Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Jean-Martin Folz quitte PSA Peugeot Citroën

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Jean-Martin Folz quitte PSA Peugeot Citroën

    Jean-Martin Folz va donc quitter le groupe PSA Peugeot Citroën . En neuf ans d'activité au sein du groupe il a sus porter haut Peugeot et Citroen et c'est donc avec la satisfaction au coeur qu'il pourra partir en retraite.

    ===

    Direct. Précis. Le communiqué de Jean-Martin Folz annonçant hier qu'il ferait valoir ses droits à la retraite, à l'âge de 60 ans et après neuf ans passés à la tête de PSA, lors du premier trimestre 2007, correspond bien à l'homme. Il avait pris sa décision voici déjà deux mois. Le temps était venu de la rendre publique. Et tant pis si l'annonce intervient à la veille de l'ouverture du Mondial. Mais ne lui aurait-on pas reproché d'avoir attendu ?

    Né le 11 janvier 1947, ce fils d'un professeur d'histoire médiévale, sec, nerveux, entier, fou de plongée sous-marine, de musique baroque, de vins de Bourgogne et de voyages lointains, déteste l'ombre et la rumeur. Jean-Martin Folz est de la race de ceux qui ne parlent que le moment venu, et à bon escient. Ce passionné de technologies a ainsi pu paraître paradoxalement réservé face au produit lui-même, se reposant souvent sur les compétences de Claude Satinet et Frédéric Saint-Geours, les directeurs généraux de Citroën et Peugeot.

    Explication : Jean-Martin Folz ne parle que de ce qu'il connaît parfaitement. Comme, par exemple, les énergies hybrides, auxquelles il n'a cru que tardivement, mais sur lesquelles il se montre désormais intarissable, ou les questions financières et celles liées à l'organisation industrielle.

    C'est du reste dans ce dernier domaine qu'il a marqué PSA de son empreinte. Son premier coup de génie est d'avoir regroupé les moyens de production en fonction des plates-formes communes aux véhicules du groupe. Avec lui, plus question, par exemple, de faire venir des essieux de l'usine de Peugeot de Poissy à celle de Citroën à Rennes : la notion de site dédié à une marque sera abandonnée. L'entreprise, en produisant indifféremment des Peugeot et des Citroën de mêmes tailles sur un seul site, gagnera beaucoup de temps et d'argent.

    À une époque où l'automobile ne jurait que par le « big is beautiful », Jean-Martin Folz a su aussi résister aux sirènes de la croissance externe. Peut-être parce qu'en arrivant chez PSA, il a déjà pu, en oeil neuf, mesurer les difficultés de cohabitation entre Peugeot et Citroën. Les difficultés rencontrées par GM avec Saab ou par Ford avec Jaguar et Volvo lui donneront raison.

    Un bilan largement positifJean-Martin Folz a préféré trouver des partenaires pour s'allier autour de composants communs. Avec Ford, par exemple, dans les moteurs Diesel, ou pour disposer d'un moteur à essence à injection directe avec BMW.

    Depuis sa prise de fonctions, il aura fait passer les ventes de PSA de 2 millions à 3,39 millions de véhicules en 2005, ouvrant le groupe à l'international. Mais à l'inverse d'un Louis Schweitzer chez Renault, qui n'hésitera pas à trancher dans le vif en fermant Vilvoorde en Belgique, Jean-Martin Folz tardera à se séparer de l'usine anglaise de Ryton.

    D'incontestables succès commerciaux lui vaudront néanmoins un bilan largement positif. La 206, qui avait pour rude tâche de succéder au « sacré numéro » 205 lancé sous l'ère de Jacques Calvet, se vendra à près de 6 millions d'exemplaires. Le monospace moyen Xsara Picasso, lui, a déjà été diffusé à près d'un million et demi d'unités. C'est aussi sous Jean-Martin Folz que la série des C, de C1 à C6, a été lancée. Cette dernière, élégante et typique de la marque, renoue avec l'esprit des DS et CX d'antan. Le successeur de Jean-Martin Folz pourra aussi compter sur la 207 et sur un héritage de vingt-cinq modèles à sortir dans les trois ans. Il y aura encore, pendant longtemps, des voitures Folz sur les routes.

    Par Le Figaro

Chargement...
X