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Crise de la zone euro : les prémices d’une sortie de récession

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  • Crise de la zone euro : les prémices d’une sortie de récession

    Après une longue phase de récession, la zone euro commence enfin à entrevoir le bout du tunnel et renoue avec la croissance, c’est du moins ce que prévoient plusieurs analystes.

    La crise est loin d’être finie, mais la zone euro commence enfin à entrevoir la fin d’une très longue phase de récession. C’est du moins ce que prévoient plusieurs analystes, cités hier par l’AFP. Selon eux, la zone euro devrait renouer avec la croissance au deuxième trimestre et tourner ainsi le dos à sa plus longue phase de récession. Pas vraiment de sortie de crise encore, juste une petite reprise de la croissance, qu’ils annoncent, somme toute, molle.

    Mais une reprise quand même, après six trimestres consécutifs de repli. En attendant les chiffres officiels d’Eurostat, dont la publication est prévue pour aujourd’hui, les analystes avancent déjà que le produit intérieur brut de la zone euro devrait progresser de 0,1% ou de 0,2% au deuxième trimestre. Bien que molle, cette reprise, si elle est confirmée, sera, tout simplement, synonyme d’une sortie de récession pour l’eurozone.

    Un début de reprise en somme, dont la tendance devrait être plus prononcée au troisième trimestre. D’avril à juin derniers, la récession s’est atténuée en Italie (-0,2%) et en Espagne (-0,1%), troisième et quatrième économies de la zone euro. En Belgique, pays dont l’économie est souvent considérée comme un bon témoin de la conjoncture européenne, la croissance a très légèrement accéléré, avec une hausse de 0,1% du PIB. Autant de signaux qui laissent ainsi entrevoir un début de reprise.

    Récemment, affirmait le patron de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, «les indicateurs de confiance ont montré une amélioration, partant de niveaux bas, et confirmé le scénario d’une stabilisation de l’économie». Ceci étant, malgré l’amélioration de la production industrielle et des ventes de détail, et même avec le recul, en juin, du nombre de chômeurs pour la première fois en deux ans, «il est encore trop tôt pour évoquer une fin de la crise de la dette en zone euro», avertissent Michala Marcussen et Brian Hilliard, analystes pour Société Générale CIB.

    De plus, les mesures d’ajustement en cours, impliquant de sévères cures budgétaires dans plusieurs pays de la zone, «vont continuer à peser sur l’activité économique», de l’aveu même du patron de la BCE. «Les pays européens souffrent toujours d’une demande domestique atone, écrasée par le niveau du chômage, la faiblesse des hausses salariales et la pression fiscale croissante. Par conséquent, aucun support n’est à espérer en provenance du marché domestique qui devrait simplement cesser de se réduire à l’horizon 2014», soutient, pour sa part, François Duhen, analyste pour CM-CIC Securities.

    Aussi, estime cet expert, «les relais de croissance devront être trouvés dans le reste du monde» et, sur ce point, a-t-il ajouté, «la dégradation des perspectives de nombreux pays émergents ne sera pas sans conséquence». Pour l’année prochaine, les prévisionnistes interrogés par la BCE tablent sur une hausse de 0,9% de l’activité dans la zone euro. Des prévisions que corrobore également le Fonds monétaire international (FMI). La Commission européenne, elle, affiche plus d’optimisme en misant sur une nette reprise en 2014 à 1,2% pour les 17 pays de l’Union monétaire. Quoi qu’il en soit, la croissance sera peut-être bientôt de retour, mais la crise de la zone euro est encore loin de toucher à sa fin.

    Déficit aggravé aux USA :

    Le déficit budgétaire des Etats-Unis s’est nettement aggravé, en juillet, sur un an sous l’effet d’une poussée des dépenses bien supérieure aux rentrées fiscales, selon des données publiées, lundi dernier, par le département du Trésor américain.
    Il s’est établi à 97,6 milliards de dollars, en hausse de 40,2% par rapport à juillet 2012, alors que les analystes s’attendaient à une détérioration légèrement moins marquée à 96 milliards, selon le Trésor. Le mois de juillet est traditionnellement synonyme de déficit (57 fois sur les 59 dernières années), notamment parce que cette période n’est marquée par aucune échéance fiscale «importante», a précisé un responsable de l’administration.

    En juillet, les recettes se sont élevées à 200 milliards de dollars, en hausse de 8,3% sur un an tandis que les dépenses ont flambé de 17,1% à 297,6 milliards sous le poids notamment des dépenses d’assurance-maladie (75 milliards pour Medicaid et Medicare) et militaires (49 milliards). Portée par des hausses d’impôts et des coupes dans les dépenses, la trajectoire des finances publiques américaines reste toutefois orientée à la baisse. (R. E.)


    Akli Rezouali-El Watan
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