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Cérémonie d'allégeance : de l'opposition à la Primature, le "retournement de veste" de Benkirane
Abdelilah Benkirane est-il pour ou contre la réforme de la cérémonie d'allégeance ? Difficile à savoir : ses déclarations changent selon qu'il soit dans l'opposition ou à la Primature.
Des activistes ont posté une vidéo sur Facebook relevant des contradictions sur la question de la Beia entre le discours d'Abdelilah Benkirane chef du gouvernement et les positions du même Benkirane lorsqu'il dirigeait l'opposition, avant les élections de novembre 2011.
La vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux reprend les déclarations de l'actuel Chef du gouvernement à propos de la cérémonie d'allégeance qui s'est tenue samedi dernier au Palais royal de Rabat. A cette occasion Benkirane a déclaré à la télévision publique :
"La relation entre les rois Alaouites et leur peuple n'est pas une relation oppressive mais une relation bâtie sur le consentement et la contractualisation mutuellement acceptée".
2012 : «Ceux qui rechignent à s'incliner devant le roi»
Face aux (rares) détracteurs de la cérémonie d'allégeance, le chef du gouvernement s'était expliqué l'année dernière à la même époque sur Al Jazeera en affirmant au présentateur égyptien Ahmed Mansour :
"Je ne me prosterne que devant Allah, et tous les marocains ne s'inclinent et ne se prosternent que devant Allah, mais cette façon de saluer comporte une inclinaison, certains exagèrent ! et je dis à ceux qui exagèrent : levez la tête mes frères, n'exagérez pas, mais je dis aussi à ceux qui rechignent à s'incliner devant le roi : Mes frères, un peu de respect, c'est le roi !"
2011 : «Des serviteurs donnent l'ordre de se plier, c'est une honte»
Lorsqu'il menait l'opposition à la tête du PJD, Abdelilah Benkirane avait pourtant une toute autre vision de la cérémonie d'allégeance. Invité par Mustafa Alaoui à l'émission Hiwar de la première chaîne de télévision, il n'avait pas hésité à dire:
"Concernant le cérémonial, il y a des cérémonials qui ne sont plus conformes à notre époque, c'est mon avis. La cérémonie d'allégeance doit être révisée. Surtout qu'il y a des serviteurs qui se pointent à l'arrière et donnent aux participants l'ordre de se plier. Tout cela est une honte."
Lutte contre le "fassad" ou amnistie des corrompus ?
La cérémonie d'allégeance n'est pas le seul sujet sur lequel Abdelilah Benkirane semble avoir «retourné sa veste» dans ses différentes déclarations publiques. La lutte contre le «fassad» (corruption), principal cheval de bataille du PJD lors de la campagne électorale de 2011, avait elle aussi pris un coup lorsque le chef du gouvernement a déclaré l'été dernier sur Al Jazeera que les auteurs d'actes passés de corruption ne seraient pas poursuivis :
«Le gouvernement compte tourner la page du passé de façon bienveillante. Ceux qui ont extorqué des fonds à un moment donné, nous leur avons dit assez ! Que Dieu vous pardonne pour ce que vous avez fait. Quant à ceux qui reprendront ces pratiques, Dieu se vengera d'eux». Benkirane se justifiait alors en affirmant que l'arrestation de tous les corrompus est chose impossible et déclencherait une véritable «chasse aux sorcières qui terrorisera la société».
lakome
Cérémonie d'allégeance : de l'opposition à la Primature, le "retournement de veste" de Benkirane
Abdelilah Benkirane est-il pour ou contre la réforme de la cérémonie d'allégeance ? Difficile à savoir : ses déclarations changent selon qu'il soit dans l'opposition ou à la Primature.
Des activistes ont posté une vidéo sur Facebook relevant des contradictions sur la question de la Beia entre le discours d'Abdelilah Benkirane chef du gouvernement et les positions du même Benkirane lorsqu'il dirigeait l'opposition, avant les élections de novembre 2011.
La vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux reprend les déclarations de l'actuel Chef du gouvernement à propos de la cérémonie d'allégeance qui s'est tenue samedi dernier au Palais royal de Rabat. A cette occasion Benkirane a déclaré à la télévision publique :
"La relation entre les rois Alaouites et leur peuple n'est pas une relation oppressive mais une relation bâtie sur le consentement et la contractualisation mutuellement acceptée".
2012 : «Ceux qui rechignent à s'incliner devant le roi»
Face aux (rares) détracteurs de la cérémonie d'allégeance, le chef du gouvernement s'était expliqué l'année dernière à la même époque sur Al Jazeera en affirmant au présentateur égyptien Ahmed Mansour :
"Je ne me prosterne que devant Allah, et tous les marocains ne s'inclinent et ne se prosternent que devant Allah, mais cette façon de saluer comporte une inclinaison, certains exagèrent ! et je dis à ceux qui exagèrent : levez la tête mes frères, n'exagérez pas, mais je dis aussi à ceux qui rechignent à s'incliner devant le roi : Mes frères, un peu de respect, c'est le roi !"
2011 : «Des serviteurs donnent l'ordre de se plier, c'est une honte»
Lorsqu'il menait l'opposition à la tête du PJD, Abdelilah Benkirane avait pourtant une toute autre vision de la cérémonie d'allégeance. Invité par Mustafa Alaoui à l'émission Hiwar de la première chaîne de télévision, il n'avait pas hésité à dire:
"Concernant le cérémonial, il y a des cérémonials qui ne sont plus conformes à notre époque, c'est mon avis. La cérémonie d'allégeance doit être révisée. Surtout qu'il y a des serviteurs qui se pointent à l'arrière et donnent aux participants l'ordre de se plier. Tout cela est une honte."
Lutte contre le "fassad" ou amnistie des corrompus ?
La cérémonie d'allégeance n'est pas le seul sujet sur lequel Abdelilah Benkirane semble avoir «retourné sa veste» dans ses différentes déclarations publiques. La lutte contre le «fassad» (corruption), principal cheval de bataille du PJD lors de la campagne électorale de 2011, avait elle aussi pris un coup lorsque le chef du gouvernement a déclaré l'été dernier sur Al Jazeera que les auteurs d'actes passés de corruption ne seraient pas poursuivis :
«Le gouvernement compte tourner la page du passé de façon bienveillante. Ceux qui ont extorqué des fonds à un moment donné, nous leur avons dit assez ! Que Dieu vous pardonne pour ce que vous avez fait. Quant à ceux qui reprendront ces pratiques, Dieu se vengera d'eux». Benkirane se justifiait alors en affirmant que l'arrestation de tous les corrompus est chose impossible et déclencherait une véritable «chasse aux sorcières qui terrorisera la société».
lakome
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