. Elles sont reprises dès le lendemain par tous les médias étrangers influents. C’est peut-être cela qui a fini par convaincre les faucons du régime, que le Danielgate était devenu une affaire trop grosse pour être étouffée. Qu’il était temps de se mettre en mode gestion de crise.

    Et il faut l’admettre, la monarchie a bien géré le coup. Un premier communiqué du cabinet royal est venu reconnaître que cette grâce était une « erreur » et que le mécontentement est légitime. Il prend évidemment le soin de dédouaner le roi qui « n'a jamais été informé, de quelque manière que ce soit et à aucun moment » et qui n'aurait jamais « consenti à ce que Daniel Galvan Fina puisse arrêter de purger sa peine » Mais surtout, le communiqué recentre la crise sur son aspect humain : « Sa Majesté le Roi, en tant que premier protecteur des droits des victimes, de surcroît enfants, et de leurs familles, ne ménagera aucun effort pour continuer à les entourer de sa sollicitude ». Après le mea culpa, le cabinet royal va ensuite passer à l’action : un deuxième communiqué annonce le retrait de la grâce, ordonne de donner des suites à cette nouvelle décision et rappelle qu’une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités. Dès le lendemain (lundi 5 août) les annonces royales donnent des résultats concrets : Les images de l’arrestation de Daniel Galvan en Espagne rassurent l’opinion publique : il est à nouveau derrière les barreaux. Dans la foulée, un troisième communiqué du cabinet royal vient désigner et sanctionner le responsable de la « défaillance » dans le processus d’octroi de la grâce. En termes de gestion de crise, cela s’appelle enchaîner les petites victoires pour préparer le terrain au grand coup qui va définitivement renverser la vapeur. Celui-ci intervient le mardi 6 août quand Mohammed VI reçoit les familles des victimes. Les images de la réception, un chef d’œuvre de communication de crise en 1minute et 46 secondes, feront le tour de la toile. Le roi se livre ainsi au jugement des principaux concernés par cette affaire. Et ces derniers en lui faisant la bise (et non le baisemain) lui expriment leur pardon. Une image humaine émouvante de la part d’un souverain dont la compassion est sans doute sincère. C’est le happy end côté humain du Danielgate pour le grand public.

    Le coût politique
    Sur le plan politique en revanche, la monarchie n’est pas sortie indemne de cette affaire. Pour la première fois elle a dû admettre qu’elle a commis une « erreur », elle a dû revenir sur une décision, elle a dû désigner un responsable, elle a dû communiquer comme jamais elle ne l’a fait… C’est toute la magnificence du roi au pouvoir divin, qui a pris un sérieux coup. Mohammed VI devient alors un homme comme les autres : un chef d’Etat qui peut commettre des erreurs, qui peut assumer ses responsabilités, qui peut réparer ses erreurs.

    La monarchie gagnerait donc à se livrer à un exercice d’introspection pour tirer les enseignements du stress test qu’elle vient de passer. Le roi a fait l’aveu selon lequel il était mal informé. A lui alors de remettre à plat son circuit d’information. Un circuit dont on ne connaît strictement rien. C’est un mystère aussi épais que les murailles du sérail. Sauf que le Danielgate est la preuve irréfutable que ce circuit est défaillant. Qu’il contient une brèche béante, laissant une grande marge d’erreur, si ce n’est une marge d’instrumentalisation. C’est peut-être cela qui nous a valu les précédents ratages spectaculaires, (îlot Leila, pétrole de Talsint, procès d’opinion…) qui ont terni l’image du Maroc et l’éclat de sa couronne.

    Jusque-là, les mesures politiques prises à la suite de ce scandale restent peu convaincantes. Elles ne sont pas suffisantes comme gage sur l’infaillibilité du processus de prise de décision au palais. L’annonce de la réforme du système de la grâce royale est une décision élémentaire. La révocation de Hafid Benhachem sonne comme la désignation d’un bouc émissaire sur mesure : un serviteur qui va accepter de porter le chapeau sans moufter. Un tour de passe-passe makhzenien pour clore l’affaire mais qui ne dupera personne. Il est difficile de faire croire que la chaîne des responsabilités se limite au niveau de la délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. Cet organisme que dirigeait Benhachem n’est qu’un membre parmi six autres qui siègent dans la commission des grâces royales. Où étaient alors les cinq autres membres ? Qui représentait le cabinet royal (institution dont on ne connaît pas l’organigramme) qui dispose d’un siège dans cette commission ? Et puis, dans toute la kyrielle des conseillers que le roi a lui-même recruté, il n’y a eu personne pour rattraper le supposé loupé de Benhachem qui « a transmis par inadvertance des informations erronées » ? A quoi servent alors les conseillers de Sa Majesté ? Sont-ils tous blancs comme neige dans ce cafouillage ? Ne serait-ce pas à leur niveau que les deux listes transmises par la diplomatie espagnole ont été fusionnées comme semblent le confirmer les médias ibériques ? Le ministre de l’Intérieur et le procureur général près la cour de cassation qui ont diligenté l’enquête n’ont pas tenu de conférence de presse. A priori, ils ne le feront jamais. Pourtant beaucoup de zones d’ombres persistent dans cette affaire. Et il y a aussi les responsables de la répression sauvage de la manifestation de vendredi dernier qui n’ont pas encore été désignés. La plainte déposée par la société civile contre le ministère de l’Intérieur donnera-t-elle des résultats ? On verra…

    En définitive, la monarchie gagnerait à continuer sur sa lancée de ces derniers jours et à approfondir davantage cette affaire. C’est son devoir de tout mettre en œuvre pour que les marocains puissent connaître dans le détail, ce qui s’est réellement passé. Ce serait là, un message politique fort qui démontrerait la capacité du régime à apprendre de ses erreurs. Cela montrerait également que le roi est effectivement en « phase avec son peuple ». Un peuple qui a du verser son sang pour lui permettre d’être mieux informé. En permettant d’établir la vérité, toute la vérité, Mohammed VI, le chef d’Etat, l’homme, en sortira grandi.

    TELQUEL

  • #2
    Drôle de bourde !!..

    La meilleure chose pour le Maroc.. est que le roi aille 3 mois dans un centre de désintoxication

    Commentaire


    • #3
      c'est bien resumer je trouve un bon article qui ne cherche pas a faire plaisir et qui pose les bonnes questions
      Souviens toi le jour où tu es né tout le monde riait mais toi, tu pleurais, la vie est éphémère
      alors œuvre de telle façon… à ce qu’au jour ou tu mourras, tout le monde pleurera… mais toi… tu riras

      Commentaire


      • #4
        La meilleure chose pour le Maroc.. est que le roi aille 3 mois dans un centre de désintoxication===============
        et que conseilles tu pour ton president......????

        Commentaire


        • #5
          En définitive, la monarchie gagnerait à continuer sur sa lancée de ces derniers jours et à approfondir davantage cette affaire. C’est son devoir de tout mettre en œuvre pour que les marocains puissent connaître dans le détail, ce qui s’est réellement passé. Ce serait là, un message politique fort qui démontrerait la capacité du régime à apprendre de ses erreurs. Cela montrerait également que le roi est effectivement en « phase avec son peuple ». Un peuple qui a du verser son sang pour lui permettre d’être mieux informé. En permettant d’établir la vérité, toute la vérité, Mohammed VI, le chef d’Etat, l’homme, en sortira grandi.
          Je souscris, et je dirais meme plus. Le palais doit devenir un element de "verification" plus que de "prise de decision" dans certains domaines du moins. Cette affaire a montre qu'a force de vouloir s'occuper de tout, on est prone a faire des erreurs. L'exemple espagnol est la, un roi qui a un pouvoir, qui ne gouverne pas, qui est aime par son peuple, et qui, en temps de crise, a sauvé son pays de la guerre civile. C'est un element neutre, unificateur, symbolique et indispensable a l'union du pays. Ne reinventons pas la roue...

          Commentaire


          • #6
            Comme il n a pas la carrure d un homme d etat il ne pourra rien reformer

            Il subira le lègue de son pere sous le regard de contrôle de la france
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

            Commentaire


            • #7
              Envoyé par darelbeida
              et que conseilles tu pour ton president......????
              Qu'il préconise le meilleur centre pour momo6.

              Commentaire


              • #8
                Comme il n a pas la carrure d un homme d etat il ne pourra rien reformer
                C'est ne pas avoir suivi la marche du pays depuis qu'il est monté...

                Commentaire


                • #9
                  posté par darelbeida
                  et que conseilles tu pour ton president......????
                  .
                  Boutef sur une chaise roulante , il apprécie et se frotte les mains , ton Roi M6 humilié dans la scene arabe , musulmane ..affaire internationalisée !!

                  @Hibiscus

                  Pour ton info

                  l Affaire " Daniel " s est avéré une affaire politique ...

                  l amateurisme des officiels marocains n ont pris en compte , le compte a rebours ...Le peuple marocain !!!!!!!!
                  La brosse à luire des officiels marocains ( les istiqlaliens ) envers les espagnols avait dérapé dans le sens contraire à la direction naturelle du poil ...( politique , l Espagne avait eu votre diplomatie , le chantage politique ne colle plus avec les espagnols ..)

                  Daniel s était une vraie taupe manipulée ...
                  Les propos de"" Ramid "" se confirme : Affaire " Daniel " raison d intérêt national ??
                  A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                  Commentaire


                  • #10
                    La meilleure chose pour le Maroc.. est que le roi aille 3 mois dans un centre de désintoxication===============
                    et que conseilles tu pour ton president......????
                    Faire un stage au Maroc chez le roi-guignol,amir el mounafikine et protecteurs de tous les pedophiles de la planete.
                    Comment apprendre a gerer un mensonge en tant que roi,comment tromper le peuple marocain,tout en se revendiquant de Dieu.

                    Commentaire


                    • #11
                      Cela montrerait également que le roi est effectivement en « phase avec son peuple ». Un peuple qui a du verser son sang pour lui permettre d’être mieux informé. En permettant d’établir la vérité, toute la vérité, Mohammed VI, le chef d’Etat, l’homme, en sortira grandi.
                      ''Ô Sidna, on meurt pour toi.''!

                      C'est un peu normal, les rois travaillent pour eux même et ne pensent qu'à la prorogation de leur dynastie et puissance et malheureusement jamais à leur sujets... euh ... peuple.

                      L'auteur semble souhaiter se réveiller de ce cauchemar, il sait au fond de lui qu'on ne peut faire un cheval de course avec un mulet.
                      On essaie de colmater les brèches et on se raconte de petites menteries, demain est un autre jour.
                      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

                      Commentaire


                      • #12
                        L'auteur semble souhaiter se réveiller de ce cauchemar...

                        Le cauchemar continue pour les marocains,

                        Voici le texte du communiqué :

                        Le ministère de la Maison royale, du protocole et de la chancellerie annonce qu'en commémoration du quatorzième anniversaire de l'accession de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, au Trône de Ses glorieux ancêtres,


                        Sa Majesté présidera la cérémonie d'allégeance à la place du Méchouar du Palais royal à Rabat,
                        samedi 2 Chaoual 1434 H correspondant a
                        u 10 août 2013, à 15 h 30.

                        Publié le : 9 Août 2013 - MAP

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par Hibiscus
                          Le palais doit devenir un element de "verification" plus que de "prise de decision"
                          De supervision tu veux dire ? pratiquement impossible comme solution tant qu'il n y a pas moyen de lacher les affaires étrangeres, la justice et la défense sans revoir tout le systeme monarchique marocain, dont certains fondements inébranlabls du makhzen.
                          ----| GLP © production 1886 - 2016 . All rights reserved |----

                          Commentaire

                          Chargement...
                          X