En un mois à peine, du début juillet à ce jour, pas moins de trois imams salafistes ont été chassés par des villageois de trois localités différentes de Kabylie (Fréha, Iferhounen et Akbou). Elevés au milieu d’une population pratiquant un islam tolérant et convivial hérité des aïeux, les habitants de ces régions acceptaient mal des us et pratiques religieuses importées du Moyen-Orient par des imams-militants qui, en plus de s’attaquer de front à l’héritage culturel de la région, voulaient, au nom de la pureté religieuse, imposer leur vision des choses à une population réfractaire.
Conquistadors à rebours, ces illuminés cherchaient à « réislamiser » une région qui abrite la moitié des mosquées d’Algérie (15 000) et une bonne brochée de zaouïas qui dispensent un enseignement coranique. Une région qui n’a pas attendu l’intrusion de ces faux prophètes pour découvrir les préceptes et valeurs humanistes de l’Islam, embrassés il y a plusieurs siècles déjà. Mais voilà, la Kabylie a été toujours hostile au courant salafiste, même au plus fort de l’omnipotence de l’ex-FIS qui n’avait jamais pu y prendre pied nonobstant les assauts répétés de Abassi Madani, Ali Benhadj and co. Foyer de l’Islam maghrébin certes, la Kabylie a toujours été une terre de tolérance où se sont côtoyés, dans une bonne intelligence et parfaite osmose, croyants et non-croyants, musulmans et non. C’est que depuis toujours, les habitants de cette région ont su extraire leurs affaires intemporelles de la sphère religieuse. C’est grâce à cette tolérance et à cette laïcité pratiquées depuis toujours qu’une petite communauté chrétienne a pu pratiquer ouvertement sa religion sans être inquiétée.
C’est cette tolérance et cette laïcité légendaires qui ont permis à quelques centaines de non-jeûneurs de déjeuner publiquement pendant le mois de ramadan en signe de protestation contre leur persécution sans que la majorité des habitants de la région, ayant un rapport sain et apaisé à l’Islam, ne trouve rien à redire. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est grâce à cette tolérance et cette laïcité qui caractérisent la région que des intégristes s’y sont incrustés pour distiller leur venin. Or, ce prosélytisme de la 25e heure est porteur de grave danger pour la paix sociale et la quiétude de toute une région qui, si elle laisse faire et tolère l’activisme néfaste des semeurs de la haine, risque fort de vivre sous peu une véritable guerre confessionnelle. Les autorités, religieuses ou non, doivent se montrer fermes et intraitables sur cette question et ne doivent en aucun cas livrer nos mosquées au premier derviche venu pour y prêcher l’intolérance.
par Ali Chikhi
Mardi, 20 Août 2013 REPORTERS DZ
Conquistadors à rebours, ces illuminés cherchaient à « réislamiser » une région qui abrite la moitié des mosquées d’Algérie (15 000) et une bonne brochée de zaouïas qui dispensent un enseignement coranique. Une région qui n’a pas attendu l’intrusion de ces faux prophètes pour découvrir les préceptes et valeurs humanistes de l’Islam, embrassés il y a plusieurs siècles déjà. Mais voilà, la Kabylie a été toujours hostile au courant salafiste, même au plus fort de l’omnipotence de l’ex-FIS qui n’avait jamais pu y prendre pied nonobstant les assauts répétés de Abassi Madani, Ali Benhadj and co. Foyer de l’Islam maghrébin certes, la Kabylie a toujours été une terre de tolérance où se sont côtoyés, dans une bonne intelligence et parfaite osmose, croyants et non-croyants, musulmans et non. C’est que depuis toujours, les habitants de cette région ont su extraire leurs affaires intemporelles de la sphère religieuse. C’est grâce à cette tolérance et à cette laïcité pratiquées depuis toujours qu’une petite communauté chrétienne a pu pratiquer ouvertement sa religion sans être inquiétée.
C’est cette tolérance et cette laïcité légendaires qui ont permis à quelques centaines de non-jeûneurs de déjeuner publiquement pendant le mois de ramadan en signe de protestation contre leur persécution sans que la majorité des habitants de la région, ayant un rapport sain et apaisé à l’Islam, ne trouve rien à redire. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est grâce à cette tolérance et cette laïcité qui caractérisent la région que des intégristes s’y sont incrustés pour distiller leur venin. Or, ce prosélytisme de la 25e heure est porteur de grave danger pour la paix sociale et la quiétude de toute une région qui, si elle laisse faire et tolère l’activisme néfaste des semeurs de la haine, risque fort de vivre sous peu une véritable guerre confessionnelle. Les autorités, religieuses ou non, doivent se montrer fermes et intraitables sur cette question et ne doivent en aucun cas livrer nos mosquées au premier derviche venu pour y prêcher l’intolérance.
par Ali Chikhi
Mardi, 20 Août 2013 REPORTERS DZ
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