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Fascisme en Egypte : les évidences

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  • Fascisme en Egypte : les évidences

    On peut faire coller à n’importe qui une étiquette idéologique pour détruire ses arguments ou pour le salir dans un monde où il est interdit de penser librement. On ne peut nier l’évidence des textes promulgués, des discours, des faits qui témoignent de leur mensonge, de leur caractère fasciste et totalitaire.

    Voici ce que les médias refusent d’analyser comme fondement juridique et idéologique du bain de sang : l’atteinte aux libertés. Les pseudos démocrates peuvent se cacher derrière les mots vides de sens sur la modernité, la lutte contre le terrorisme et tout leur jargon fallacieux, mais ils ne peuvent effacer de la mémoire collective le bain de sang ni les testes liberticides et anti démocratiques qu’ils soutiennent se cachant derrière les militaires qui prennent fait et position en faveur de ceux qui ont échoué lamentablement à se faire élire par le peuple.

    Article 3 de la loi sur l’Etat d’urgence

    Le Président de la République, dès la proclamation de l’état d’urgence, est chargé de prendre, par écrit ou par voie orale, les mesures suivantes :
    Premièrement:
    - La restrictions aux liberté de réunion, de déplacement, et de résidence et de circulation des personnes dans certains lieux ou certains moments,
    - L’arrestation des suspects ou des personnes dangereuses pour l’ordre et la sécurité publique et de les mettre en détention,
    - Le contôle et la fouille des personnes et des lieux, sans être restreint par les dispositions du Code de procédure pénale.

    L’article énumère ensuite toutes les mesures immorales, illégales de censure, de violation du courrier et de la correspondance privés ou médiatiques, de contrôle des organes et des bâtiments de presse et de télévision se donnant le droit de fermer et d’autoriser sans justification et sans référence à la justice ou à la loi.

    L’article 4 donne existence et attribution aux tribunaux d’exception qui ont droit de vie et de mort, droit d’interner ou de libérer sans référence à la loi ni au droit.

    Dans un article précédent, j’ai décrit ce qui se passait en Egypte comme l’instauration du fascisme. Ce n’est pas un jeu de mots.

    Si les textes et les mesures rappellent le retour à l’ère Moubarak, les appels demandant de lyncher ou de brûler les opposants politiques au coup d’Etat et à la répression sanglante rappelle les tribunaux d’inquisition du Moyen-age contre ceux désignés comme hérétiques pour avoir pensé différemment ou pour avoir contesté l’ordre inquisitorial. Le fascisme est une forme « civilisée » de l’inquisition. Ce qui se passe en Egypte est pire que l’inquisition.

    Le temps va montrer que le Takfir religieux dans sa forme chrétienne ou musulmane est un enfant de chœur devant le Takfir politico idéologique. Ce dernier a pour soutien l’armée, la police, les élites et les médias. J’ai dénoncé l’insenséisme du chauvinisme nationaliste et laïc qui annonçait triomphalement l’échec et la fin de l’Islam politique ne voyant pas ou refusant de voir qu’ils sont les instruments de l’échec et de la fin de la politique et les artisans du désastre de leur pays. La haine idéologique et la revanche contre le peuple qui les as boudés les conduit au nom du libéralisme, du marxisme, du salafisme, et de n’importe quoi qui donne appartenance à tout ce qui n’est pas peuple, de se venger du peuple.

    Je ne suis pas juriste et encore moins un constitutionnaliste, mais je suis certain que n’importe quel étudiant français de troisième année de droit, à condition de ne pas lui situer l’enjeu politique et idéologique en Egypte, vous dira qu’il n’a jamais lu un texte aussi mal écrit , aussi confus, aussi arbitraire et aussi liberticide. Il ne peut permettre d’espérer une ouverture démocratique, une réconciliation nationale ou un progrès social tant que ses commanditaires, ses écrivains et ses exécutants restent aux commandes du pouvoir politique et militaire.

    Les Arabes, nés dans l’oppression et grandis dans la soumission, ne réagissent pas, mais les latino américains qui ont la conscience des dictatures et du rôle de l’administration américaine dans l’émergence et le maintien de ses dictatures ont réagi et ont fait écouter leur voix disant non au coup d’Etat, non au bain de sang, non à l’Etat d’urgence, non au fascisme.

    Omar MAZRI
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien
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