Le Maroc a troqué ses oranges contre des missiles antichars russes lors de la courte visite du président Vladimir Poutine jeudi à Rabat. Il s’agit d’un accord inédit dans les relations entre les deux pays étant donné que le royaume alaouite se fait approvisionner en armement principalement de la France et des Etats-Unis.
Au cours de la visite du président russe, la Russie a ainsi annoncé qu’elle était disposée à livrer au Maroc des lance-missiles portables Kornet et Toungouska. Pour les médias russes, ces ventes devraient se faire en échange de la fourniture par le Maroc de ses agrumes et produits agricoles.
Aucun accord n’a été officiellement signé autour de la visite pour la vente de ses missiles mais d’ores et déjà Rabat s’intéresse depuis six ans à l’armement russe, notamment les missiles. Au début de l’année 2 000, plusieurs contrats ont été signés entre Rabat et Moscou portant sur la livraison de missiles antichars «Fagot» et «Kornet» d’un montant de plusieurs dizaines de millions de dollars.
En 2005, les deux parties avaient conclu un contrat portant sur la fourniture de six véhicules de défense antiaérienne de type «Tunguska» équipés de canons et de missiles. Le montant de la transaction était de 100 millions de dollars.
Au cours de la visite du président russe, son assistant, Sergueï Prikhodko, a déclaré à la presse que d’autres livraisons d’armes russes au Maroc pourraient avoir lieu dans les prochains mois. La coopération naissante entre Rabat et Moscou a suscité des interrogations des experts sur son incidence sur la coopération militaire algéro-russe.
Selon le directeur de la société de conseil «Afro», Andreï Maslov, dont les propos ont été rapportés, hier, par les journaux russes, la Russie n’a pas à redouter que la vente de ces armes défensives par définition ait une incidence négative sur la coopération technico-militaire avec l’Algérie, qui est très importante pour Moscou.
Cela d’autant qu’Alger et Moscou sont liées par un partenariat stratégique qui dépasse le cadre militaire et que le Maroc ne semble pas faire le poids pour se hisser à un tel partenariat avec la Russie du fait de ses liens stratégique avec l’axe Paris-Washington.Pour Konstantin Makienko, le commerce des armes avec le Maroc pourrait être sérieusement limité par un autre problème.«Ce pays n’est pas exportateur de pétrole, par conséquent ses ressources sont restreintes», a-t-il affirmé dans les colonnes du quotidien Vedomosti.
De l’avis des experts, ces livraisons ne devraient pas avoir de retombées négatives sur les ventes d’armes à l’Algérie. Mais ce qui intéresse le plus les Russes est une participation à la construction d’une centrale nucléaire civile au Maroc qui permettrait de faire face à leurs besoins énergétiques.
L’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom) avait fait part de son grand intérêt pour participer à l’appel d’offres international pour la construction d’une telle centrale qui sera lancé à cet effet prochainement par les autorités marocaines.
Cité par l’agence Ria Novosti, Sergueï Kirienko, le chef de Rosatom, avait declaré jeudi que la Russie envisageait la construction de 40 à 50 réacteurs nucléaires à l’étranger et jusqu’à 58 sur son territoire d’ici à 2030.
Par Le Jeune Indépendant
Au cours de la visite du président russe, la Russie a ainsi annoncé qu’elle était disposée à livrer au Maroc des lance-missiles portables Kornet et Toungouska. Pour les médias russes, ces ventes devraient se faire en échange de la fourniture par le Maroc de ses agrumes et produits agricoles.
Aucun accord n’a été officiellement signé autour de la visite pour la vente de ses missiles mais d’ores et déjà Rabat s’intéresse depuis six ans à l’armement russe, notamment les missiles. Au début de l’année 2 000, plusieurs contrats ont été signés entre Rabat et Moscou portant sur la livraison de missiles antichars «Fagot» et «Kornet» d’un montant de plusieurs dizaines de millions de dollars.
En 2005, les deux parties avaient conclu un contrat portant sur la fourniture de six véhicules de défense antiaérienne de type «Tunguska» équipés de canons et de missiles. Le montant de la transaction était de 100 millions de dollars.
Au cours de la visite du président russe, son assistant, Sergueï Prikhodko, a déclaré à la presse que d’autres livraisons d’armes russes au Maroc pourraient avoir lieu dans les prochains mois. La coopération naissante entre Rabat et Moscou a suscité des interrogations des experts sur son incidence sur la coopération militaire algéro-russe.
Selon le directeur de la société de conseil «Afro», Andreï Maslov, dont les propos ont été rapportés, hier, par les journaux russes, la Russie n’a pas à redouter que la vente de ces armes défensives par définition ait une incidence négative sur la coopération technico-militaire avec l’Algérie, qui est très importante pour Moscou.
Cela d’autant qu’Alger et Moscou sont liées par un partenariat stratégique qui dépasse le cadre militaire et que le Maroc ne semble pas faire le poids pour se hisser à un tel partenariat avec la Russie du fait de ses liens stratégique avec l’axe Paris-Washington.Pour Konstantin Makienko, le commerce des armes avec le Maroc pourrait être sérieusement limité par un autre problème.«Ce pays n’est pas exportateur de pétrole, par conséquent ses ressources sont restreintes», a-t-il affirmé dans les colonnes du quotidien Vedomosti.
De l’avis des experts, ces livraisons ne devraient pas avoir de retombées négatives sur les ventes d’armes à l’Algérie. Mais ce qui intéresse le plus les Russes est une participation à la construction d’une centrale nucléaire civile au Maroc qui permettrait de faire face à leurs besoins énergétiques.
L’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom) avait fait part de son grand intérêt pour participer à l’appel d’offres international pour la construction d’une telle centrale qui sera lancé à cet effet prochainement par les autorités marocaines.
Cité par l’agence Ria Novosti, Sergueï Kirienko, le chef de Rosatom, avait declaré jeudi que la Russie envisageait la construction de 40 à 50 réacteurs nucléaires à l’étranger et jusqu’à 58 sur son territoire d’ici à 2030.
Par Le Jeune Indépendant
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