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L'Algérie n'interviendra pas militairement en Tunisie

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  • L'Algérie n'interviendra pas militairement en Tunisie

    Le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jarandi a terminé mercredi 7 août une visite de deux jours en Algérie par une série d'accords visant à renforcer la coordination en matière de sécurité.

    Cette visite est intervenue à la suite d'une série d'attaques dans la région tunisienne du Jebel Chaambi par des militants liés à al-Qaida, juste de l'autre côté de la frontière algérienne.

    Les deux pays ont souligné la nécessité d'élargir cette coordination à la Libye et au Maghreb dans son ensemble en mettant en place des stratégies destinées à lutter contre le fléau du terrorisme transnational.

    Ils sont également convenus d'actualiser les procédures opérationnelles et de renforcer la coordination en matière de renseignement.

    Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue tunisien, le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci a déclaré que la coopération sécuritaire entre les deux pays n'était "pas seulement un espoir pour l'avenir, mais une réalité".

    Medelci a parlé des lignes rouges que l'Algérie ne franchira pas, notamment une intervention militaire en territoire tunisien. Il a certes confirmé que l'Algérie s'inquiétait de la situation en Tunisie, mais a précisé qu'il revenait exclusivement au gouvernement tunisien d'assumer l'entière responsabilité de la sécurité de son pays.

    Il a par ailleurs souligné la nécessité d'impliquer la Libye dans l'équation sécuritaire, ajoutant qu'il avait parlé de la contribution de la Libye lors de ses entretiens avec son homologue tunisien et souligné l'importance d'une coopération trilatérale pour répondre aux défis dans la région.

    Pour sa part, Jarandi a confirmé que la Tunisie avait besoin de l'expertise algérienne en matière de lutte antiterroriste.

    "L'expérience algérienne nous intéresse, et il existe actuellement des consultations entre les agences de sécurité des deux pays", a-t-il expliqué.

    Il a ajouté que cette coordination existait depuis quelque temps déjà, et n'était pas le seul résultat des évènements actuels. Mais il a reconnu la difficulté de contrôler les frontières sud de la Tunisie pour y surveiller les trafics d'armes, soulignant que cela demandait des moyens colossaux.

    Le ministre tunisien a confirmé que son pays était déterminé à préserver ses relations avec l'Algérie, dont il a estimé que "certaines personnes souhaitent les saper". Il a souligné que la situation sécuritaire en Tunisie contraint les deux pays à travailler ensemble pour lutter contre le terrorisme.

    Concernant l'intégration de la Libye dans cette coopération sécuritaire, Medelci a rappelé la réunion tripartite de janvier dernier à Ghadames. Il a également parlé d'un plan du Maghreb approuvé il y a un an en matière de coordination sécuritaire "dans son acception la plus large".

    Le chef de la diplomatie tunisienne était arrivé mardi à Alger à la tête d'une délégation de haut niveau. Il avait été reçu le lendemain par le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, et les deux hommes avaient passé en revue les relations bilatérales dans de nombreux domaines, a précisé un communiqué du gouvernement. Tout en soulignant les relations historiques particulières existant entre les deux peuples, Sellal a fait part de la volonté algérienne de consentir tous les efforts possibles pour renforcer encore cette coopération entre ces deux pays frères.

    Source: Magharebia
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