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Affaire Khellil : une agression contre l’Algérie

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  • Affaire Khellil : une agression contre l’Algérie

    Le lancement, plus que tardif, du mandat d’arrêt international contre Chakib Khellil, ancien ministre de l’Energie et patron de Sonatrach, et quelques uns de ses complices, pour corruption, apparaît comme une mauvaise scène d’une tragique comédie.

    C’est une nouvelle humiliation, une humiliation de trop pour le peuple algérien. Khellil devrait être en prison en Algérie, depuis des années, pour trahison, vols et corruption.

    Cet agent des USA, et pas seulement citoyen de ce pays, a même réussi à faire voter une loi portant dénationalisation des hydrocarbures, avec le soutien des plus hautes autorités du pays, l’approbation de l’Assemblée populaire nationale et du Sénat, des partis politiques de la coalition présidentielle, FLN, RND et HAMAS et même de la direction de l‘UGTA et le silence de la plupart des partis politiques et organes de presse dits indépendants. L’histoire retiendra le nom de chacun de ceux qui se sont couchés devant les intérêts étrangers, notamment américains.

    Elle retiendra aussi le nom de chacun de ceux qui se sont dressés, debout, pour défendre les intérêts vitaux de l’Algérie et de son peuple et faire abroger la loi de la trahison.

    La question n’est pas seulement de connaître combien Khellil et ses complices ont mis dans leurs poches. Ce sont certes des sommes colossales, mais elles ne sont rien devant ce que notre pays a perdu et les préjudices causés à son économie. La justice doit faire évaluer impérativement le prix du sabotage de l’économie nationale, car il ne s’agit pas, seulement, d’une simple affaire de droit commun.

    Il faudra impérativement que la justice clarifie un point crucial : pourquoi Khellil n’est pas derrière les barreaux ? Qui l’a protégé lui et ses complices ? Qui lui a permis de fuir ?

    Le peuple réclame qu’on lui rende des comptes, tous les comptes.

    Justement, puisque nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle, il serait intéressant de faire passer chaque candidat au scanner de la transparence : quels intérêts va-t-il défendre, ceux de la majorité du peuple ou ceux d’une minorité de nantis, ceux de l’Algérie ou des multinationales et des puissances étrangères ? Quelle a été l’attitude de chaque candidat, de son parti et ses soutiens, dans l’affaire Khellil, du début à la fin ?

    Peut-être pourrons-nous nous faire une idée des intérêts en jeu !

    Article envoyé par Redouane Mimouni

    15 août 2013 Alger Républicain

  • #2
    Des questions en plein dans le mil... et des réponses importantes et vitales à connaître! Pour l'Algérie, pour Novembre, les Martyrs... et la fidélité aux idéaux éternels envers cette patrie dont la liberté et la dignité ont été payées chèrement...

    Commentaire


    • #3
      que allah le maudit ce porc tout l'argent qui la vole ne lui portera pas bonheur il oubli qu e la mort existe profite bien avec tes frere americain

      Commentaire


      • #4
        AFFAIRE KHELIL : le fond et la forme

        Publié le samedi 17 août 2013 02:16
        Écrit par Malek Yacini

        Dans une précédente édition, nous avions déploré que dans le dossier Sonatrach et Chakib Khelil en particulier, l’écrasante majorité des titres aient sombré dans la précipitation unanimiste. Depuis, plusieurs d'entre eux ont donné à Chakib Khelil l'occasion de s'exprimer et c’est très bien ainsi et nous sommes d’autant plus à l’aise pour maintenant apporter notre part de vérité.

        Pour certains de nos confrères, le plan de communication de l’ex-ministre de l’industrie consiste resservir l'argument avancé pour Sonatrach1 selon lequel Mr Khelil n'était pas au courant des malversations commises dans son domaine de responsabilité.

        La tentation de se défausser sur des collaborateurs sacrifiés est une vieille tactique dans les chroniques judiciaires impliquant de hauts responsables en Algérie. Le fait qu’elle soit relayée par Ksentini, commis aux justifications des outrages du clan présidentiel, peut être une tentative de mettre hors de portée des investigations judiciaires l’ancien ministre.

        Le respect de la présomption d'innocence n'est pas incompatible avec le travail d'investigation des journalistes. C’est ce qu’Algérie Express a fait. Recueillir des données factuelles pour tenter d’y voir clair dans un sujet ancien, vaste, complexe et susceptible de rebondissements.

        Nos sources nous indiquent que selon toute probabilité, Khelil ne jouit pas de la nationalité américaine qu'il avait évité de prendre durant son passage à la Banque Mondiale afin que ses émoluments ne soient pas assujettis aux taxes locales. Il pourrait être détenteur d'une "Green card" ou carte de résidence. Cette carte qui lui donne le statut de "résident alien" ne l'absout pas de l'obligation faite à tous les résidents aux États Unis de déclarer l'ensemble de leurs revenus, de quelque origine qu'ils soient. Ne serait-ce qu'à ce titre, Mr Khelil et ses proches ont du souci à se faire quand on connait la rigueur de la loi américaine au sujet des faits de fraude fiscale. Au surplus, sa qualité d'officiel au moment de la commission des faits, si l'on s'en tient aux dires même du Procureur Général d'Alger, le place directement sous le couperet du FCPA qui sanctionne sévèrement les faits de corruption de fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions.

        Sur le fond, l'ancien ministre dit dans ses interviews son entière disponibilité à venir en Algérie et promet à cette occasion des révélations. Là, le malaise que nous avions éprouvé dans le lynchage qui l’avait ciblé la semaine dernière s’inverse! Même si on savait que le recours au chantage ferait partie du « spectacle » ; s’en réclamer aussi ouvertement dérange et agace. A ce niveau de responsabilité, on ne menace pas, on n’insinue pas : si on sait, on saisit la justice en temps opportun, sinon c’est de la complicité.

        Nous avons pu collecter un certain nombre de faits sur lesquels M. Khelil devra bien s’expliquer.

        Qui avait l'autorité de confier un mandat de gestion à Ryan Asset Management, une coquille vide basée à Dubaï sous couvert d'une simple franchise du fonds Russell, plusieurs centaines de millions de dollars par dérogation expresse aux règles régissant les finances publiques qui imposent, en temps normal, le rapatriement de toutes nos recettes d'exportation? Ce fonds est contrôlé par Farid Bedjaoui, le même individu que l’ex-ministre dit n'avoir rencontré que deux fois dans sa vie, dans le cadre de réceptions protocolaires. Si cette assertion était vraie, on ne peut qu'être effaré par la légèreté d'un ministre de la République qui confie plus d'un milliard de dollars à une personne qu'il n'aurait que "croisée" !

        Qui a décroché le téléphone pour intimer l'ordre au président de la filiale canalisations de Cosider de retirer sa soumission dans le cadre d'un appel d'offres pour la réalisation d'un gazoduc, au profit exclusif d'un soumissionnaire étranger (italien comme par hasard) plus disant de plusieurs dizaines de millions de dollars US ?

        Dans quelles conditions les Bahwan et Orascom ont été retenus pour ce qu’il faut bien appeler un bradage du gaz naturel algérien dans des projets d'urée financés par les banques algériennes alors même que des entrepreneurs nationaux ont été bloqués?

        À quelles conditions les avions Q400 de Tassili ont-ils été négociés auprès de Bombardier, au moment ou un citoyen tunisien, trainant une réputation sulfureuse, clamait, devant des journalistes spécialisés, dans les salons du Bristol à Paris qu'il était l'agent de Bombardier en Algérie et que le "ministre de l'énergie lui mangeait dans la main"?

        Pourquoi, et en violation de toutes les règles de conflits d'intérêts, l'un de ses enfants s'est retrouvé employé d'une société en relation d'affaires avec Sonatrach?

        Quelle est la destination réelle des fonds que son épouse collectait auprès de sociétés pétrolières américaines pour, disait-elle, soutenir des causes humanitaires en Palestine?

        Ce sont là des faits qui interpellent. Algérie Express ne les lie pas automatiquement. Il n’en reste pas moins qu’ils impliquent tous M. Khelil et/ou sa famille.

        L'ex-ministre met en avant l'arbitrage gagné contre les Espagnols de Repsol. Nul ne peut contester cette intervention. Mais quand un ministre en charge du département le plus important pour l’économie nationale présente comme un exploit le fait d’avoir gagné un arbitrage contre un partenaire étranger c’est que devoir élémentaire, le banal , l’évidence sont devenus des exceptions.

        Cela dit, si M. Khelil veut s’exprimer sur nos informations ou tout autre sujet nos colonnes lui sont ouvertes.

        Chakib Khelil répète à tout va qu'il ne craint pas de venir en Algérie; la réalité est que la décision ne lui appartient plus vraiment. Il ne serait pas surprenant comme on le suppute déjà qu'à tout prendre, il préfère une négociation entre clans : obtenir le "pardon" en échange de son silence.

        Malek Yacini

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        • #5
          il n'est pas la seul crapule de l'algerie et les autres qui en volé des milliards en fait quoi pour eux sale hypocrite qu'ils sont leurs demeure sera l'enfer

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          • #6
            Au service d'un despote

            Ce qu’on peut appeler désormais «l’affaire Chakib Khelil» n’a pas livré tous ses secrets et continue de susciter moult interrogations. L’homme, totalement inconnu en Algérie, a été ramené de Washington par Abdelaziz Bouteflika pour lui donner la gestion de l’unique trésor de l’Algérie, son pétrole, et ce, avec les pleins pouvoirs. Toutes les facilités et tous les pouvoirs lui ont été accordés. Et pour qu’il ne soit pas gêné dans la mission qui lui a été dévolue, le Président gèle les activités du Haut Conseil de l’énergie, une structure créée quelques années auparavant par Liamine Zeroual pour contrôler le développement de ce patrimoine et empêcher toute gestion qui échapperait aux pouvoirs publics. Libéré d’une telle contrainte, Chakib Khelil va mener le ministère de l’Energie de façon très personnelle et se permettra même de s’auto-nommer PDG de Sonatrach, poste qu’il occupera durant au moins deux ans, qu’il mettra à profit pour exercer un contrôle absolu sur le secteur.

            Les gens avaient commencé à jaser. Mais qui oserait remettre en cause ou affronter le tout-puissant ministre qui a administré sans partage le pétrole et le gaz algériens durant une décennie ? Qui a le courage de remettre en cause un homme protégé par le président de la République ? Un intouchable qui, sûr de sa bonne étoile, avait fini par avoir des ambitions politiques et aspirait, dans une autre étape, à être Premier ministre. Un homme qui a eu l’outrecuidance de proposer une loi bradant notre pétrole et qui s’en est sorti indemne de ce complot.

            La réponse tient à un homme : son ami d’enfance et d’Oujda, Abdelaziz Bouteflika. Dès qu’il a été installé à El Mouradia, ce dernier avait annoncé la couleur : il ne voulait pas être un trois quart de Président. C’est-à-dire qu’il trouvait insuffisant les pouvoirs que lui accordait la Constitution. Pour cela, il a commencé à s’entourer d’hommes de confiance, des hommes qui le soutiendraient contre vents et marées et se plieraient à tous ses desiderata. Parallèlement, il a entrepris de neutraliser tous les contrepouvoirs ou de les mettre à son service comme la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel, le Sénat et l’APN, qu’il ridiculisera en mettant à sa tête un homme inculte et véreux. Il n’y avait plus personne pour dire non au prince. Même sa proche famille s’est mise de la partie, surtout un jeune frère vorace qui faisait la pluie et le beau temps et terrorisait tout le monde en se comportant comme un président-bis. C’est dans cette ambiance complice et délétère qu’a évolué Chakib Khelil, devenu arrogant au point qu’il s’est cru au-dessus de la mêlée. Mais dans un système mafieux, les maîtres finissent toujours par sacrifier des seconds couteaux pour calmer les gens et préserver leurs intérêts propres. La descente aux enfers ne fait que commencer.

            Tayeb Belghiche el watan 18.08.13

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