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îles habibas à Oran : une aire marine à protéger

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  • îles habibas à Oran : une aire marine à protéger

    Le dossier porte sur des subventions et l’accompagne- ment nécessaires à l’élaboration d’une charte de la pêche durable et d’un guide de bonnes pratiques. A ce travail, dont le but est de s’aligner sur les standards internationaux, seront associés les professionnels de la pêche.


    Bonne nouvelle pour les gestionnaires de l’Aire marine protégée (AMP) des îles Habibas, au nord-ouest d’Oran : le dossier relatif à un important projet soumis au MedPAN, réseau regroupant des organismes de gestion des AMP de tout le Bassin méditerranéen, vient d’être accepté, a annoncé Ali Halimi, président de l’Association nationale de protection de l’environnement et la lutte contre la pollution (ANPEP). Le dossier, explique la même source, porte sur des subventions et l’accompagnement nécessaires à l’élaboration d’une charte de la pêche durable et d’un guide de bonnes pratiques.

    A ce travail dont le but est d’aligner sur les standards internationaux les normes de gestion de cette grande réserve naturelle seront associés les professionnels de la pêche. Sur un total de 45 dossiers émanant de plusieurs pays d’Europe et d’Afrique, le réseau MedPAN a ainsi donné son feu vert à seulement trois d’entre eux, à savoir l’Algérie, la Croatie et l’Espagne. Si les gestionnaires croates cherchent à doter l’AMP du Parc naturel d’un système d’information géographique en vue de faciliter l’analyse et le suivi des processus naturels marins, les Espagnols cherchent eux à renforcer les moyens de lutte contre la pêche illicite dont est victime l’AMP de l’Andalousie, précise M. Halimi.

    S’agissant du financement des trois projets, ils sera mobilisé par deux fondations européennes ainsi que le Fonds français pour l’environnement mondial, leur objectif étant d’améliorer l’expertise des AMP et encourager les gestionnaires des AMP de l’ensemble méditerranéen à partager leurs pratiques respectives, indique le président de l’ANPEP.

    Aujourd’hui, nous observons de par le monde une prise de conscience réelle sur le rôle important des AMP. Car elles représentent des outils efficaces qui offrent une protection durable, permettent la restauration et assurent l’utilisation prudente de ce legs naturel. L’AMP des îles Habibas, la première qui fut créée dans notre pays, doit servir de locomotive en matière d’expertise de gestion.» Et notre source de renchérir : «La région Est recèle plusieurs zones marines qui doivent être protégées, notamment à Annaba, Jijel, Béjaïa, Skikda, El Kala et Chetaïbi. Nombre de ces zones abritent des communautés coralligènes exceptionnelles et plusieurs espèces menacées répertoriées dans la Convention de Barcelone. Nous sommes en train de préparer des dossiers et soumettre nos propositions à Gemalit, un groupe de spécialistes œuvrant pour la protection des aires marines ainsi qu’au Commissariat national du littoral et la Fédération algérienne de pêche qui fait un travail remarquable en se mobilisant dans la lutte contre la surpêche et la pêche illicite.»

    Pour notre interlocuteur, il est grand temps d’agir pour mettre un terme aux graves atteintes à la biodiversité et à l’écosystème. Les conséquences qui en découlent sont désastreuses sur l’humain et la nature. Les agressions environnementales dans notre pays se multiplient à un rythme inouï considérant la hausse du trafic maritime, la pollution industrielle, la surpêche, l’expansion urbaine le long des côtes, exposant à un danger certain plusieurs zones d’importance écologiques, déplore M. Halimi. Et d’ajouter : «L’Algérie, qui a ratifié la Convention sur la diversité biologique doit s’impliquer davantage dans la protection de l’espace marin et faire en sorte que la conservation de la biodiversité marine soit l’une des priorités politiques, économiques et sociales. »

    A ses yeux, beaucoup reste à faire, surtout en matière institutionnelle, car les textes existants souffrent encore de tant de lacunes et ne peuvent par conséquent permettre la création de plus d’AMP, c’est-à-dire garantir une conservation efficace des espaces marins. Une mise à niveau du cadre juridique est à ce titre plus que nécessaire. «Nous estimons, par exemple, peu logique que la création et la gestion d’aires protégées en ce qui concerne les parcs nationaux côtiers soit du ressort de la Direction générale des forêts (DGF) et que le Commissariat national du littoral (CNL), sous tutelle du ministère de l’Environnement, soit, en revanche, limité à surveiller la gestion des aires marines et côtières.»


    Naima Benouaret_ el watan
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