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Les prix du pétrole ont grimpé au-dessus des 110 dollars

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  • Les prix du pétrole ont grimpé au-dessus des 110 dollars

    LES PRIX DU PÉTROLE ONT GRIMPÉ AU-DESSUS DES 110 DOLLARS
    L’Égypte fera-t-elle exploser le baril?



    La dégradation de la situation en Égypte pourrait avoir un impact direct sur le prix du baril de pétrole

    2,5 millions de barils environ transitent quotidiennement par le canal de Suez. Soit près de 10% de la production de l'Opep qui assure plus du tiers des besoins de consommation mondiale.
    Les révolutions arabes ont sérieusement impacté les cours de l'or noir. La guerre civile qui a pris corps en Egypte risque de les faire exploser. Les violences qui se sont poursuivies vendredi dernier dans un climat de guérilla urbaine où se sont fait face les partisans du président déchu Mohamed Morsi et l'armée se sont soldées par plusieurs pertes en vies humaines. Cela met le marché pétrolier sur une poudrière. Les prix du brut en profitent pour le moment assez «raisonnablement». Le baril de Brent de la mer du Nord coté à Londres, qui avait atteint 111,53 dollars, jeudi dernier, en cours d'échanges européens, son plus haut niveau depuis le début du mois d'avril 2013 a cependant légèrement reculé vendredi pour des raisons techniques, mais reste soutenu par la crise en Egypte.


    Il se négociait autour des 109,52 dollars tandis qu'il se maintenait au-dessus des 107 dollars en cours d'échanges à New York. Comme s'ils se tenaient en embuscade. «Les craintes restent centrées sur la situation en Egypte et les risques de contagion des violences au Moyen-Orient», indique Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion. La Libye en est déjà affectée. Des manifestations ont eu lieu, ces dernières semaines, sur plusieurs sites d'extraction pétrolière. La situation s'est-elle améliorée? La Libye qui exportait près d'un million et demi de barils par jour, depuis quelques mois a chuté à 700.000 b/j. «La chute de la production pétrolière à 700.000 b/j s'explique par les sit-in répétés d'employés sur les sites pétroliers à Jadabia et les terminaux de Brega et Ras Lanouf (est),» a déclaré mardi dernier le ministre du Pétrole, Abdelbari al-Aroussi. Quelles conséquences peuvent-ils avoir? Ils «ont constitué une piqûre de rappel importante de la fragilité de la situation dans ce pays et de l'impact que peuvent avoir les troubles politiques sur l'offre de brut», avait fait remarquer, au début du mois de juillet, John Kilduff d'Again Capital.

    La menace du gouvernement libyen d'intervenir par la force pour faire cesser ces mouvements de protestation met les prix du pétrole sur une rampe de lancement.

    En attendant probablement de s'envoler dans le sillage d'une altération de la crise égyptienne qui plongerait le pays le plus peuplé du Monde arabe dans le chaos. Un scénario qui n'est pas à écarter. «La situation en Egypte, où les Frères musulmans ont appelé à des manifestations (vendredi) malgré l'état d'urgence, devrait pousser le Brent à retrouver son plus haut de jeudi dernier», affirment les analystes de Commerzbank. «Même si l'Egypte n'est pas un pays exportateur de pétrole, le canal de Suez et un certain nombre d'oléoducs en font un important pays de transit pour le pétrole d'Afrique du Nord et de la région du Golfe» avaient-ils déjà argumenté.


    Une démonstration par les chiffres. «Environ 800.000 barils par jour de brut et 1,4 million de barils par jour de produits pétroliers passaient par le canal en 2011», selon les experts de Barclays. 2,5 millions de barils environ transitent quotidiennement par le canal de Suez indiquent des statistiques plus actuelles. Soit près de 10% de la production de l'Opep qui assure plus du tiers des besoins de la consommation mondiale. De toute évidence, le marché pétrolier est sur une cocotte-minute.





    L'EXPRESSION
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